Papa, je n’ai pas,
Maman, disparue.
Famille, éparpillée,
Gouvernement, indifférent,
Pays, violé,
Le monde, indifférent,
Tel est mon sort.
Congo, je que m’appelle.
Depuis la création,
Des richesses qui attisent le monde
J’en fait miennes.
A cause d’elles, la cible je suis,
Car tout le monde
Une part de moi veut.
Je suis Congo et je meurs.
Si j’avais un président,
A ma défense, il viendra.
Si j’avais un député,
A mon secours, il accourait ;
Si j’avais un gouvernement,
Des lois pour ma protection, Il rédigera.
Si j’étais un pays,
Aimé et indépendant,
Mes frontières ils respecteront.
Mais je ne suis que Congo,
Une maison sans porte…
Or, même un poulailler, d’une porte il dispose.
Je suis un bien sans propriétaire,
Un chien sans son maître,
Un sol destiné à nourrir tout le monde !
Des richesses à la portée de tout mercenaire,
Puisque ces prédateurs,
Un indifférent de père, ils m’ont imposé.
Je suis la Congo…
Voyez-vous ce que l’on fait de moi ?
Dois-je mourir à cause de ce que
Librement m’a donné le Seigneur ?
A la vie, n’ai-je pas aussi droit ?
Comme vous ?
Dois-je continuer à vivre
Dans un enfer à ciel ouvert ?
Je suis Congo… Oui, Je suis Congo.
Je le suis :
Par la force du destin,
Sans ma volonté,
Sans mon choix ;
Car la naissance n’est pas un choix….
Même pas un droit !
Mais la naissance,
Un don, un destin, une volonté du Créateur.
Amérique, France, Belgique, Russie…
J’y pouvais naître !
Kigali, Bujumbura… J’y pouvais en sortir !
Mais par la volonté SEULE du Créateur,
Congo, Je suis né.
Ainsi…
Entre ses mains, et
Au milieu de sa protection,
Je m’abandonne.
Seulement, ceci vous devez savoir :
Puisque né malgré moi,
La vie, j’ai droit !
Le respect des mes droits,
Je réclame !
Mes frontières, j’exige et je veux protéger…
Car, comme vous tous,
Voyez-vous, la vie, j’ai droit.
Je suis Congo
Et je suis le produit de mon Créateur.
13 février 2021
Salomon Valaka
