Dans un discours historique d’éveil patriotique, Jean-Bosco Badibanga, Président a.i et Secrétaire Général de la plateforme « Veritas », s’est adressé à la population congolaise autour de l’agression rwandaise dont est victime le pays, dans sa partie Est, sous le guide du régime de Kigali. Pour lui, l’unité et la solidarité forgent le socle de la victoire congolaise face à cette crise sécuritaire aux nombreuses conséquences désastreuses. « Peuple congolais, cette guerre artificielle, nous allons la vaincre grâce à notre unité et à notre solidarité. Résistons à la peur, à la panique et à la manipulation médiatique de l’opinion nationale, armes dont se sert l’ennemi pour nous pousser à nous détester mutuellement, à haïr nos dirigeants et à abdiquer. La volatilité et l’ambiguïté de la Communauté Internationale sur la question de l’agression rwandaise dans la partie Est de notre pays, doivent continuellement justifier notre perplexité, notre méfiance et notre résilience face au revirement récent du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que du parlement Européen qui condamnent verbalement l’agresseur sans le sanctionner, en prenant des résolutions souvent dépourvues de force contraignante », a-t-il déclaré dans son discours, repris intégralement ci-dessous.
Discours historique d’éveil patriotique prononcé par le Président ad intérim et SG de VERITAS-RD
Me Jean Bosco BADIBANGA
Camarades, frères et sœurs congolais, héritiers d’une terre bénie,
L’histoire de la République Démocratique du Congo est celle d’un peuple fier, d’une nation forgée par la grandeur de ses ancêtres et la richesse de ses terres. Bien avant que les colons ne foulent notre sol, le Congo existait déjà, structuré en royaumes puissants et en civilisations prospères. Le royaume Kongo, les Luba, les Lunda, les Kuba et tant d’autres formaient une mosaïque de peuples unis par des échanges commerciaux, culturels et politiques.
Mais en 1885, en Europe, dans le salon feutré de Berlin, notre sort a été scellé sans notre consentement. Les puissances impérialistes ont redessiné la carte de l’Afrique comme on trace des lignes sur un parchemin, sans tenir compte des réalités historiques et culturelles des peuples africains. Le Congo est devenu une propriété privée du roi Léopold II, plongé dans l’enfer d’un pillage organisé, de massacres et d’exploitation brutale. Et au milieu de ce partage, le Rwanda est né comme une construction coloniale belge, un territoire artificiellement façonné et administré avec une politique de division qui allait poser les bases des conflits futurs.
Pendant que les colons exploitaient le Congo, ils imposaient une hiérarchie ethnique au Rwanda, créant des tensions qui allaient exploser des décennies plus tard. Lorsque nous avons conquis notre indépendance en 1960, sous l’impulsion de Patrice Emery Lumumba, nous pensions nous être libérés de ces chaînes. Mais la vérité, c’est que la colonisation n’a jamais vraiment pris fin. Elle a simplement changé de format, du traditionnel au classique : plus des bras ni des jambes amputées pour intimider les insoumis et installer la terreur dans le camp des colonisés, mais davantage des guerres préfinancées, des massacres planifiés et davantage d’éliminations ciblées par procuration, dressant l’africain contre son peuple au prix des promesses et des compromissions narcissiques.
Nos colonisateurs d’hier ont laissé derrière eux des marionnettes, des régimes manipulés et des conflits artificiels pour affaiblir l’Afrique, dominer l’africain et mieux piller ses richesses.
Aujourd’hui, nous en vivons les conséquences. Depuis les années 1990, le Rwanda, avec la complicité des intérêts étrangers, a cherché à s’approprier nos terres de l’Est et à faciliter la matérialisation du plan de balkanisation des hégémonistes européens.
Derrière les discours trompeurs de « sécurité » et de « stabilité régionale », il mène une guerre d’occupation. Nos frontières ne sont pas floues ! Le Kivu n’a jamais appartenu au Rwanda, ni hier, ni aujourd’hui, ni demain ! Les mêmes forces impérialistes qui ont découpé l’Afrique à Berlin sont celles qui encouragent, financent et protègent l’agression rwandaise contre la RDC, et ce, depuis près de 3 décennies.
