Sous la direction avisée de Me Guy Loando Mboyo, le parti Agissons pour la République (AREP), a récemment exprimé son soutien à la révision de la Constitution de la République Démocratique du Congo, initiative du Président Félix Tshisekedi. Cette prise de position souligne l’engagement du parti à contribuer au renforcement des institutions et à l’amélioration du cadre légal du pays.
Les dirigeants de l’AREP estiment que la révision constitutionnelle est une étape nécessaire pour répondre aux défis actuels de la RDC et favoriser une gouvernance plus efficace. Cette démarche s’inscrit dans un contexte politique dynamique, où la question constitutionnelle suscite de nombreux débats au sein de la société congolaise.
En appelant à une révision réfléchie et pertinente, l’AREP espère susciter un large consensus autour des modifications à envisager, tout en préservant les valeurs démocratiques.
Une réforme constitutionnelle inclusive répondant aux besoins des Congolais a été proposée dimanche, à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, lors d’un entretien avec un acteur politique.
‘’Je soutiens une relecture en profondeur de la constitution de notre pays pour la rendre inclusive, répondant aux besoins essentiels de l’homme congolais et favorisant une paix durable’’, a déclaré Eric Masamba, cadre de l’AREP.
Pour rester informer des développements et des analyses approfondies sur cette question cruciale, M. Masamba recommande une restructuration du pouvoir en RDC basée sur une ‘’quadri-polarisation’’, répartissant équitablement les responsabilités entre les quatre grandes régions linguistiques du pays, à savoir les régions swahiliphone, lubaphone, lingalaphone et kikongophone.
Ce principe, selon lui, permettrait de garantir une meilleure inclusion et de promouvoir la paix sociale en reconnaissant la diversité culturelle et linguistique de la RDC. Il a proposé que le Président de la République soit accompagné de trois ou quatre Vice-Présidents, issus de ces différentes régions linguistiques. Ce modèle se déclinerait également au niveau provincial et local, assurant une représentation équitable à tous les échelons administratifs et politiques.
Pour corriger les déséquilibres historiques entre diverses zones, le chercheur a suggéré une «démocratie arithmétique», fixant une représentation régionale stricte de 25% pour chacune des quatre grandes régions linguistiques. Ce quota, a-t-il soutenu, devra s’appliquer à tous les niveaux, des assemblées législatives au gouvernement national, en passant par les exécutifs provinciaux. Une telle réforme garantirait aussi une équité durable et une meilleure cohésion nationale en alignant les institutions sur les réalités sociolinguistiques du pays.
Une autre réforme majeure préconisée par M. Masamba, est l’instauration d’un mandat présidentiel unique de sept ans, non renouvelable, et rotatif entre les quatre grandes régions linguistiques. ‘’Un septennat unique mettrait fin à la personnalisation du pouvoir et offrirait à chaque région une chance équitable de contribuer à la gestion de la nation’’, a-t-il expliqué.
Le futur Président de la République devrait, selon lui, ‘’former une équipe diversifiée, incluant une femme, un jeune et une personne vivant avec handicap’’. Pour résoudre les tensions post-électorales, souvent exacerbées par le mode de scrutin actuel, Eric Masamba a plaidé pour un suffrage indirect au niveau national et provincial. Les dirigeants seraient ainsi élus par des grands électeurs, désignés au suffrage direct au niveau local. Ce système, selon le chercheur, peut garantir une transparence accrue, une réduction des coûts électoraux et une meilleure représentativité des élus.
Eric Masamba a également insisté sur la nécessité de renforcer l’intégrité des institutions, proposant que tout acte de corruption ou de compromission dans le secteur public et privé soit sévèrement sanctionné du chef d’atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, particulièrement lorsqu’il émane de membres des corps comme la Justice, la Police, l’Armée ou la fonction publique. ‘’La justice élève une nation’’, a-t-il rappelé, soulignant que des institutions fortes et des fonctionnaires correctement rémunérés sont essentiels pour une gouvernance efficace.
Toujours dans son plaidoyer pour une loi fondamentale inclusive, le chercheur a recommandé une protection rigoureuse de la nationalité congolaise, proposant que la ‘‘nationalité d’origine’’ soit inaliénable, tout en interdisant la double nationalité avec des pays voisins, sauf dans des cas de réciprocité clairement établis. Enfin, les fonctions souveraines, tant dans le secteur public que privé, devraient être réservées exclusivement aux congolais d’origine.
Jackson Mutamba