

*Charte signée. Sortie officielle annoncée. L’Union sacrée, après des multiples tractations, pioche Bemba, Mbusa Nyamwisi et requinque Kamerhe. Tous au front…Alors tous aux commandes…Sama II, les dessous des cartes…
Mani pulite
Au départ, il était question d’un passage civilisé des pouvoirs, le 24 janvier 2019. Kabila-Tshisekedi firent amende honorable ce jour-là, au Palais de la Nation, à la lisière de la Gombe. Au bout d’environ deux ans de pénible et tumultueuse collaboration, le fil se coupa. Et, avec lui, tous ses succédanés. Dans la suite de l’opération mani pulite décrétée, depuis l’étranger à Davos en Suisse où Tshisekedi participait, en son temps, à une série de conférences, le séisme qui s’ensuivit, précipita dans abîmes les plus indicibles l’essentiel de la superstructure instituée sous la bannière du FCC-CACH, pour continuer à commander et opérer à partir de Kingakati. D’où, le déboulonnage, comme son auteur, l’actuel Chef de l’Etat, l’appela ainsi, entraîna une totale désacralisation des institutions mal façonnées et montées sur du sable mouvant.
Au moindre vent impétueux, le FCC a perdu ses cadres dont la plupart ont traversé le Boulevard à ciel ouvert, la nuit ou le jour. Même si quelques-uns tiennent encore le coup jusqu’aujourd’hui, il n’en demeure moins vrai que l’apprentissage de la résistance à son prix à payer dont la résurgence des vieux démons de la transhumance politique.
Kabila, devant cette équation, a été même poussé à se retrancher à Kashamata, vers les terres dont il se réclame comme étant l’un des ressortissants, loin de Kinshasa, la capitale, pour s’adonner à ses travaux champêtres, à l’élevage ainsi qu’aux autres activités sportives et scientifiques.
Mais, comment définit-il son avenir politique ? Quelle est la suite du feuilleton de ses chantiers ; il en avait cinq en dix-huit ans sans, d’ailleurs, les accomplir ? Qui sont ses alliés d’aujourd’hui et demain ? Difficile à dire, du moins pour l’instant.
Lamuka en lambeaux ?
Entretemps, à Lamuka, Fayulu et Muzito, dans un duel aux couteaux, s’entredéchirent. Chacun tirant le drap de son côté, tire à boulets rouges sur l’autre jusqu’au point d’annihiler les efforts engagés pour faire de Lamuka, la méga plateforme d’Opposition. Un tel combat, loin s’en faut, ne saurait permettre ni à l’un, ni à l’autre, de gagner la bataille de la candidature commune de l’Opposition, lors des prochaines joutes électorales. Bien au contraire, ils y iront en ordre dispersé et feront, par ricochet, une passe en or à l’actuel locataire du Palais de la Nation.
Ensemble débauche…
Au gouvernement central, plusieurs Ministres d’Ensemble avaient claqué la porte. Katumbi en aurait décidé ainsi, semble-t-il.
Et, depuis, la machine à débaucher continue sa purge. Tout en restant dans son coin, Ensemble, sous la férule de Katumbi, excave des personnalités dans les rangs des institutions et les aligne derrière lui, pour ses calculs politiques.
Mais, jusqu’où irait-il ?
Car, en réalité, d’ici la fin de l’année 2023, avec des pesanteurs entourant le processus électoral, il est possible que ces élections-là soient postposées ou renvoyées aux calendes grecques.
Marcel Ngoyi