La Caritas Congo Asbl a récemment procédé au lancement du projet « Réponse Multisectorielle d’Urgence en Eau Hygiène et Assainissement et en Protection pour les Populations Déplacées et Vulnérables dans les Zones de Santé de Bagata et Kikongo, dans la province de Kwilu ». Financé par le Fonds Humanitaire RDC pour une durée de 9 mois, ce projet a officiellement été lancé le 21 janvier 2025 lors d’une cérémonie organisée séparément dans deux localités distinctes, à savoir Bagata pour la Zone de Santé de Bagata, et Fatundu pour la Zone de Santé de Kikongo. Ce projet cible 33.400 bénéficiaires directs dont 7.858 Femmes, 9.198 filles, 7.270 Hommes et 9.074 garçons ; mais aussi 36.3452 bénéficiaires indirects (120669 pour Bagata et 242783 pour Kikongo).
En effet, les bénéficiaires de ce projet sont des déplacés affectés par la crise aiguë due aux violences des milices Mobondo, initiées à Kwamouth (Maï-Ndombe) et propagées aux provinces de Kwango et Kwilu qui sont actuellement dans les zones de santé de Bagata et Kikongo (Kwilu). Cette escalade a entraîné des déplacements massifs, augmentant les besoins humanitaires en matière de protection, en Eau Hygiène et Assainissement (EHA), en sécurité et en prise en charge des Violences Basées sur le Genre (VBG).
Ce projet a pour objectif d’assurer une réponse multisectorielle d’urgence en matière de protection de l’enfant, de violences basées sur le genre et répondre aux besoins humanitaires en Eau, Hygiène et Assainissement (EHA) des populations déplacées et vulnérables dans les Zones de Santé de Bagata et Kikongo, province de Kwilu, afin de répondre aux besoins critiques en matière de sécurité, de dignité et de résilience communautaire. La cérémonie du lancement a rassemblé un total de 100 participants, dont 60 hommes et 40 femmes, issus de toutes les couches de la société.
Ce rassemblement a marqué le début officiel des activités du projet et a permis de consolider les partenariats locaux, de présenter les objectifs du projet et d’assurer l’adhésion de différents acteurs aux interventions à venir.
« Nous avons trouvé crucial de renforcer les partenariats locaux pour assurer une appropriation communautaire forte et la durabilité des actions mises en œuvre », a indiqué Dr Amédée Yambi, Coordonnateur du projet. En fait, parmi les activités en EHA qui représente 60% du projet à mettre en œuvre, la Caritas Congo Asbl procèdera à une distribution des Kits Hygiéniques d’Intimités (KHI) en faveur de 108 femmes et 92 filles en âge de procréation, à une mise en place de systèmes de collecte d’eau de pluie dans la structure sanitaire et les écoles, à la construction des 4 forages d’eau 2 par ZS, des 4 écoles, des 8 centres de santé et des 8 latrines hygiéniques et douches…
En matière des Violences Basées sur le Genre (VBG), ce volet représente 20% du projet. Les activités retenues seront d’organiser la formation professionnelle et dotation de kits en faveur des femmes et aux filles survivantes ou à risque de VBG, d’identifier les Etablissements de soins de santé pour référencement, accompagnement et suivi des survivantes de VBG pour une prise en charge médicale appropriée, de distribuer les kits de dignité aux femmes et aux groupes les plus vulnérables par l’intermédiaire des établissements de soins de santé ciblés, de renforcer les capacités des prestataires et RECO en VBG et sensibiliser la communauté à la prévention, aux mesures d’atténuation pour le VBG, aux services de prise en charge disponibles.
Pour la protection de l’Enfant qui représente aussi 20% du projet, il sera question d’organiser des sessions de sensibilisation communautaire pour informer sur les dangers de la séparation familiale. Il sera aussi question de former des pairs éducateurs au sein des communautés pour mener des campagnes de sensibilisation sur la protection des droits des femmes et des enfants et de former le personnel sur les droits humains et la protection des personnes déplacées.
Par ailleurs, au cours de cette mission, la difficulté majeure pour les agents de la Caritas était l’état de route sur terrain. Le tronçon Bagata-Bandundu comprend environ 140 Km ; malheureusement, plus de la moitié (environ 70 Km) est en très mauvais état. A cela s’ajoute le tronçon Bagata-Fatundu dans la ZS de Kikongo où la route est impraticable pour une distance de 145 Km, a fait savoir Dr Amédée Yambi, Coordonnateur du projet.
« Ces réalités de terrain, en rapport avec l’accès surtout dans la ZS de Kikongo, nous ont poussés à formuler une recommandation en vue d’atteindre les résultats et de développer des stratégies spécifiques pour faire face aux difficultés d’accès routier », a ajouté Dr Amédée.
