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La surveillance électorale : un droit réciproque entre l’Afrique, l’Europe et l’Occident :Extrait d’un article de  Me Jean-Bosco Badibanga, Avocat Congolais, chercheur Indépendant & Acteur politique

Par La Prospérité
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Me Jean-Bosco Badibanga

Au cours de cette dernière décennie, le vent contagieux de revendication de la vérité des urnes a soufflé non seulement sur l’Afrique mais aussi sur quelques vieilles démocraties. On peut citer : – le cas des USA avec la contestation de la victoire de Joe Biden par le Président Donald Trump (décembre 2020); – le cas récent des élections législatives de la France en juin 2022, suivies d’une chaîne des contestations, soit 91 recours devant le Conseil Constitutionnel, contre 200 recours en 2018; – c’est aussi le cas des élections présidentielles en Biélorussie en Octobre 2020, entachées des violences et des irrégularités insupportables, au cours desquelles Alexander Loukachenko a remporté la victoire pour la nième fois, étant lui-même à la tête de ce pays depuis 1994. 

Question

Si la présence des occidentaux et des européens dans la surveillance de nos élections en Afrique se justifie par le souci de renforcer la crédibilité de nos processus électoraux, alors logiquement, les Africains ne seraient-ils pas  en droit de se constituer observateurs électoraux en Europe et aux Etats – Unis, au nom de la même crédibilité?

En vertu du principe de la réciprocité en relations internationales, nos gouvernements africains réunis au sein de l’Union Africaine, ont désormais une matière sensible à aligner au prochain sommet. 

Il est urgent de révéler que l’un des moyens utilisés par l’Europe et l’Occident (Communauté internationale) pour contrôler les Etats Africains, c’est d’imposer absolument la présence de leurs émissaires dans le déroulement de nos élections, sous prétexte qu’elles sont souvent entachées d’irrégularités et d’absence de transparence, comme si leur seule présence pouvait suffire pour aggraver ou atténuer les prétendues irrégularités. 

L’organisation des scrutins dans n’importe quel pays du monde est une question hautement sensible qui touche la souveraineté de cet État et la dignité de son peuple, et l’interventionnisme électoral étranger, quelles que soient sa forme, sa nature et ses motivations, ne saurait justifier le niveau d’aliénation de la souveraineté et de la dignité de ce peuple. 

Si l’objectif principal de la présence des missions internationales d’observation électorale en Afrique est de veiller à ce que la tricherie et d’autres irrégularités ne puissent asphyxier le crédit du processus, alors les cas ci-haut énoncés des Etats- Unis d’Amérique, de la France et de la Biélorussie, suffiraient pour justifier la présence des observateurs électoraux africains aux prochaines élections de l’Europe et des États-Unis. 

D’ailleurs, les expériences décennales ont démontré que l’Afrique regorge des experts avérés en surveillance électorale. En ordre utile on peut citer: les observateurs de l’Union Africaine, de la SADC, de la CEDEAO, de la CEAC, de la CIRGL,…

« Le souhait du peuple africain est de voir l’Union Africaine planifier et aligner les premiers observateurs électoraux pour assurer la surveillance de prochaines élections en France, aux États-Unis et ailleurs. Et ça ne sera que justice. J’ai dit’’.

Kinshasa, le 24 Septembre 2022

Me Jean Bosco Badibanga

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