Face au danger que présente la montée de l’insécurité dans la partie Est de la RDC, dominée par l’invasion de la ville de Goma, au Nord-Kivu, par l’armée du Rwanda et ses supplétifs, Germain Kambinga opte pour une posture patriotique. Pour lui, l’heure est venue pour cimenter la cohésion nationale et l’unité des congolais dans une démarche fondée sur la défense de la patrie.
Dans un bulletin publié en ce début de février, le Ministre honoraire de l’Industrie, par le truchement de son mouvement politique, Le Centre, présente des observations pertinentes sur la situation sécuritaire et humanitaire de la partie orientale de la RD. Congo et propose une approche adaptée qui s’appuie sur des mesures concrètes pour barrer la route à l’agression rwandaise et favoriser le retour effectif et rapide de la paix. Dans son élan, Germain Kambinga insiste sur la prise d’initiatives courageuses sur les fronts militaire et diplomatique qui vont aider à bouger les lignes. Sur le plan diplomatique, il préconise la création d’une Zone Tampon de Nations Unies étendue sur au moins 2 km au niveau de la frontière entre la RDC et le Rwanda, zone qui sera placée sous une forte surveillance de la Force Opérationnelle de l’Union Européenne (EUFOR) et de la Force Africaine en Attente (FAA). Au plan militaire, Le Centre de Kambinga recommande la mise en place d’un Desk stratégique devant comprendre des officiers militaires retraités pour une réflexion poussée qui puisse aider à contrer le Rwanda et à renforcer les capacités opérationnelles de l’armée nationale. Dans son schéma, il souligne également la nécessité de pouvoir organiser les états généraux des services de sécurité en RDC. Un cadre qui devra permettre d’engager, selon lui, des réformes profondes allant dans la dynamique d’éradiquer la trahison au sein de l’armée et de consolider la stratégie de défense.
La Pros.
BULLETIN PATRIOTIQUE DU 01 FEVRIER 2025
Congolaises et congolais, en cette période sombre que traverse l’histoire de notre pays, le regroupement politique Le Centre lance un appel patriotique à chacun d’entre nous, afin que nous puissions tout au fond de notre histoire, faite de victoires et des triomphes parfois improbables, la force nécessaire pour faire face à l’adversité qui nous est imposée par l’ennemi ; le régime criminel de Mr PAUL KAGAME.
Il s’agit d’un appel à l’unité pour résister à l’envahisseur. Et à l’instar d’août 1998 à Masina, dans un élan de solidarité et de cohésion nationale sans précédent, apportons tout notre soutien à nos forces de défense et au commandant suprême de notre armée, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, afin de bouter hors de notre territoire national, l’agresseur rwandais et ses supplétifs du M23.
Ne soyons pas la génération qui n’aura pas su préserver l’héritage de nos ancêtres,
Le Centre reste donc convaincu de la victoire militaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo si, comme le chef de l’état l’a annoncé, les objectifs militaires sont mieux structurés. Car, malgré les postures d’arrogance et les airs hautains de ses dirigeants, le Rwanda demeure un adversaire largement à notre portée.
En effet, cet état aux prétentions démesurées n’est qu’une naine géographique avec ses 26.338 Km² de superficie contre les 2 345 868 km² sur lesquels s’étend notre pays. Une situation qui nous offre une profondeur territoriale de loin plus large que la leur. Et bien qu’en surpopulation, nous sommes dix fois plus nombreux que les rwandais, et pour casser le mythe de la prétendue efficacité de leur armée, notre armée surpasse largement la leur en effectifs et en force de frappe.
De plus, le Congo, riche de par sa diversité ethnique faite de 450 ethnies vivant globalement en harmonie, a une profondeur sociale bien plus confortable que celle du Rwanda qui, avec tout juste trois ethnies, a déjà connu les heures sombres du génocide, qui demeure une source de tension permanente entre le pouvoir de Kigali et ses opposants extérieurs.
Par ailleurs, notre tissu économique et notre structure productive faite de minerais diversifiés, nous donnent les capacités de tenir plus longtemps dans la durée par rapport au Rwanda dont les maigres ressources sont le résultat de la commisération internationale et une industrie de tourisme fragile qui pourrait s’écrouler dès les premiers crépitements des balles.
Le Centre reste donc convaincu des capacités de notre pays à gagner la guerre si les objectifs militaires sont mieux coordonnés et propose ce qui suit :
A) Pour l’option militaire
1. La mise en place d’un Desk stratégique composé d’officiers expérimentés à la retraite, pour émettre une réflexion stratégique poussée sur comment vaincre le Rwanda et mieux structurer nos objectifs militaires ;
2. La convocation des états généraux des services de sécurité pour réfléchir sur les réformes profondes visant à éradiquer les actes de trahison, renforcer les capacités de stabilisation et de protection de l’intégrité territoriale etc.
