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Symbiose entre congolais de la jouvence et l’élitaire caste de cheveux gris,  pour la mise sur rails    de l’émergence du pays

Par La Prospérité
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Notre beau pays, la République Démocratique du Congo a une histoire qui bégaie. Elle est faite des joies (comme  son accession  à la souveraineté internationale), des larmes (comme les nombreux conflits qui l’ont jalonné), des sueurs et de sang (comme la litanie de guerres  qui l’a ensanglanté). Le résultat combiné de l’inexpérience des cadres de départ, le déficit de patriotisme des pans entiers des populations, associés au jeu malsain des convoitises extérieures y sont pour beaucoup dans ce départ raté et dans la descente aux enfers du pays, qui s’en est suivi et qui n’a épargné aucun secteur de la vie nationale. La pauvreté et la misère tutoient les feux de l’enfer. Tous les indicateurs du PNUD sur le développement humain sont au rouge et on peut allonger, ad infinitum, cette lugubre énumération.

Au lieu de continuer á faire le deuil de nos multiples déconvenues, nous devrions, plutôt actionner efficacement et avec courage des leviers adéquats pour changer la donne. Or le courage d’après Jaurès, c’est d’aller à l’idéal et de perpétuer le réel. Dans le cas d’espèce, l’idéal c’est l’émergence de notre pays et le réel n’est rien d’autre que ses richesses, intimement liées à son sous-sol, puissamment nanti par le Créateur. Paraphrasant le  fameux : << Eduquer une femme, c’est éduquer une nation >>, nous avons envie de dire, ce qui suit : << Exploiter, à bon escient, la fougue et la sororité  de notre jeunesse (garçons et filles confondus) pourrait aider à vaincre des nombreux défis dans notre pays. D’autre part, le célèbre adage :<< Si jeunesse savait et si vieillesse pouvait>>, nous incite à penser que si on faisait cohabiter les qualités susmentionnées de notre jeunesse avec la sagesse et l’expérience de leurs ainés, on récolterait davantage des bons fruits pour notre pays. Loin de nous l’idée de vilipender  l’apport, du reste significatif,  des écoles, des églises, des associations de la société civile et des partis politiques. C’est plutôt  la pensée que l’union fait la force qui nous anime ici. Notre pays n’aurait rien à perdre en ajoutant l’appoint de l’alliage jeunesse- vieillesse  aux atouts existants.

Servi par des interactions suivies avec des ainés, adoubés par leur savoir, leur savoir –faire et leur savoir-être, nos jeunes passeraient du plomb vil des gens, toujours prêts   à subir, à protester et à réclamer à des personnes efficaces et utiles au développement du pays. Ayant ainsi trouvé la paix en eux-mêmes,  Ils deviendront des personnes qui peuvent vivre en harmonie avec les autres. Des telles personnes éviteraient, selon toute probabilité, au Congo, de ressembler à une ingérable tour de Babel. Ce qui précède nous amène à prôner des cadres de rencontre entre les jeunes et certains de leurs ainés imbus de sagesse, de patriotisme ainsi que des savoirs et des savoir faires dans des domaines spécifiques. Des tels animateurs devraient intérioriser dans les caboches de nos jeunes l’idée que rien n’est impossible à celui qui possède avec détermination et courage, l’ambition, la motivation et l’envie de réussir. Détermination, courage, ambition et motivation qu’ils devraient susciter chez les jeunes concernés, avec beaucoup de tact, au nom de l’amour de notre chère patrie. Ils devraient aussi, à grand renfort d’arguments, déconstruire les complexes d’infériorité consécutive aux ravages mentaux occasionnés par la colonisation. Il est aussi opportun que lors des échanges, les intervenants  puissent inviter nos jeunes à éviter des  approches prêt-à-porter concoctées ailleurs et sous d’autres contextes. 

Si on veut servir son pays à maxima, il faut se munir outre d’un savoir et d’un savoir-faire, d’un savoir être. La sentence ci-après, traduite stricto sensu  de l’anglais, met en exergue l’importance de la troisième composante du savoir, à savoir, le savoir être. «Si on engage les gens pour ce qu’ils savent ou pour ce qu’ils savent faire, on les licencie  pour leur manque de savoir être>>. C’est justement le manque de savoir être qui occasionne le manque de patriotisme, le penchant vers les antivaleurs, qui nuisent affreusement au développement du pays. En sus de tout ce que nous avons dit précédemment sur ce que doivent faire nos jeunes, il convient d’ajouter ce qui suit. Les animateurs des concertations avec les jeunes devraient aussi s’évertuer à conscientiser, nos jeunes, qui sont l’avenir du pays, au sens élevé  de responsabilité pour un Congo meilleur. Ils devraient les adjoindre à éviter, comme de  la peste, la politique du bouc émissaire : «Si ça ne va pas, c’est les autres >>. Ils devraient aussi leur  conseiller à se tenir à l’écart des officines obscures où on tente de déstabiliser le Congo et les faire accepter que la franchise et l’honnêteté doivent avoir leurs places partout. Il est hors de question  de lister ici,  les méandres de tout ce qui devrait être fait dans le cadre des concertations jeunesse-ainé susmentionnés. Qu’il nous soit juste permis de donner  quelques injonctions que nous pensons utiles de ne pas omettre dans ce contexte. Il s’agit  de conseiller aux jeunes d’agir toujours en conformité avec ce qui élève le pays et de se soustraire des médiocrités qui le rabaissent. Il est aussi question  de faire des jeunes congolais, des esclaves  de la cohérence et de leur  faire éviter les indélicatesses verbales doublées des légèretés langagières.

Enfin,  mentionnons les désidératas   de voir les jeunes congolais oser s’embarquer dans l’entrepreneuriat  au lieu de se focaliser aveuglement sur le fonctionnariat et de distendre le lien entre le discours et la réalité.

En guise de conclusion, avec une jeunesse ainsi pourvue de génie développemental, il suffira de capitaliser les avancées déjà engrangées telles que : l’établissement de l’Etat de droit, la lutte contre la corruption et l’élan d’amélioration des recettes de l’Etat, pour amorcer des actions politiques et socio-économiques pouvant faire des avancées remarquables dans la marche du pays vers l’émergence. Le renouvellement des postes dans le pays, ne devrait pas consister à remplacer des vieux par des jeunes  mais,  à renverser l’échelle des valeurs afin de remplacer l’immoralité par la moralité, la malhonnêteté  par l’intégrité, la traitrise et la prédation par le patriotisme.

Aristote, Marx et Freiberg  avaient respectivement affirmé que l’homme était un animal politique, social, et créatif. Puissent  les cadres d’échanges entre nos jeunes et leurs ainés , que nous appelons de tous nos vœux, offrir au pays  des jeunes congolais qui conjuguent avec élégance les trois attributs que les trois grands savants précités avaient assignés à un homme bien-pensant. C’est-à-dire, des jeunes capables d’ajuster les filtres perceptuels de leur environnement et de saisir, d’orienter et de canaliser les mutations politiques, socio-économiques et technologiques de leur pays.

Jean-Pierre Luhandjula M.K

Professeur Ordinaire,

Université de Kisangani

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