Les 7 personnalités membres de l’Union sacrée notamment, Jean-Pierre Bemba, Modeste Bahati, Augustin Kabuya, Vital Kamerhe, Christophe Mboso et Jean-Michel Lukonde vont désormais présider aux destinées de cette plateforme politique. A 8 mois des élections en République démocratique du Congo, rien n’est fait au hasard. Le dernier remue-ménage du gouvernement Sama en est la preuve.
Le chairman du Mouvement de Libération du Congo, le désormais Vice-premier ministre en charge de la Défense nationale, Jean-Pierre Bemba et son homologue de l’Union pour la nation Congolais et vice-président chargé de l’Economie nationale ont été soumis à certaines contraintes de la Charte de l’Union sacrée. Il s’agit essentiellement de soutenir le candidat qui sera désigné et de lui assurer une majorité parlementaire stable. Et aussi, tous les leaders qui composent le présidium sont tenus de faire bloc derrière le Président Tshisekedi pour atteindre les objectifs de son mandat.
Par ailleurs, il est interdit de tenir des déclarations contre la coalition ou encore tout acte de nature à nuire à Félix Tshisekedi, sous peine de sanctions. Même si rien n’a été clairement dit sur la présentation de la candidature unique de Tshisekedi, mais on peut lire entre les lignes de cette Charte que tout est fait en faveur de Tshisekedi pour le deuxième quinquennat. Pourvu que les acteurs de ce regroupement politique de la Majorité présidentielle demeurent fidèles à leurs engagements.
Jean-Pierre Bemba qui a été le principal challenger de Joseph Kabila en 2006 avant de passer 10 ans à la Cour pénale internationale, se refuse d’être candidat en 2023. De même, Vital Kamerhe qui s’était convenu avec Félix Tshisekedi de lui succéder pour le deuxième quinquennat, a dû revoir ses ambitions présidentielles à la baisse après les deux ans passées à la prison de Makala. Comme si le départ de Ensemble pour la République de l’Union sacrée, a été l’opportunité de permettre à Bemba et à Kamerhe de rebondir sur la scène politique
Les deux éventuels présidentiables précités ne sont plus prêts à se présenter comme candidats de cette plateforme présidentielle de peur de s’attirer le courroux de tous les autres membres. Ils sont obligés d’adopter le profil bas au regard des enjeux de l’heure.
Pendant ce temps, l’opposition peine à s’organiser face à la machine aguerrie de l’Union sacrée. Déjà, Martin Fayulu et Adolphe Muzito se sont donné rendez-vous au mardi 11 avril prochain pour «dissoudre» cette plateforme de l’opposition qui n’est plus l’ombre d’elle. C’est à cette date que Muzito devra prendre la relève de la coordination de Lamuka que Martin Fayulu n’est pas prêt à céder. C’est une opposition en ordre dispersé qui devra affronter Tshisekedi qui ne tarit pas de stratégies pour sa réélection.
La Pros.