Leur hypocrisie est totale. Ils condamnent verbalement les massacres tout en armant clandestinement les bourreaux. Ils parlent de paix tout en soutenant les pillages. Mais leur injustice devient encore plus criante lorsqu’ils utilisent leur veto pour cautionner l’occupation rwandaise en RDC et pour sanctionner la Russie en faveur de l’Ukraine pour des faits similaires. Et le pire dans tout ça, c’est lorsqu’ils achètent le silence de nos propres frères africains investis du pouvoir de sanctionner le pays agresseur et de faire taire les armes. Où est l’Union Africaine, censée être la voix des peuples opprimés ? Où sont la CEDEAO, la SADC, la CIRGL, l’EAC, la CEAC, toutes ces organisations qui se disent panafricaines mais qui, depuis des décennies, ferment les yeux sur l’agression et les tentatives d’occupation des terres congolaises ?
Pourquoi n’avez-vous jamais sanctionné le Rwanda, alors que ses crimes sont connus de tous ? Pourquoi ces deux poids, deux mesures quand il s’agit du Congo ? Pourquoi cette lâcheté face à l’ennemi de l’Afrique ? A vous, dirigeants africains, il est temps de vous lever ! Il est temps de prouver que l’Afrique ne sera plus un simple terrain de chasse pour les puissances étrangères.
Il est temps d’agir, non pas avec des discours creux, mais avec des actes concrets pour protéger la RDC et son intégrité territoriale. Le temps de la naïveté est révolu. La jeunesse congolaise refuse d’être la génération qui verra le Congo amputé. Nous sommes la génération de la reconquête, de la dignité retrouvée. Face à la menace croissante de l’ennemi, les dirigeants congolais doivent cesser de blasphémer la mémoire de nos ainés qui ont exemplairement sacrifié leur vie pour un Congo digne et souverain. L’histoire du Congo ne nous renseigne jamais que Patrice Emery Lumumba a consacré sa lutte à l’enrichissement personnel ou à l’acquisition des honneurs effrénés.
Ce héros national devrait être la base et le modèle de gouvernance publique congolaise actuelle. Il ne doit plus y avoir de faiblesses, de compromis ni de naïveté face à un ennemi qui, hier nous a poignardés dans le dos et qui nous fusille en face aujourd’hui. Il est temps de panser les blessures et d’essuyer les égratignures d’une cohésion nationale volontairement phagocytée et d’un nationalisme considérablement mutilé.
Notre armée doit continuellement demeurer le symbole de notre fierté et de notre dignité, une armée telle que notre jeunesse est motivée à s’y enrôler spontanément sans y être incitée par des campagnes de mobilisation nationale, mais simplement par devoir patriotique. Il est donc difficile de gagner une guerre avec une armée désorganisée, infiltrée, avec une chaine de commandement déloyale et fragilisée, dans un contexte de rupture prolongée de ravitaillement en nourritures, en armes et en munitions, et des primes des soldats souvent détournées.
Il est donc temps que notre armée soit suffisamment réorganisée et revitalisée. Que notre système de défense nationale soit considérablement renforcé. Que tous les criminels et traitres qui se cachent sous le drapeau soient démantelés et neutralisés ; que 2 tiers de nos généraux, nos colonels et nos majors jugés suspects soient démobilisés et que le commandement militaire de notre pays soit totalement rajeuni avec des patriotes loyalistes avérés.
Il est temps que les conditions sociales de nos militaires soient améliorées, principalement ceux qui combattent au front et qui ont accepté de sacrifier leur vie pour la patrie. Leur prime de risque doit être sensiblement revue à la hausse de manière à leur éviter toute tentation face à la séduction de l’ennemi. Et pour étouffer l’immoralité financière constatée dans les cas de détournement des salaires et primes des militaires, il est souhaitable que l’on recourt désormais au paiement électronique (M-PESA, Airtel Money,). Ce mode de paiement permettra à chaque soldat engagé sur le champ de bataille, de recevoir ponctuellement son argent et de le gérer utilement.
