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ET SI LES PERSONNAGES BIBLIQUES ETAIENT DES NOIRS

Par La Prospérité
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(Par Léonard Daro)

2. LE JARDIN D’EDEN

L’étendue de terre appelée Eden dans la Bible n’a pas été délimitée. On nous dit seulement que Dieu y planta un jardin dans lequel il plaça l’homme. En d’autres termes, l’homme avait été créé et fixé dans un jardin que Dieu avait aménagé en Eden.

Puis l’Eternel Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l’orient, et il y mit l’homme qu’il avait formé. (Gn 2 : 8)

A défaut de localiser Eden puisqu’aucune coordonnée géographique ne nous a été fournie, nous pouvons essayer de nous faire une idée de l’emplacement du jardin lui-même en ayant en tête l’idée que ce jardin fait partie d’une étendue de terre que la Bible appelle Eden.

Un fleuve sortait d’Eden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras. Gn 2 : 10

Le fleuve qui sort d’Eden pour arroser le jardin n’a pas été nommé non plus. Le Bible se contente de dire qu’après être sorti d’Eden, ce fleuve se divise en quatre bras dont elle nous donne quelques traces pouvant permettre leur localisation. A partir de ces quatre bras, nous pouvons nous faire une idée de l’étendue et de l’emplacement de ce qu’on appelle jardin d’Eden.

En outres, il y a lieu de noter que les continents, à l’origine, n’étaient pas tels que nous les connaissons aujourd’hui. La topographie mondiale aurait énormément changé et continuerait de changer jusqu’à ce jour. Les scientifiques parlent par exemple d’un ancien supercontinent appelé Gondwana qui aurait existé il y a 600 millions d’années et qui aurait commencé à se fissurer, petit à petit, à partir de 160 millions d’années, jusqu’à donner à notre terre sa configuration actuelle.

Pour se conformer à la Bible et mieux comprendre ce qui est dit dans le livre de la création, il serait plus utile de convenir qu’Eden est le nom biblique de ce continent primitif qui apparut lorsque Dieu sépara les eaux de la terre ferme. Puisque selon le sens des Ecritures, il y eut à l’époque un seul continent et un seul océan (Gn 1 : 9-10).

Le nom du premier est Pischon ; c’est celui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve l’or. L’or de ce pays est pur ; on y trouve aussi le bdellium et la pierre d’onyx (Gn 2 : 11-12).

Des opinions s’entrechoquent violemment en ce qui concerne la localisation de ce fleuve. Alors que Flavius Josephe, écrivain juif, rapporte dans les « Antiquités judaïques », chapitre 1, que le fleuve Pichon, dont le nom signifie abondance et que les Grecs appelaient Gange, s’en va vers l’Inde et de là il se jette dans la mer, Sévérien de Gabala dans « cinquième homélie sur la Genèse », chapitre 5, pense qu’il s’agit tout simplement du fleuve Danube.

Par contre, Rachi, suggère que Pischon ou Pichon n’est rien d’autre que le Nil. Selon lui, ce nom vient de l’égyptien pacha qui veut dire « répandre ». Il se fonde sur ce que disaient les égyptiens, parlant des crues du Nil, que ses eaux montaient et se répandaient pour arroser le sol. Il se réfère aussi à d’autres textes anciens qui disent que le Pichon fait pousser le lin alors que l’Egypte antique était réputée pour le travail du lin.

Pourtant, la Bible apporte une précision qui met fin à ces tiraillements en affirmant que le Pichon entoure le pays de Havilah. Car,  Havilah est une région de l’Asie bien connue, au nord de l’actuelle Turquie. Cette région était très riche en or. L’histoire s’y réfère d’ailleurs en disant que les mineurs des alluvions, y utilisaient les toisons de moutons pour attraper l’or dans leurs écluses et  les personnages mythiques Jason et les Argonautes y ont cherché la toison d’or.

