Il y avait dans son regard
Une couleur de brouillards.
La morosité menaçait son visage
comme le vent à l’arbre sous l’orage.*
Arbre aux racines résistantes,
Elle avait des branches flottantes.
Secouée sans jamais être emportée.
Ecorchée sans être ravagée.
Elle vivait malgré tout, dans cet horizon
Assombrit. Sans floraison,
Dans l’ombre du néant qui la hantait
Sur son arbre plus d’oiseaux ne chantaient.
Il y avait dans son cœur des étoiles
Mortes, son ciel était sous une voile
D’obscurité, des nuages noirs enragés.
Au bord de ses yeux, un arc-en-ciel
Manquait pour retrouver ses étincelles.
A la place des larmes, elle aurait voulu
De l’or qui coule de ses yeux.
Hélas, que des chagrins traversant
Ses paupières rouges, couleur de sang.
Belle rose de lilas couverte de poussière,
Elle avait perdu son regard de guerrière.
Emportée par un tourbillon de tristesse,
Elle se retrouve dans les bras de la détresse.
Ses cheveux tombaient sous la tornade.
Son âme était maussade.
Elle avait perdu son paradis qui brûlait
Mais, pas ses racines, un espoir hurlait
Au cœur de ses silencieuses peines,
Une force se cachait dans ses veines.
Florence Meta