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Elections 2023, RDC : Nangaa accuse, la CENI réplique !

Par La Prospérité
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Corneille Nangaa Yobeluo, Président honoraire de la CENI

Didi Manara Linga, 2ème Vice-Président de l’actuelle  CENI

Point d’informations de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI)

Sur la voix des ondes, le Président honoraire de la CENI a fait une déclaration tendant à jeter le discrédit et le mépris sur l’actuel management de la Centrale Electorale.   Dans sa déclaration, il relève les problèmes liés au processus de désignation de nouveaux membres (1), à la qualité de la photo en noir et blanc sur la carte d’électeur (2), à l’amateurisme dans la prise en charge des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs en cours (3) et aux faux chiffres quant au nombre des électeurs enrôlés dans l’AO1 (4).

Face à cette déclaration fantaisiste et teintée d’un manque d’objectivité, il y a lieu de faire observer ce qui suit :

  1. Du processus de désignation des Membres de la CENI L’auteur de la déclaration tente en vain de fustiger sans fondement le processus de désignation de l’actuel management, alors que ce processus n’a guère changé et les composantes sont restées les mêmes que lors du processus ayant conduit à sa désignation, en son temps.

Par contre, le processus de désignation de l’actuel management a été davantage amélioré du point de vue légal avec des critères objectifs qui garantissent la transparence. Ce qui n’a pas été le cas de l’auteur de la déclaration dont la désignation a été faite dans un contexte d’opacité totale sans confrontation ni débat. En d’autres termes, l’auteur de la déclaration dont question, n’est pas le produit d’une compétition à la désignation comme Président de la CENI. Autrement dit, son profil n’a jamais été confronté à d’autres compétiteurs pour prétendre être le meilleur et donneur de leçon.

2. De la qualité de la photo en noir et blanc sur la carte d’électeur Il convient de préciser qu’aux termes de l’article 6 de la loi électorale, la qualité d’électeur est constatée par l’inscription sur la liste électorale et la détention d’une carte d’électeur. En cas de perte de celle-ci, un duplicata est délivré par la CENI.

Le législateur n’a jamais fait de la photo moins encore de sa qualité, une condition déterminante de la qualité d’électeur. La photo est,  certes,  un des éléments identitaires, mais elle est en concours avec d’autres éléments repris aux articles 25 alinéa et 26 de la Loi n°04/028 du 24 décembre 2004 portant identification et enrôlement des électeurs en RDC telle que modifiée et complétée à ce jour.

Il s’agit notamment : – des prénom, nom et post-nom, le lieu et la date de naissance, le sexe de l’électeur ; – des noms du père et de la mère ; – de l’adresse de la résidence actuelle ; – de la photo format passeport ; – de la signature ou l’empreinte digitale ; – de la province d’origine ; – du secteur ou de la chefferie d’origine ; – du territoire d’origine ; – du village d’origine ; – de l’image de l’iris de l’électeur.

Du reste, durant les processus précédents, la carte d’électeur faisait office de la carte d’identité et cette mention y était reprise. Avec l’identification de la population et la constitution du fichier de l’état civil par l’Office National de- l’Identification de la Population (ONIP), l’actuelle carte d’électeur ne survivra que pour l’organisation des scrutins et la durée du processus d’identification de la population.

Il ne fait donc aucun doute que certains éléments d’identification comme la photo du candidat électeur ne soient entourés des caractéristiques particulières dans le souci de réduire sensiblement le coût de production pour répondre aux impératifs d’ordre financier et logistique alors que sous le mandat de l’auteur de la déclaration, la production de la carte d’électeur avait occasionné un coût financier et logistique exorbitant qui avait pesé considérablement sur le trésor public.

C’est pourquoi, tenant compte de toutes ces considérations, le nouveau management avait décidé de recourir au système d’imprimantes thermiques incorporées dans le nouveau kit d’enrôlement, du reste,  utilisées par plusieurs pays Européens ou Américains.

3. De l’amateurisme dans la prise en charge des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs en cours L’auteur de la déclaration accuse l’actuel management de la CENI de faire preuve d’amateurisme et de manque de planification dans la gestion des opérations en cours.