Le nom du second fleuve est Guihon ; c’est celui qui entoure tout le pays de Cusch. Gn 2 : 13

Même si les biblistes fondamentalistes et exégètes prétendent que le fleuve Guihon n’existe pas, de grands historiens comme Sévérien de Gabala et le juif Flavius Josephe identifient Guihon avec le Nil. Dans la mesure où la Bible clarifie les choses en précisant que c’est le fleuve qui entoure tout le pays de Cusch. Cusch ou Koush étant fondamentalement reconnu comme l’Ethiopie, le seul grand fleuve qui traverse ce paysage de part en part est le Nil.

Le nom du troisième est Hiddékel ; c’est celui qui coule à l’orient de l’Assyrie (Gn 2 : 14).

Le fleuve Hiddékel est à ce jour connu sous le nom du Tigre, l’un des deux grands fleuves qui embrassent de leur cours la Mésopotamie. C’est également au bord de ce grand fleuve que se trouvait le prophète Daniel lorsqu’il eut sa vision apocalyptique (Daniel 10 : 4).

Le Tigre descend des montagnes d’Arménie (ancien Ourartou). C’était le fleuve de l’Assyrie ; il arrosait Ninive et atteignait la Babylonie un peu plus bas que l’emplacement de l’actuelle Bagdad.

Il est long d’environ 1 800 km ; le niveau de ses eaux s’élève en mars et en avril, à la fonte des neiges, et s’abaisse au milieu de mai ; très torrentueux dans les montagnes, son cours rapide est régularisé dans la plaine par divers barrages et contribue à l’irrigation du pays.

Le quatrième fleuve, c’est l’Euphrate Gn 2 : 14.

L’Euphrate est un fleuve d’Asie long de 2 780 km. Avec le Tigre, il forme, dans sa partie basse, la Mésopotamie (du grec μεσο [mésos] « milieu » et ποταμός [potamós] « fleuves »).

De type pluvio-nival, son débit est particulièrement irrégulier, puisque plus de la moitié de son flux s’écoule de mars à mai et que le débit peut tomber à 300 m3/s contre un débit moyen de 830 m3/s (à son entrée en Syrie). En période de crue, il peut atteindre 5 200 m3/s pouvant provoquer de graves inondations. D’une année à l’autre, le volume d’eau varie fortement passant de 15 km3 lors de la sécheresse de 1958-1962 à 58 km3 en 1969.

Autre caractéristique, le débit de l’Euphrate diminue en traversant les zones sèches en raison de la forte évaporation, en particulier dans les lacs artificiels, et du pompage pour l’irrigation. Ainsi, alors que le volume moyen d’eau entrant en Syrie est de 28 km3, il tombe à 26 km3 à la frontière irakienne malgré l’apport de trois affluents (1,75 km3) et n’est plus que de 14 km3 à Nassiriya au sud de l’Irak (E. Vaumas, 1955).

L’Euphrate est aujourd’hui un sujet de friction entre l’Irak, la Syrie et la Turquie, cette dernière voulant réduire son débit par la construction de nouveaux barrages.

Comme on peut le constater, le jardin d’Eden n’est pas à imaginer comme un potager derrière la maison. Il est plutôt à considérer comme une vaste bande de terre englobant l’Afrique toute entière et se prolongeant jusqu’en Inde. Ceci veut dire que les premières villes dont parle la Bible telles que Babel, Ninive, Sodome et Gomorrhe ont toutes été construites dans le jardin d’Eden. Sans oublier que tout le feuilleton biblique a été tourné dans ce paysage.

Il n’est pas facile, dans ces conditions, de s’imaginer l’endroit exact où Dieu a pris l’argile dont il s’est servi pour créer l’homme. Cependant, étant donné l’environnement tel que décrit dans la Bible (Gn 2 : 9), on peut supposer que cela s’est passé en Afrique Central, au beau milieu de la forêt équatoriale, à cause de la diversité de la faune et de la flore qu’on y trouve.

A suivre…

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