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Le mot du weekend : Le Pouvoir, la Constitution et les Peuples - Laprosperite
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Le mot du weekend : Le Pouvoir, la Constitution et les Peuples

Par La Prospérité
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(Par Patience Kabamba)

Dans ce MDW, je voudrais me servir du livre d’Etienne Chouard, Notre Cause Commune : Instituons nous-mêmes la puissance politique qui nous manque (2019) pour analyser ce qui se passe avec la constitution congolaise. Je vais aussi explorer la définition du pouvoir chez Spinoza. Nous répondrons aux questions suivantes :  Qui est Spinoza ? Qu’est-ce que le pouvoir ? Qu’est-ce que la Constitution ? Pourquoi la constitution est-elle au-dessus du pouvoir ? Et que deviennent les Congolais dans ce combat entre le pouvoir et la constitution ? Qui doit écrire la constitution ?

Qui est Spinoza ?

Spinoza faisait partie des Moran, les Juifs expulsés d’Espagne vers Amsterdam, en Hollande, mais fut évincé de la synagogue à l’âge de 23 ans lorsqu’il mit en doute l’authenticité de la Torah. Les pensées de Spinoza ont eu une grande influence sur ses contemporains, et il était particulièrement connu pour s’être opposé au dualisme de l’esprit et du corps de René Descartes. Plus tard, Hegel déclarera : « Soit vous êtes spinoziste, soit vous n’êtes pas du tout philosophe. » Baruch de Spinoza a posé les bases des Lumières par la pensée philosophique. Il a vécu une vie humble, refusant de nombreuses récompenses, y compris un poste prestigieux d’enseignant. Cela a incité Gilles Deleuze à l’appeler « Le Prince des philosophes ». Spinoza gagnait sa vie en meulant des lentilles. Il est mort à l’âge de quarante-quatre ans d’une maladie pulmonaire, peut-être aggravée par la vie qu’il avait choisie de vivre en respirant de petites particules de verre provenant de la meule.

Qu’est-ce que le pouvoir pour Spinoza ?

Spinoza a fait une distinction entre le pouvoir en tant que potentia et le pouvoir en tant que potestas. La potestas est définie comme l’autorité incontestée d’un dirigeant despotique, tandis que la potentia est définie comme la libération des possibilités créatrices humaines. La potestas est le pouvoir de l’État souverain qui capture et cannibalise son sujet (le citoyen) et réduit la relation de ce dernier au monde. Elle caractérise l’état d’exception, où le pouvoir souverain de l’État s’octroie le droit de déshumaniser ses sujets et de transformer leur vie en ce que Giogio Agamben appelle « vie nue » dans son livre « Villes sans citoyens » (2003). Les humains deviennent des marchandises quantifiables.

« Pour Agamben, c’est précisément dans ses délibérations « sur l’exception » que se constitue le pouvoir souverain de l’État. Il montre que l’état d’exception se normalise et que les arrangements s’étendent non pas malgré, mais parce qu’ils sont dépourvus de « distinction entre l’extérieur et l’intérieur, l’exception et la règle, le licite et l’illicite » (Agamben, 1998/1995 : 110).

Le pouvoir en tant que potestas présente la « souveraineté » comme un droit exclusif de l’État et nie que la souveraineté soit une qualité inaliénable de l’espèce humaine par l’objectivation de la vie humaine dans le domaine politique, transformant les humains en objets. La potestas est une fétichisation du pouvoir comme synonyme de domination. Ces concepts ne sont pas seulement académiques, mais ils ont du pouvoir dans la vie ethnographique de personnes réelles. En République démocratique du Congo, les mots se jouent dans les promesses non tenues, les foyers brisés et les vies brisées.

La Politique du ventre (1989) de Jean-François Bayart illustre ce que l’on pourrait comprendre comme potestas lorsqu’il décrit la manière dont l’élite au Cameroun exerce le pouvoir.

 Les groupes dominants qui détiennent le pouvoir en Afrique noire continuent de vivre principalement des revenus qu’ils tirent de leurs positions d’intermédiaires vis-à-vis du système international. La principale source d’accumulation des acteurs dominants du pays réside dans le commerce plus ou moins légal et le détournement de l’aide internationale. » (Bayart 1989 : 25)

Le pouvoir comme potentia est le pouvoir élémentaire par lequel les sujets humains déploient leurs capacités et leurs possibilités productives. C’est le pouvoir dont parle Michel Foucault lorsqu’il écrit :

« Le pouvoir est quelque chose qui s’acquiert, s’empare ou se partage, quelque chose qu’on garde ou qu’on laisse échapper ; le pouvoir s’exerce… Les relations de pouvoir ont un rôle directement productif, partout où elles interviennent. « Le pouvoir vient d’en bas. » (Foucault, 1996 [1980] : 94)

Selon Spinoza, le pouvoir, défini comme potentia – la facette élémentaire de la possibilité humaine et de la capacité productive – est ontologiquement antérieur et finalement autonome du pouvoir réifié de l’État souverain qui le capture. Cet ordre des choses est très important. Spinoza considère la créativité et les potentialités humaines comme plus importantes que la partie institutionnelle du pouvoir, qui est obsédée par l’ordre et la discipline. Il existe une tension entre potentia et potestas. La tension réside entre la flexibilité é des relations humaines et la créativité d’une part et la rigidité des institutions d’autre part. Si nous voyons que l’ « État » est fait des humains nommés à des postes de pouvoir pour agir avec le pouvoir de l’État, nous pouvons réduire le pouvoir de l’« État » au pouvoir de ces relations humaines. Ce n’est que la Constitution qui peut nous aider pour cela.

La constitution est au-dessus du pouvoir de l’État. Elle gène d’autant plus qu’elle interdit explicitement de rempiler comme tout pouvoir le voudrait. Tous les pouvoirs ont une tendance à abuser. Le pouvoir est toujours désireux de se pérenniser, et la constitution s’érige comme un obstacle à ce désir du pouvoir. La constitution sert à affaiblir le pouvoir pour nous protéger contre les abus du pouvoir. La Constitution est au-dessus du pouvoir, ce dernier doit s’y plier parce qu’elle est le texte qui fait de nous un peuple, en dépit de nos origines différentes. Pour le moment, l’article verrouillé de la constitution empêche le désir naturel du pouvoir congolais de prolonger son règne. En même temps, la constitution n’est pas un texte éternel et invariable – ne varietur –, elle est appelée à subir des modifications. C’est là où la question de qui doit écrire ou modifier la constitution se pose. Si on laisse le pouvoir écrire la constitution, il va se donner la possibilité de rempiler et de donner des salaires astronomiques aux gouvernants contre des salaires maigres aux gouvernés. Il faut que le peuple, ceux sur qui s’exerce le pouvoir, écrive la constitution pour préserver le vivre-ensemble des Congolais provenant de plusieurs origines.

En conclusion, nous ne devons pas laisser au pouvoir UDPS écrire la constitution (la modifier ou la changer), car il cherchera à se pérenniser au pouvoir et à continuer à nous mater. Si la modification ou le changement de la constitution sont impératifs, alors ils doivent être écrits par nous, le peuple sur qui le pouvoir s’exerce et qui subissons les affres de ce pouvoir. Les articles verrouillés de la constitution sont une protection pour le peuple contre le pouvoir qui est toujours et partout naturellement enclin à vouloir se pérenniser souvent contre la volonté du peuple.

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