Si un jour je perds le sens du verbe,
Ce qu’il y’a d’herbes sur mon esprit.
Si un jour je ne parle plus d’amour,
Ce que mon cœur est en perdition.
Mais, je pense qu’il n’arrivera ce jour.
Je sais qu’il y aura la dernière ride
Mais, pas une langue aride pendant
Que je serre encore ta main.
Il y aura toujours une gerbe
Des mots au seuil de ma bouche
Pour te dire des « je t’aime » cuits
Sur cette terre crue.
Tu porteras toutes les tailles
De mes « je t’aime » sur ton corps,
Il y aura des courts mais surtout
Des géants, il y aura des petits
Mais surtout, des grands.
Certains ressembleront
Au coucher du blond céleste,
D’autres au diadème de l’aurore.
Il y aura des « je t’aime » qui toussent
A t’infecter, et ceux qui explosent
A t’enflammer d’amour.
J’aurais toujours ce volcan
De mots et des coulées de lave
Dans ma voix pour amadouer
Tes oreilles. Nous vieillirons certes,
Mais, mes paroles seront toujours
Fraîches et mielleuses
Pour peindre nos plis.
Nos rides danseront sur le pavé
De notre éclair, et seul mon verbe
Chantera toute la candeur de notre infini
A la guise de nos êtres rassasiés
D’existence et de nitescence.
Il y’aura toujours mon corps
Pour t’embrasser et mes mots
Pour t’embraser à jamais.
Florence Meta