Le processus électoral devient irréversible en RDC à quelque quatre mois de la date fatidique du 20 décembre. Denis Kadima est resté égal à lui-même après diverses pressions tendant à obtenir le report de cette échéance électorale.
Le budget des élections générales est évalué à un peu plus de 500 millions de dollars. Le gouvernement n’a pas encore tout donné. Mais seulement, il sied de reconnaitre que l’exécutif national aurait misé sur les cautions des candidats pour remplir ses obligations vis-à-vis de la Centrale électorale. Et de noter que la caution pour les candidats à la magistrature suprême est de 160 millions de FC tandis que les députés nationaux doivent débourser un peu plus de 1.600 million FC.
Elle a été adoptée quand la marge de parité entre le dollar et Franc congolais était sous contrôle. Aujourd’hui, la balance de paiement autant que la balance commerciale sont déficitaires. Cette situation a chamboulé l’équilibre macro-économique avec comme corollaire : la décote du Franc avec effet négatif sur le pouvoir d’achat de la population.
Le gouvernement doit se faire hara-kiri pour atteindre ce budget de 500 millions de dollars. La baisse du train de vie imposée aux membres des institutions reste un vœu pieu. Chacun double d’efforts pour sa survie politique. Cela passe par de grosses dépenses en vue de garder son électorat en éveil. Le gouvernement est obligé de mettre les bouchées doubles pour les différents chantiers afin de permettre au président de la République de remporter les élections pour un second quinquennat.
Les élections à travers le monde riment avec stratégie. Si le stratagème est bien ficelé, on en sort victorieux quels que soient les moyens dont disposent ses challengers. L’acharnement à obtenir le départ accéléré ou mieux, précipité des casques de la Monusco reste incompréhensible.
Il faut pour ce, admettre que cette mission des Nations Unies finira par quitter un jour la République démocratique du Congo. Mais à l’approche des élections, le gouvernement congolais ne dispose pas de moyens aériens conséquents devant lui permettre, en temps réel, de déployer les kits et autres matériels électoraux aux coins et recoins de ce pays à dimension continentale. D’où, l’apport de la Monusco qui n’a jamais refusé de rendre service comme en 2006 et en 2018.
D’où vient aujourd’hui que la RDC accepte de se passer de cet apport logistique de la Monusco ? Ce, alors que la RDC ne dispose pas d’une flotte aérienne conséquente. Déjà, la compagnie aérienne nationale, Congo Airways, a fini par décrocher. Aucun avion en service. Les passagers à destination de Lubumbashi à bord d’Ethiopian Airlines sont obligés de faire escale à Addis-Abeba.
La Pros.