Dans une démarche qualifiée d’« avancée historique », le Ministère de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté de la République Démocratique du Congo a annoncé une profonde modernisation de l’Examen d’État (EXETAT) pour l’année 2025. Selon son rapport annuel publié ce mardi 23 décembre 2025, l’intelligence artificielle et la technologie blockchain seront désormais au centre du processus d’évaluation et de certification, promettant de transformer la crédibilité et l’efficacité du système éducatif congolais.
Cette réforme majeure, qui constitue le pilier de l’axe « Modernisation et innovation » du rapport, s’articule autour de deux innovations technologiques majeures. La première est l’intégration d’un système de correction automatisée des épreuves de l’EXETAT, propulsé par l’intelligence artificielle (IA). Cette approche vise à optimiser la fiabilité et la rapidité du processus de notation, un enjeu crucial pour des milliers de finalistes chaque année.
En parallèle, le Ministère lance le « e-Diplôme », un certificat de fin d’études secondaires entièrement numérique et sécurisé par la technologie blockchain. Cette dernière, connue pour son caractère infalsifiable et transparent, permettra de garantir l’authenticité de chaque diplôme émis. Chaque e-Diplôme sera ainsi unique, vérifiable en temps réel et à l’abri de toute tentative de fraude ou de contrefaçon, un problème récurrent qui minait la valeur des titres scolaires congolais.
Selon le communiqué du Ministère, les bénéfices attendus de cette double innovation sont multiples. Il s’agit non seulement d’« accélérer les délais de publication des résultats », mettant fin à de longues périodes d’attente pour les élèves et leurs familles, mais aussi de « renforcer la transparence des évaluations ». L’objectif final est de consolider la crédibilité du système éducatif congolais sur la scène nationale et internationale, en assurant que les diplômes délivrés sont le reflet authentique des compétences acquises.
Cette transition numérique s’inscrit dans un cadre plus large de réformes engagées par le gouvernement, tel que défini dans le Plan quinquennal 2024-2029. En embrassant ces technologies de pointe, le Ministère de l’Éducation Nationale ne se contente pas de résoudre des défis logistiques ; il positionne la RDC comme un acteur innovant en matière d’éducation sur le continent. Cette initiative marque une étape décisive vers la construction d’un système éducatif moderne, fiable et orienté vers la formation de citoyens responsables, en phase avec les défis du 21e siècle.
César Nkangulu