La Communauté des Révolutionnaires Intègres regroupés au sein du parti panafricain VERITAS dont je suis le Représentant Légal, rappellent au Chef de l’Etat et Commandant Suprême des Forces armées, qu’autant il existe un gouvernement en temps de paix, autant il doit exister, sans délai, un gouvernement spécial de guerre, à taille réduite et composé des ministres guerriers. Les membres de ce gouvernement spécial devraient être recrutés parmi les véritables patriotes et nationalistes suffisamment connus du peuple congolais à cause de leurs compétences et de leur moralité.
Il en résulte que les stéréotypes politiciens liés au poids et aux quotas politiques ne devraient nullement faire ombrage au pouvoir discrétionnaire d’un Chef de l’Etat motivé par l’unique souci d’être accompagné des ministres et des mandataires effectivement engagés à vaincre la guerre et à reconstruire notre nation.
VERITAS dit NON au projet de balkanisation de la RDC, NON à l’occupation illégale et criminelle des terres congolaises dans la partie Est de la République, NON aux multiples tentatives frénétiques des coups d’Etat en ce 21ème siècle.
Le peuple congolais dans sa diversité culturelle et linguistique est un peuple uni et pacifique. Les LUBA, les SWAHILI, les KONGO et les BANGALA demeurent indéfiniment des tribus sœurs qui vivent ensemble, depuis la période précoloniale, dans une complicité culturelle, linguistique et sociale, recourant toujours aux méthodes les plus pacifiques pour résoudre toutes sortes des conflits sans verser inutilement le sang.
Tuer sans pitié les civils, violer les femmes et les enfants sans état d’âme, arriver jusqu’à guillotiner les innocents sans horreur,… ces pratiques barbares et sanguinaires ne sont pas congolaises. Elles ont été importées ailleurs pour semer la terreur au Congo afin d’assouvir le plan de l’ennemi, celui d’occuper nos terres et de piller nos pierres précieuses. VERITAS dit non au projet de division et d’incitation à la guerre tribale, œuvre des impérialistes et colonisateurs modernes, fidèlement exécutée par quelques-uns de nos frères africains et congolais qui, à cause de la faiblesse de leur esprit, ont choisi de servir manifestement les intérêts étrangers et égoïstes.
Peuple congolais, cette guerre artificielle, nous allons la vaincre grâce à notre unité et à notre solidarité. Résistons à la peur, à la panique et à la manipulation médiatique de l’opinion nationale, armes dont se sert l’ennemi pour nous pousser à nous détester mutuellement, à haïr nos dirigeants et à abdiquer.
La volatilité et l’ambiguïté de la Communauté Internationale sur la question de l’agression rwandaise dans la partie Est de notre pays, doivent continuellement justifier notre perplexité, notre méfiance et notre résilience face au revirement récent du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que du parlement Européen qui condamnent verbalement l’agresseur sans le sanctionner, en prenant des résolutions souvent dépourvues de force contraignante.
Après tous les massacres récents des civils à Goma, le Rwanda ne mérite-t-il pas l’embargo sur l’achat des armes de guerre ? Pourquoi la Résolution 2773 se limite à ordonner le retrait des RDF et de M23 de Goma et de Bukavu, sans ordonner que le Rwanda, Etat agresseur, soit soumis au régime de notification d’achat d’armes ? Où est la part de l’AFC dans cette Résolution ? Le peuple congolais n’est plus distrait comme on aurait cru !
Lorsqu’on sait que toutes ces instances internationales sont remplies des auteurs intellectuels du projet d’instabilité chronique du Congo, dont l’avenir économique repose sur le pillage de nos richesses naturelles, rien ne saurait garantir la paix et la sécurité dans la région et dans notre pays, autrement que la force militaire dissuasive, bien positionnée pour contrarier l’agresseur en face jusqu’au dernier retranchement.
La force de notre armée demeure notre seul gage du recouvrement de notre dignité, de notre liberté et de notre respect sur la scène internationale.
Car libérer la RDC et émanciper l’Afrique, c’est notre devoir.
Vive les Révolutionnaires intègres panafricains, vive VERITAS !
Vive la République Démocratique du Congo, vive le patriotisme !
Je vous remercie.