C’est au cours d’une plénière mouvementée tenue hier, jeudi 29 mai 2025, que l’Assemblée nationale a pris une décision ferme de levée les immunités de Constant Mutamba Tungunga, Ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux, pour autoriser des poursuites judiciaires à son encontre par rapport à un dossier de détournement présumé de 19 millions de dollars américains destinés à la construction d’une prison à Kisangani, dans la province de la Tshopo.
Avant l’étape du vote des députés nationaux, la Commission chargée d’examiner le réquisitoire formulé par le Procureur Général près la Cour de Cassation, Firmin Mvonde, constituée de 21 membres, a révélé, dans son rapport, devant la plénière, que les accusations portées contre Mutamba étaient d’une gravité extrême.
‘’Les faits mis à charge du Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux sont d’une extrême gravité aux yeux de la loi congolaise et qu’il y a lieu d’en tirer les conséquences de droit’’, a indiqué ladite Commission dans son rapport devant les élus du peuple. Un constat qui tire son fondement dans les révélations faites par le Procureur Général Firmin Mvonde, en début de semaine, lors de son audition. Il a eu à indiquer, en effet, face aux membres de la Commission spéciale de la Chambre basse du Parlement, que, par souci d’engager les démarches pour la construction de la prison de Kisangani, Constant Mutamba a violé les procédures nécessaires requises allant jusqu’à exercer une pression sur la Directrice Générale Adjointe de la Direction Générale du Contrôle des Marchés Publics (DGCMP) en vue de parvenir à obtenir l’approbation du marché. De plus, il a été indiqué que l’entreprise chargée de construire la prison de la capitale de la Tshopo n’a aucune histoire et un parcours avéré, car créée il y a peine une année. Pour Mutamba, cette démarche engagée vise tout sauf la vérité. Il a accusé par l’entremise de son représentant, lors de la plénière, le Procureur Firmin Mvonde de vouloir maculer sa réputation pour son rôle clé démontré depuis son avènement au sein du Gouvernement en matière de lutte contre les antivaleurs ayant longtemps rendu malade le secteur de la justice en République démocratique du Congo.
La Pros.