Cette affirmation surprend quelque peu pour les raisons suivantes :

• le prétendu manque de planification dont fait état l’auteur de la déclaration ne peut tenir dans la mesure où l’activité calendaire de l’enrôlement des électeurs en cours a initialement été prévue dans la feuille de route du nouveau management, élaborée le 03 février 2022, à Bibwa, dans la Ville de Kinshasa ;

• C’est ici le lieu de préciser que le processus en cours a connu 28 mois de retard que l’actuel management s’emploie de rattraper.

A ce jour, il est clair que le processus électoral en cours est irréversible car la CENI exécute scrupuleusement son calendrier qui prévoit l’organisation des scrutins dans les délais constitutionnels, cela malgré qu’elle est confrontée à de défis multiples et variés en nature ;

• La procédure d’acquisition du matériel destiné à la Révision du Fichier Electoral (RFE) avait été lancée conformément à cette feuille de route suivant une procédure de passation des marchés publics à laquelle le management de l’auteur de la déclaration n’a jamais recouru alors que prévue dans tous les textes légaux et règlementaires ainsi que dans les manuels de procédures de la CENI. Toutes les acquisitions, sous le mandat du concerné, se faisaient de gré à gré de manière subjective, à la tête du plus offrant et au mépris de la loi sur la passation des marchés publics. Ce qui lui a valu des sanctions qui courent jusqu’à ce jour ;

• Les appels d’offre ont été lancés en bonne et due forme. Les soumissionnaires ont compéti et à l’issue du processus de sélection, la firme MIRU avait gagné ledit marché suivant des critères rigoureux et objectifs de sélection conformes à la loi sur la passation des marchés publics en RDC ;

• La production et le conditionnement des kits ont été réalisés dans un temps record et permettre le déploiement des kits d’enrôlement dans plus de 22.271 centres d’inscription à travers toute l’étendue du territoire national sans compter la cascade de formation des membres des centres d’inscription et des agents de la chaîne de supervision et leur déploiement sur le territoire national. L’acharnement de l’auteur de la déclaration peut se comprendre du fait que les résultats obtenus par le nouveau management dans presque deux mois dans l’aire opérationnelle 1 correspondent à 5 mois,  lors de l’opération pilote dans le Nord-Ubangi et de 3 mois dans l’aire opérationnelle 1, sous son mandat en 2016. L’opération pilote réalisée, durant 5 mois, au Nord-Ubangi de juillet à novembre 2016, avait recueilli 803.986 électeurs enrôlés et 679.996 enrôlés après dédoublonnage.

S’agissant de l’aire opérationnelle 1 de 2016 comprenant 7 provinces : Haut-Katanga, Haut-Lomami, Lualaba, Tshuapa, Sud-Ubangi, Mongala et Equateur, la CENI de l’auteur de la déclaration avait enrôlé, au bout de trois mois allant du 13 décembre 2016 au 13 mars 2017, soit 8.846.852 pour 8.622.370 électeurs attendus.

Au final, sous le mandant de l’auteur de la déclaration, juste pour l’opération pilote et l’aire opérationnelle I, 9.526.848 électeurs ont été enrôlés entre juillet 2016 et mars 2017, soit pendant 8 mois, alors que pour la même opération et dans un délai de deux mois seulement, le nouveau management en dépit des difficultés rencontrées sur terrain, est parvenu à enrôler 19.246.505 d’électeurs sur les 18.694.542 d’électeurs attendus.

Comment dans ces conditions de différence remarquable entre les deux cycles électoraux, l’auteur de la déclaration peut se permettre de qualifier l’actuel management de faire preuve d’amateurisme ? Cette performance, en terme de respect de délai calendaire et de record dans les statistiques du nombre d’enrôlés est loin d’être de l’amateurisme.

Par ailleurs, l’auteur de la déclaration fait à dessein de ne pas souligner le succès de la première expérience de l’enrôlement des congolais résidant à l’étranger dont les prouesses sont saluées par tous nos compatriotes de la diaspora et par l’ensemble de la Communauté internationale.

Durant son mandat, il a recouru au moratoire à l’effet de justifier son incapacité de débuter cette opération dans certains pays comme l’actuel management vient de le faire avec succès, du reste.

Nous nous interrogeons également à cet égard, où serait l’amateurisme dans le chef du nouveau management ?

Par contre, s’agissant de cette opération d’enrôlement des congolais résidant à l’étranger que l’auteur de la déclaration avait brillé par un manque d’ingéniosité notoire et criant.

