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17ème  Lettre Sociale Congolaise : Prescription documentaire aux congolais pour une résistance durable aux velléités  expansionnistes rwandaises

Par La Prospérité
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«C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information ». Benjamin Disraeli.

Chères lectrices, chers lecteurs;

1. La résistance durable aux velléités expansionnistes rwandaises est un impératif catégorique pour chaque congolais afin de nous libérer de l’exploitation honteuse de nos ressources humaines, nos minerais et autres ressources naturelles.

2. L’on se souviendra qu’en date du 27 juillet 1998 Laurent Désiré Kabila, 3ème président de la République démocratique du Congo, avait décidé de mettre fin à la présence des militaires rwandais sur le territoire de la République démocratique du Congo.

3. Hélas, faute de résistance durable, ces militaires rwandais avec force sous différentes appellations notamment CNDP, M23…

4. La résistance durable aux velléités expansionnistes rwandaises doit être avant tout une option sociale congolaise avant d’être politique et militaire. Car, un politicien est d’abord un être social congolais avant d’être enfin politicien. De même, un militaire est d’abord un être social congolais avant d’être enfin militaire. Sans cette valeur sociale congolaise, les politiciens et les militaires deviennent des mercenaires. 5. La RDC a eu le malheur d’avoir durant des décennies des mercenaires qui font partie des actuels donneurs des leçons. Qu’à cela ne tienne, il faut y mettre fin par la conscientisation des congolais pour une résistance durable.

6. Dans son livre Chemins de Libération, Mgr Bakole wa Ilunga (1978 :17) montre que « La première étape de toute libération d’un peuple est la conscientisation, c’est-à-dire, l’effort assidu par lequel ce peuple essaye de comprendre individuellement et collectivement sa situation, de voir les causes de ses malheurs, et d’analyser les mécanismes et les influences souvent cachés qui sont en jeu pour découvrir ainsi ce qu’il peut faire ». Le malheur des congolais a en partie pour causes les velléités expansionnistes rwandaises.

7. La résistance durable comme impératif catégorique pour chaque congolais ne peut se matérialiser que si l’esprit de ce dernier est nourri de la connaissance sur l’hégémonie rwandaise et son mode opératoire. La tâche de nourrir l’esprit relève principalement de l’écrit (livre, périodique, document, etc.).

Déjà, entre 1561 – 1626, le philosophe et homme d’Etat anglais a établi, un lien d’interdépendance entre l’écrit (écriture) et son utilisation (lecture) au niveau de l’esprit humain quand il dit : « la lecture apporte à l’homme plénitude et l’écriture exactitude ». Ainsi, la rationalisation des actes d’un homme tire son origine dans la lecture et l’écriture.

8. Disons donc que la grandeur d’une nation n’est fonction ni de sa démographie, ni sa superficie moins encore de ses potentielles richesses de ses sol et sous-sol, mais de la qualité de ses citoyens. La qualité des citoyens d’une nation s’acquiert par l’utilisation et la production de l’écrit.

9. C’est ainsi que l’écrit a permis à certains Etats Nations à faire face à des grands défis qu’ils ont rencontrés au cours de leur histoire comme communautés humaines. C’est le cas notamment de l’Allemagne où l’écrit a été à la fois produit et utilisé pour combattre le nazisme. Le Japon pour monter en puissance industrielle a recouru à l’écrit, les livres et périodiques produits dans les pays industrialisés étaient commandés au Japon où ils étaient traduits en japonais et distribués aux industriels intéressés. La révolution chinoise tire sa force et son origine dans les livres que Mao Zedong lisait sur le marxisme quand il a été employé à la Bibliothèque de l’Université de Pékin. La République démocratique du Congo doit son retour au pluralisme politique et syndical à un écrit devenu célébré : la lettre de 52 pages de 13 commissaires du peuple. Si les congolais ne lisaient pas, cette lettre ouverte ne connaîtrait pas de succès qu’elle a connu à telles enseignes que le Président Mobutu y a fait droit par un autre écrit qu’est le discours présidentiel d’avènement de la 3ème République du 24 avril 1990. 10. Tout compte fait, dans un monde actuel où l’écrit est à la fois un excellent outil de communication et de combat, les écrits sur les velléités expansionnistes rwandaises sur le Congo Kinshasa ne peuvent pas manquer.

Dès lors, si les congolaises et congolais ne les lisent pas, ils n’auront pas la connaissance exacte sur la vraie motivation de la volonté et l’intention de l’hégémonie rwandaise sur le Congo Kinshasa. Par conséquent, ils ne seront pas capables de faire la résistance durable pour protéger la nation et la patrie. 11. Si la décision prise par Laurent Désiré Kabila le 27 juillet 1998 de mettre fin à la présence des militaires rwandaise sur le territoire congolais n’a été que passagère c’était à cause de la carence de la résistance durable fondée sur les écrits.

12. Evidemment, Francis Bacon montre qu’ « il y a des livres dont il faut seulement gouter, d’autres qu’il faut dévorer, mais en petit nombre qu’il faut, pour ainsi dire, mâcher et digérer ».

Me basant sur cette citation et partant de ma formation en Sciences et Techniques Documentaires, mon ma spécialité et expertise en Anthropobibliologie, j’ai prescrit à mes concitoyens deux livres à mâcher et digérer pour une résistance durable aux velléités expansionnistes rwandaises.

