Le fossé semble se creuser plus profondément entre le présidium de l’Union sacrée et l’UDPS avec ses mosaïques. De la plateforme de Vital Kamerhe à celle de Jean-Pierre Bemba en passant par l’AFDC/A de Bahati, c’est le silence radio. Seuls Augustin Kabuya, Christophe Mboso et Sama Lukonde se sont montrés acquis à la révision ou au changement de constitution. Cette situation semble être aggravée par la motion de défiance contre Alexis Gisaro, un des piliers de la stabilité du gouvernement.
Un faux pas attribué au parti présidentiel qui est allé jusqu’à menacer le gouvernement d’une motion de censure. Une cabale qui a été nettement stoppée après que les autres membres du présidium de l’Union sacrée ont refusé d’entériner cette démarche. Ce qui dénote du malaise qui règne dans l’Union sacrée et du désordre à l’UDPS. Des signaux pas clairs pour l’avenir et, de la plateforme présidentielle et, de l’UDPS s’il faille établir un certain parallélisme avec les derniers instants de Joseph Kabila.
Et pour rappel, un groupe de caciques du FCC prenait des décisions qu’il faisait porter finalement au prédécesseur de Félix Tshisekedi alors que la dynamique était contre un 3ème mandat du Raïs. Conséquence : l’Eglise catholique romaine qui a eu à enregistrer les premières victimes avec Feus Rossy Mukendi et Thérèse Kapangala après la désacralisation de ses lieux de culte, s’est engagée en première ligne avec des messages tonitruants du Cardinal Monsengwo d’heureuse mémoire.
Des similitudes. L’UDPS et ses mosaïques se retrouvent seuls au front sans ses alliés de l’Union sacrée. Sans doute le parcours des uns et des autres a été jonché de nombreuses frustrations. L’UDPS a été accusée se tailler la part du lion dans toutes les répartitions du gain commun. Les leaders de l’Union sacrée ne veulent plus jouer aux moutons de panurge.
Comme pour dire que la situation doit être préalablement tirée au clair avec tout engagement. Ce qui justifierait, à tort ou raison, cette réticence de ces sociétaires de l’Union sacrée qui n’ont pas, non plus, fermé hermétiquement les portes. Entretemps, l’UDPS compte sur sa base pour tenir la dragée haute et faire échec à tout chantage. Chacun tance la capacité d’autrui selon son poids politique.
En attendant, l’opposition dans le cadre des forces politiques et sociales contre le changement de la constitution manifeste aujourd’hui mercredi 27 novembre. Une première démonstration de force dont les leaders se limitent à donner leur quitus étant donné le cheminement scabreux des uns et des autres jusqu’à atterrir dans ce regroupement.
Autant la situation est difficile dans la majorité présidentielle, autant qu’elle l’est dans la coalition de l’opposition. Le ciel demeure brumeux, toujours pas d’éclaircie dans les deux camps.
La Pros.