4. Des faux chiffres quant au nombre d’électeurs enrôlés dans l’AO1

Etonnant à tous égards ! Les 19.246.505 d’électeurs enrôlés constituent les données brutes des statistiques de la 1ère  aire opérationnelle et qu’il faille attendre la fin de l’enrôlement dans l’AO2 et AO3 afin de procéder au dédoublonnage et à la consolidation des données pour avoir le nombre exact dans le fichier électoral en répondant au principe « un électeur, une voix ». C’est seulement après cette consolidation, qu’au regard de l’article 6 de la loi électorale, que la CENI publie la liste provisoire des électeurs, par centre de vote, avec une indication du Bureau de vote.

Trente jours, au plus tard,  avant la campagne électorale, la CENI publiera la liste définitive des électeurs par centre de vote avec aussi indication du bureau de vote.

Et au plus tard, quinze jours, avant le scrutin, sera affichée, pour consultation au bureau de l’Antenne de la CENI, la liste électorale pour l’ensemble du territoire, de la ville ou du regroupement des communes pour la ville de Kinshasa.

Dans ces conditions, comment peut-ont à ce stade qualifier de faux chiffres si ce n’est par mauvaise foi et dans une intention de discréditer le processus électoral en cours et qui, au regard de nombreux observateurs, enregistre des performances inégalables, en termes des délais et nombre d’électeurs enrôlés, en comparaison avec tous les 3 derniers cycles électoraux. Il y a lieu de relever que les statistiques diffèrent des données des électeurs. Les statistiques découlent des indications tirées du monitoring des opérations alors que les données découlent de la consolidation et du traitement de celles-ci.

C’est pourquoi, la CENI a rendu public, par souci de transparence, les statistiques, du reste provisoires, tirées des éléments collectés,  lors du monitoring des opérations, en attendant la consolidation de toutes les données dont la remontée se fait progressivement dans chaque aire opérationnelle. Il est donc étonnant que l’auteur de la déclaration qui a publié les résultats électoraux,  in globo,  par souci d’opacité exige, de manière erronée, à ses successeurs de publier les statistiques de l’enrôlement des électeurs en détail pour assurer la transparence. Deux poids deux mesures.

En somme, l’auteur de la déclaration étale sa mauvaise foi et son intention de nuire au déroulement du processus électoral en cours en ce que sous mandat, il n’a pas récolté dans son actif des prouesses réalisées par le nouveau management.

5. L’auteur de la déclaration peut-il être un modèle de gestion et donneur de leçon ?

Au de-là de toutes les considérations relevées, ci-dessus, l’auteur de la déclaration ne peut s’ériger en modèle de gestion ni en donneur de leçon. Parlant de sa gestion et s’agissant particulièrement des infrastructures, il est à noter que l’auteur de la déclaration a laissé dans son passif :

– plusieurs arriérés des loyers des bâtiments abritant les installations de la CENI tant à Kinshasa qu’à travers toutes les provinces ;

– l’immeuble abritant le siège national de la CENI dans un état de délabrement très avancé avec des installations sanitaires dégradantes.

Pour redorer le blason de l’institution terni par l’auteur de la déclaration, l’actuel management a acquis l’immeuble abritant le siège national de la CENI,  en initiant des travaux de réhabilitation dudit siège, particulièrement, la rénovation de la salle de conférence Abbé Malumalu  et ses dépendants qui sont, à ce jour, embellis et équipés à la hauteur et au prestige de l’institution.

Il en est de même des entrepôts centraux en cours de construction et le paiement des arriérés des loyers de tous les démembrements à travers le territoire national.

S’agissant du social des cadres et agents de la CENI plongés dans une précarité sans précédent suite au rabais sensible des salaires à 40 % et à la gestion calamiteuse de l’auteur de la déclaration, étant sensible à la misère de ces derniers et dans le souci de placer l’homme au centre de toute action, le nouveau management s’est engagé résolument depuis sa prise de fonctions, non seulement à apurer les 9 mois des salaires impayés par l’auteur de la déclaration, mais aussi,  à réajuster à la hausse,  les salaires des agents de 40 à 100 % à ce jour.

Face à toutes ces évidences, l’on peut donc, une fois de plus, s’interroger si l’auteur de la déclaration peut vraiment s’ériger en donneur de leçon ?

Fait à Kinshasa, le 14 mars 2023

Didi MANARA LINGA

2ème Vice- Président

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