L’obscurité règne dans plusieurs quartiers de Kinshasa dont Lingwala, Kasa-Vubu, Barumbu, Kinshasa, en cause : la coupure brutale des câbles électriques de la Société Nationale d’Electricité (SNEL). A l’origine du problème, des engins de chantier qui, en pleine activité, ont sectionné des installations souterraines essentielles au bon fonctionnement du réseau. Une situation qui illustre un phénomène de plus en plus courant dans la capitale comme ailleurs : la destruction involontaire des infrastructures électriques lors de travaux de voirie non coordonnés.
Une situation récurrente et préoccupante
A Lingwala, depuis plusieurs jours dans un quartier de la commune de Lingwala, situé le long de l’avenue Basankusu, les habitants sont dans le noir, que dire de Kasa-Vubu, où cela dure depuis plusieurs mois dans des zones telles que la direction Shaba, Gambela et d’autres.
« Les engins détruisent nos canalisations jour et nuit. À cela s’ajoutent les constructions anarchiques sur nos câbles souterrains », alerte un technicien de la Direction de distribution de Kinshasa. Une alerte qui traduit l’ampleur du problème auquel la SNEL fait face. Non seulement les lignes souterraines sont exposées, mais même les lignes aériennes ne sont pas épargnées, souvent perturbées par l’élévation de nouveaux étages sans autorisation ni coordination préalable avec la société d’électricité.
La SNEL entre défis et résilience
Malgré cette réalité accablante, la SNEL ne baisse pas les bras. Ses équipes techniques s’activent sur le terrain, parfois dans des conditions précaires, pour rétablir la situation. “Ce n’est pas facile de progresser avec tous ces obstacles et l’absence de paiement régulier des factures, mais nous tenons bon”, confie un technicien de la Direction de distribution de Kinshasa.
Appel à la responsabilité collective
La SNEL appelle à une prise de conscience collective. Sans coordination entre les services publics, les entreprises de construction et les autorités locales, les efforts pour moderniser et stabiliser le réseau électrique national resteront vains. Basankusu n’est qu’un exemple de ce que vivent d’autres quartiers à travers le pays. Il est temps d’agir avant que l’obscurité ne devienne la norme.
La Pros.