13. Le premier livre est Rwanda, la vérité sur l’opération Turquoise. Quand les archives parlent. C’est le livre de Charles Onana, publié en 2019, il est préfacé par le Colonel Luc Marchal, ancien commandant des casques bleus de la mission des Nations Unies pour l’assistance au Rwanda secteur Kigali.

14. Rejetant, dans ce livre, la thèse propagée par l’Organisation Médecins sans Frontières des 13 août et 17 octobre 1994,  selon laquelle l’exode massif des réfugiés rwandais vers le Zaïre était dû au génocide massif des Tutsis et Hutu modérés par le groupe majoritaire Hutu, Charles Onana(2019 :354) précise que cet exode massif des rwandais vers le Congo Zaïre procédait simplement d’une stratégie masquée d’invasion du Zaïre et d’un projet de coup d’Etat contre le Président Mobutu par les troupes de Paul Kagame aidées par les Etats Unis.

15. Ce projet de coup d’Etat fut un pari gagné par Paul Kagame, car, le Président Mobutu du Zaïre a été chassé du pouvoir par les troupes rwandaises.

16. L’invasion du Congo Zaïre par le Rwanda s’était révélée lorsque ceux qui étaient considérés comme refugiés commençaient à avoir des avantages politiques et à être intégrés dans l’armée, l’administration et les services de sécurité.

17. La réclamation de l’intégration des agresseurs rwandais, sous leurs différentes appellations, dans les institutions congolaises est une stratégie par excellence que Paul Kagame a utilisée dans son mouvement guerrier, Front Patriotique Rwandais(FPR). Onana (2019 : 324) montre que le FPR avait recruté les combattants étrangers(ougandais, somaliens et éthiopiens) pour besoin de cause. Par une autre stratégie du « talk and fight », Paul Kagame exigeait que tous les combattants étrangers aient été intégrés dans l’armée, l’administration et les services de sécurité lors des négociations avec le gouvernement rwandais de l’époque.

18. C’est la stratégie qu’a utilisée le M23 en 2009 pour obtenir les accords constitutifs de trahison de la patrie et de la nation.

19. Vu que les structures ne valant que ce que valent leurs animateurs, il est illusoire de s’attendre à un rendement de qualité d’un militaire, politicien infiltré parfois sans formation ni compétence, mais qui a les pieds au Congo et la tête et le cœur au Rwanda. Paul Kagame désire avoir au Congo Kinshasa ce genre d’hommes pour y exécuter ses ordres, voire le President Congolais comme il avait chassé le Président Mobutu.

20. Charles Onana (2019 :324) cite Roger Winter qui décrit Paul Kagame comme un homme qui n’a aucun respect pour la vie humaine en ces termes : « He is a killing machine. Just the right guy we need for that job » qui se lit littéralement « il est une machine de tuerie…». 

21. Le deuxième livre est Capitalisme expliqué à ma petite fille espérant qu’elle en verra la fin. C’est le livre de Jean Ziegler publié en 2018. Jean Ziegler est un ancien employé de l’Organisation des Nations Unies au Congo à la veille de l’indépendance. Ce révolté des calvinisme et capitalisme condamne les sociétés transcontinentales qui piétinent le bien commun au profit de maximisation de leurs intérêts dans les pays du tiers monde.

22. Jean Ziegler (2018 : 149) s’est servi du cas de la République démocratique du Congo pour appuyer sa thèse. Il fustige la mainmise des seigneurs de la guerre financière dans les mines de Kivu où les sociétés transcontinentales exploitent dans les enclaves minières du grand Kivu le cobalt. Le cobalt exploité dans les mines gardées par des  miliciens lourdement armés échappe à tout contrôle social étatique dans la mesure où les entreprises qui l’exploitent ne payent aucun droit ni à l’l’Etat ni au peuple congolais qui habite l’espace. L’itinéraire de ce cobalt pillé au Congo-Kinshasa est son passage au Rwanda, Kenya, Mombasa avant d’atteindre sa destination finale qui peut être le Japon ou l’Amérique. Par la même occasion, Ziegler (2018 :149) dénonce l’exploitation des enfants de 10 à 15 ans dans les mines de Kivu par les sociétés privées. Il fustige le fait que ces enfants sont enterrés vivants dans les mines à cause des éboulements récurrents.

23. Jean Ziegler dénonce aussi, d’un côté, la destruction de l’Etat congolais rongé par la corruption à cause de la toute puissance des sociétés minières et, de l’autre, le risque qu’encourent les enfants qui vont dans ces mines à cause de la pauvreté de leurs parents. Ziegler blâme le fait que ces enfants sont enterrés vivants dans les mines à cause des éboulements récurrents.

24. Alors que je rends hommage à ces deux auteurs pour leur production intellectuelle sur la RDC, j’invite mes concitoyennes et concitoyens à chercher ces deux livres pour leur lecture travail.

J’ai fait ma part.

Si vous êtes intéressés par cette lettre sociale congolaise, rejoignez la coupe pleine au numéro : + 243 994 994 872 et à l’e-mail : jsphngandu@gmail.com pour la suite.

Fait à Kinshasa, le 22 décembre 2022

Jean Joseph Ngandu Nkongolo

Anthropobibliologue, Expert en AnthropoBibliologie du Travail, Formateur Psycho SocioProfessionnel & Chercheur à l’Observatoire Congolais du Travail

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