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Marche réprimée, sit-in refusé, Kinshasa : jusqu’où irait l’intolérance ?

Par La Prospérité
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Les quatre as de l’opposition que sont Moïse Katumbi, Martin  Fayulu, Augustin Matata Ponyo et Delly Sesanga se disent déterminés à faire leur sit-in de demain 25 mai devant le perron de  la CENI et garde inchangée leur position. Carrés dans leurs  convictions,  ils ont l’air loin de s’en détourner. Pendant  ce  temps, chez les observateurs bien avisés,  ce sit-in du  25  mai ne sera pas sans rappeler les deux  fameuses  marches d’il y a de cela 4 jours, et qui ont  été  soldées  par des altercations,  des  affrontements et des tiraillements entre les militants  de l’Opposition en marche et les   ‘’soldats’’  du pouvoir, auxquels seraient venus à la rescousse les marcheurs de la jeunesse  udépécienne. C’est avec un bilan riche en nombre  de blessés pas facile à quantifier, aussi bien  dans  le rang  des  manifestants que  dans  celui des  hommes en uniforme.

A  en croire  certaines  assertions, l’erreur  serait  partie du camp de militants  de quatre partis  de l’Opposition qui ont préféré  violer à la fois la date, allusion faite au 20  mai 2023, et  le lieu de rassemblement des  jeunes  de  l’UDPS, à savoir le rond-point Ngaba, lequel devait leur servir de  point  de départ, leur correspondance adressée  au  Gouverneur de la ville faisant foi.

‘’Si cela  se  justifie  vrai’’, il y aura lieu d’affirmer que ces  quatre partis  de  l’Opposition, Ensemble, ECIDE, LGD et Envol, non  seulement ils sont passés  à côté de l’autorisation du Gouverneur, mais encore ont-ils défié le  verset biblique qui stipule : ‘’deux personnes peuvent-elles marcher  ensemble si  elles ne se  sont pas entendues au préalable?’’

L’allusion ici est faite aux  deux personnes  morales  que sont  le ‘’Carré des  As’’ de l’Opposition, s’il faut les appeler  ainsi, et la  Ligue  des Jeunes  de  l’Union pour la Démocratie et  le Progrès Social. Deux groupes  aux intérêts opposés au même endroit aux  mêmes  heures, tout ne pouvait  qu’arriver.

Alors que  les conséquences  de cette marche  d’il y  a  quatre   jours sont encore  en cours, les quatre  leaders  de l’Opposition, comme si cela ne suffisait pas, envisage  de  se retrouver demain  assis devant les  ‘’perrons’’ de la  centrale  électorale pour, entre autres, exiger la recomposition  de  la  CENI et révoquer  en question  le  processus électoral en cours . Dans l’entre-temps, le Gouverneur de  la ville, Gentiny Ngobila, fort de ses  preuves et arguments rassemblés, se déclare porteur d’une plainte à leur charge pour sédition et incidents.

Le  côté marrant de  cette  histoire,  c’est que : c’est entre les mains de leur  accusateur qu’ils  sont  obligés  de  faire  parvenir  leur  lettre de demande d’autorisation  en   vue  de la possibilité pour eux de réaliser en bdf, entendez : ‘’en bonne  et due forme’’,  leur sit-in. C’est un peu  comme l’histoire  du  singe  qui demanderait au crocodile de lui faire traverser le  fleuve. Réussira-t-il à sauter d’un bond une  fois  aux  abords  de la rive ? C’est une question avec points   de  suspension.

Donc,  contre toute attente, ‘’Jean-Tiny’’ Ngobila ne pourra pas autoriser ce  tant évoqué sit-in ;  mais que dire   de la Dynamique Progressiste  de Constat  Mutamba qui, lui aussi, projette avec constance de marcher à la même  date pour dénoncer, entre autres, le  glissement  du calendrier  électoral, les manœuvres superfétatoires de la  CENI ainsi que sa composition actuelle qu’il  veut voir revue ?

S’il faut s’improviser un peu météorologue,  ça  sera un jeudi ensoleillé, au  propre  comme au figuré, devant le siège de  la Commission Electorale Nationale Indépendante. Pendant  ce temps, la centrale électorale se trouve  plutôt préoccupée pas d’autres choses : le satisfécit des auditeurs  qui  ont déclaré ‘’recevable’’ son fichier  électoral, moyennant  quelques  amendements bien  sûr, mais aussi et surtout l’examen de la loi portant répartition  des  sièges qui faisait jusque-là défaut. La suite, c’est l’affaire du Parlement !   

Saint-Germain Ebengo

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