*A l’initiative de la France, deux importantes résolutions ont été prises hier au Conseil de Sécurité de l’Onu, à New York. Si, pour la première, il s’agit simplement d’une question devenue routinière de la reconduction, pour un an supplémentaire, de la mission de la Monusco, il n’en est pas le cas pour la deuxième résolution. Tenez ! C’en est donc fini avec cette histoire de se référer au Comité des sanctions de l’Onu, pour obtenir l’autorisation d’importer les armes et, même, à la limite, de bénéficier de toute assistance militaire. Désormais, la RD. Congo est, depuis hier, libre de commander et d’importer les armes, selon ses moyens et ses besoins, pour conjurer la crise protéiforme qui la tenaille de toutes parts et, principalement, dans sa partie Est. Ainsi, ‘’le Rwanda, le M23 et tous les groupes armés sont-ils tenus de raviser. Car, grâce à cette nouvelle résolution, la RD. Congo lavera certainement l’affront…’’, a soutenu hier, tard dans la soirée, un analyste congolais, sous le sceau de l’anonymat.
A la Monusco, Bintou Keita s’en félicite de deux mains…
Dans un communiqué, la Représentante Spéciale du Secrétaire Général de l’Onu en RD. Congo réitère solennellement l’engagement de l’ensemble d’Organes du Système des Nations à soutenir le Gouvernement et le peuple congolais, dans leurs efforts tendant à reconquérir des pans entiers de leur territoire qui sont occupés et surtout, à instaurer la paix durable dans l’Est devenu ainsi, par la volonté inique et injustifiée du Rwanda et de ses légats du M23, le ventre mou de la violence et de regain des tensions, des guerres fratricides et des affrontements aux armes lourdes, en sacrifiant, dans cette démarche somme toute criminelle, la vie des populations civiles sur l’autel des intérêts sordides.
Après des péripéties…
Depuis longtemps, il se sera battu de toutes ses énergies pour faire entendre la voix de la RD. Congo, du haut de la prestigieuse tribune des Nations sur cette épineuse question de la guerre de rapine imposée inutilement à son pays. Mieux que quiconque, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, loin d’être cuistre à la langue bois, a, depuis son avènement à la tête du pays, le 24 janvier 2019, exigé un redimensionnement de la mission de la Monusco.
Tout dernièrement encore, alors que tant d’autres brebis scrofuleuses recherchaient encore désespérément des négociations à Nairobi, il est passé, lui, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’actuel Président de la RD. Congo, à la vitesse supérieure, en optant pour la riposte chirurgicale contre des menées subversives orchestrées par le Rwanda via le M23 pour poursuivre l’entreprise funeste du pillage systématique et de l’exploitation illégale des ressources naturelles de la RD. Congo.
Aujourd’hui plus qu’hier, au regard de ces deux dernières résolutions, il est en droit et il n’aurait, certes, pas tort, de croire en un début de réponse positive à ses multiples appels à la Communauté Internationale.
D’ailleurs, les congolais qui, massivement, l’ont soutenu par des manifestations et autres activités de dénonciation dans la rue sont, eux aussi, les mieux placés pour noter cette nouvelle donne dans la suite des événements et de continuer à appuyer les forces de défense et de sécurité dans la lutte engagée jusqu’à la victoire finale.
LPM
La MONUSCO se félicite de l’adoption de deux résolutions par le Conseil de sécurité des Nations Unies sur la République Démocratique du Congo
La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies et Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, accueille favorablement l’adoption ce mardi par le Conseil de sécurité de deux résolutions.
La première renouvelle le mandat de la Mission pour une période d’un an, répondant ainsi à l’appel du Gouvernement à ré-évaluer le Plan de Transition et ses jalons. Elle demande que les activités de la MONUSCO se concentrent sur : 1/ la protection des civils ; 2/ le soutien au désarmement, à la démobilisation, à la réintégration des membres des groupes armés, et à la stabilisation ; 3/ et l’appui à la réforme du secteur de sécurité.
La deuxième résolution lève l’obligation de notification auparavant exigée par le Comité de sanctions du Conseil de sécurité pour toute fourniture d’armes, d’équipement, de formation, de conseil et d’assistance militaire au profit de la République Démocratique du Congo.
La Représentante spéciale du Secrétaire général se réjouit de cette décision du Conseil de sécurité qui répond aux aspirations du gouvernement congolais dont la voix a été entendue.
Le Conseil de sécurité appelle au soutien des initiatives nationales et régionales visant à restaurer la paix et la stabilité dans l’est de la RDC et dans la sous-région. A ce titre, il autorise la MONUSCO à poursuivre son soutien aux processus de Nairobi et de Luanda dans le cadre de son mandat et dans la limite de ses capacités.
La Représentante spéciale du Secrétaire général réitère l’engagement sans faille du système des Nations Unies à soutenir le Gouvernement et le peuple congolais dans leurs efforts pour instaurer la paix et la stabilité dans l’est du pays.