’Conscientiser les journalistes sur leurs droits pour leurs motiver à bien les défendre et encourager les journalistes à adhérer dans le syndicat’’ était l’objet de l’atelier de deux jours, soit du 29 au 30 novembre 2023, organisé par le syndicat national des professionnels de la presse en RDC, en collaboration avec la fédération internationale des journalistes, FIJ. Cette rencontre tenue au centre Béthanie dans la commune de la Gombe a connu la participation de Pa Louis Thomasi, président de la fédération internationale des journalistes ; Denise Saye, Vice-président de l’union des syndicats en Afrique centrale et secrétaire général du syndicat national des professionnels de la presse en RDC ainsi que plusieurs autres journalistes. Denise Saye, Vice-président de l’union des syndicats en Afrique central et secrétaire général de syndicat national des professionnels de la presse en RDC, a renseigné que l’objectif du syndicat est de défendre les droits des journalistes. C’est dans cette optique que la structure, en collaboration avec la fédération internationale des journalistes, a décidé d’organiser cet atelier afin de pouvoir renforcer les capacités des journalistes et ainsi les aider à travailler efficacement dans les différentes situations. Plusieurs intervenants ont abordé tour à tour un sous-thème au cours de cette rencontre. Il s’agit de Reagan Kaputa, avocat au barreau du Kasaï Central qui a parlé des lois et politiques régissant les droits des travailleurs ou journalistes en RDC, la protection des journalistes dans les cadres du droit Humanitaire,… D’après l’avocat, le droit du travail tel que spécifié par la loi congolaise stipule que ‘’l’Employeur et l’employé sont liés par un contrat de travail’’. ‘’Ce contrat peut être écrit ou verbal’’, a-t-il informé. Mais en l’en croire, ‘’le meilleur contrat est celui écrite pour mieux se défendre en cas de problème’’, a-t-il précisé. Avant d’indiquer qu’un contrat de travail en bonne et due forme doit comporter les éléments tels que le salaire, les avantages sociaux… De ce fait, les journalistes doivent prendre conscience que le contrat de travail est un droit pour les journalistes employés et un devoir pour l’employeur qu’il soit journaliste ou pas. Pour lui, la corporation a le devoir de sensibiliser les journalistes pour qu’ils puissent revendiquer parce qu’un droit qui n’est pas réclamé, est un droit qui n’existe pas, c’est un droit mort. A cet effet, il est important que cette sensibilisation ne se limite pas seulement au niveau des journalistes travailleurs, mais qu’elle puisse s’étendre aux employeurs des journalistes afin que ceux-là prennent conscience qu’ils doivent dans le respect de la dignité du journaliste, leur accorder le contrat et respecter les droits qui sont liés au contrat. Il a ainsi recommandé aux journalistes de s’approprier la convention 87 et 98 de l’OIT en tant que droits humains fondamentaux pour les journalistes et les travailleurs des médias. Et à l’Etat Congolais, au-delà de la loi Muyaya, de mettre en place d’autres lois pour que l’arsenal juridique du journaliste soit complet. Il s’agit, entre autres, de la loi portant statut du journaliste qui doit être adopté pour mettre les journalistes dans des bonnes conditions de travail. Car, le journaliste est le pilier essentiel de la démocratie en RDC. Pour sa part, Cécile Tshiyombo qui a également abordé plusieurs sous-thème notamment, les conditions de travail des journalistes en RDC ; défis et opportunités, la question des contrats et des conventions collectives, les violences exercées contre les journalistes : rôle du syndicat pour l’éradication de toutes formes de violences basées sur le genre dans l’industrie des médias d’après la convention de 190 l’OIT, … D’après elle, ‘’le point faible du journaliste réside dans le fait d’accepter de travailler sans un contrat. Et le point fort est le fait de s’affilier à un syndicat’’. A l’en croire, un des rôles du syndicat est celui de former ses membres sur comment se comporter dans leurs rédactions respectives. Elle a néanmoins tenu à rappeler que les journalistes sont tenus au principe d’intégrité. Car, ‘’ l’image et la personnalité y incombe’’. Donc,’’ Les journalistes ‘’médias en ligne et autres’’ doivent travailler selon la loi nationale et internationale en respectant les saints tributs à savoir l’honnêteté, l’actualité et l’objectivité’’. Car, ‘’La liberté d’expression n’est pas synonyme du libertinage’’, a-t-elle insisté. Ben Bukasa, l’un des participants et intervenant, s’est dit heureux d’avoir participé à ce séminaire. Pour lui, ces assises ont beaucoup aidé en tant qu’employeur à travailler sérieusement et surtout améliorer les conditions de vie des journalistes qui travaillent au sein de nos médias. ‘’Il s’agit de faire signer aux journalistes un contrat en bonne et due forme. Mais également faire travailler les employés comme des humains et non comme des esclaves’’. Il a ainsi demandé aux journalistes de travailler pour leurs crédibilités et surtout lutter contre les fausses informations, surtout sur les réseaux sociaux en donnant les bonnes informations. Il a, par ailleurs, lancé un appel à d’autres journalistes d’adhérer au sein du syndicat afin que les droits des journalistes puissent être respecté dans ce pays non seulement par les employeurs et employés mais également par l’état congolais. Pa Louis Thomasi, président de la fédération internationale des journalistes, a affirmé que la raison de sa présence à l’occasion de ses assises est celui d’essayer d’encourager ce syndicat des journalistes pour qu’il soit à mesure de défendre les droits des journalistes en RDC. Et surtout que dans ce pays, le journaliste est vraiment rabaissé et politisé. C’est ainsi que le Gambien a insisté sur le travail du journaliste. Pour lui, les journalistes doivent seulement dire la vérité sans la falsifiée. Et toujours prendre la partie des citoyens. Nelly Somba