B) Pour l’option diplomatique
Tout en saluant l’expulsion des diplomates rwandais, comme il l’avait demandé depuis Août 2022, Le Centre considère que la symétrie des préoccupations prêtées aux deux pays par la communauté internationale, qui consiste à mettre au même niveau d’équivalence la menace que fait peser les M23 sur le Congo et celle des FDLR sur le Rwanda est totalement déséquilibrée: étant donné qu’il n’a jamais été signalé depuis 30 ans, une incursion des FDLR au Rwanda ni les dommages humains et économiques similaires à ceux que cause le M23 en République Démocratique du Congo. Et à rajouter sur cette balance injuste, l’exigence de dialogue qui est faite au seul Congo avec le M23, mais pas au Rwanda avec les FDER.
Le Centre exige comme seules solutions diplomatiques acceptables et assurant la dignité des deux pays :
1. Le retrait sans délai et sans condition de l’armée Rwandaise et du M23 du territoire congolais :
2. A l’instar de la DMZ entre les deux Corées en 1953, ou du couloir de Philadelphie entre Gaza et l’Egypte en 2005. Le Centre propose la création d’une Zone Tampon des Nations Unies, étendue sur au moins 2 km de part et d’autres de la frontière commune des deux pays, et occupée par la Force Opérationnelle de l’Union Européenne (EUFOR) et de la Force Africaine en Attente (FAA), ou encore par l’armée américaine avec mandats offensifs, pour empêcher les groupes armés des deux pays d’attaquer et lutter contre le pillage des minerais de la RDC. Le Centre considère que c’est la SEULE ALTERNATIVE CREDIBLE ET RESPECTUEUSE POUR LES DEUX ETATS
3. Le refus catégorique de la négociation avec les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda, car un tel processus entrainerait de facto l’arrêt du processus démocratique en RDC, ce qui est inadmissible au regard d’énormes sacrifices consentis par le peuple congolais depuis 20 ans pour la construction de leur trajectoire démocratique ;
4. La Création d’un Tribunal Spécial pour le Congo afin d’ouvrir des enquêtes, établir les responsabilités et obtenir des réparations de la part des responsables de crimes commis dans le cadre des conflits armés qui ont sévit dans notre pays depuis 2006, date de la fin du processus transitionnel issu du dialogue inter congolais, incluant le récent carnage perpétré à Goma lors de l’attaque de l’armée rwandaise et leurs supplétifs du M23 :
C) Pour la cohésion nationale
La stratégie du Rwanda pour la conquête de nos territoires est restée invariable tout au long de ses nombreuses tentatives de colonisation de notre Etat créer des foyers de tension, profiter de la division des Congolais et le recrutement des traitres (qui par appât du gain ont cédé à la séduction de l’ennemi), pour empêcher toute politique de développement dans ces zones déstabilisées afin de faire constater la nécessité d’une balkanisation.
Ainsi, la responsabilité des acteurs politiques, par la magistrature morale qu’ils exercent sur l’opinion, est de faire preuve de dépassement. Et le premier qui doit prendre ses responsabilités en tant que garant de la cohésion nationale, c’est le président de la République.
Pour ce faire, Le Centre propose :
1. La Résolution définitive de la question des tutsis congolais à travers un dialogue inclusif de toutes les communautés du grand Kivu, ainsi que des actions de sensibilisation contre toute stigmatisation, et répression des discours et actes de discrimination :
2. En complément aux mesures initiées par le Président de la République sur la réduction du train de vie des institutions, Le centre propose les réformes ci-dessous :
- Renforcement du contrôle des deniers publics par l’encadrement de la dépense publique l’une des réformes les plus importantes serait celle du statut des agents du service financier des ministères (comptables, sous-gestionnaires de crédits et des contrôleurs financiers) en leur octroyant un statut et des revenus indépendants des cabinets ministériels pour qu’auréolés de leur pouvoir de contrôle, ils constituent un véritable contre poids au ministre
- Une interdiction formelle du paiement en espèces doit être faite à la banque centrale afin que les dépenses des institutions ne se fassent plus via la manipulation des billets de banque, qui favorise les détournements, mais plutôt par virement bancaire
- Réduction en divisant par trois les rémunérations des animateurs et membres des institutions (parlement, présidence, gouvernement etc.) : pour permettre selon nos estimations, d’économiser entre 150 à 200 millions de dollars américains à reverser tout de suite à l’effort de guerre. Cela a déjà été expérimenté en 2012 lorsque les terroristes du M23 avaient pour la première fois occupé la ville de Goma.
Congolaises et congolais, soyons la génération qui honore l’héritage de nos ancêtres en préservant notre souveraineté et en construisant un avenir de justice, liberté et dignité pour tous.
Ensemble, nous sommes plus forts,
Ensemble, nous triompherons de l’ennemi qui nous tourmente depuis près de 30 ans.
Le peuple est au Centre.
Fait à Kinshasa, le 01 Février 2025
Pour le Desk Stratégique
Dr Rodrigue MUAMBA
Coordonnateur