Un artiste ne meurt jamais. Il reste vivant à travers ses œuvres. L’artiste comédien Daniel Claude Mayimputu Kwedy, décédé le 30 août dernier, appartient désormais au panthéon de ces hommes immortels. Un baobab de moins dans le monde du théâtre congolais, une perte énorme, une bibliothèque qui brûle. Membre du célébrissime Groupe Salongo de la RTNC depuis 1975, Kwedy Mayimputu a été dignement conduit en sa dernière demeure, la Nécropole Entre Terre et Ciel de la N’sele, hier, mercredi 14 septembre 2022, avec les honneurs de la Nation lui rendus par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, au cours d’une brève cérémonie d’hommages organisée dans l’enclos de la Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC).
En présence de Patrick Muyaya et Cathérine Furaha, respectivement Ministre de la Communication et médias et Ministre de la Culture et Arts, de plusieurs journalistes, artistes comédiens et membres de la famille de l’illustre disparu, le Chef de l’Etat s’est incliné devant la dépouille mortelle de feu Kwedy Mayimputu, décernant ainsi une marque d’honneur par le dépôt d’une gerbe de fleurs embellie aux couleurs du drapeau national.
Dans son oraison funèbre, le Ministre Patrick Muyaya a salué la présence très symbolique du Président de la République, qui a tenu personnellement à rendre un vibrant hommage à un artiste hors-pair. «Par votre simple présence, vous honorez la mémoire d’un grand artiste. (…), cette mémoire qui ne sera préservée que par la Culture », a-t-il déclaré. De même pour Cathérine Furaha, Ministre de la Culture, Arts et Patrimoines, pour qui la présence du Chef de l’Etat témoignait la douleur que la Nation tout entière éprouve par cette disparition.
Né à Kinshasa, le 24 septembre 1946, Kwedy n’était pas qu’artiste comédien durant son pèlerinage sur la terre des hommes. Il était aussi journaliste. Jusqu’au jour de son décès, il était agent à la RTNC, où il a travaillé depuis 1984. Dans le monde du cinéma, Kwedy Mayimputu était tout à la fois : Acteur, metteur en scène, scénariste. C’est ainsi qu’il a été métaphorisé ‘’Caméléon de la scène’’ par ses collègues. Doté d’une curiosité impressionnante, l’illustre disparu parlait couramment le Français, l’Anglais, l’Allemand, hormis des langues du pays. Diallo ne cessait guère de recourir à l’intercession de la Vierge Marie, Notre Dame du Congo, en tant que fervent catholique. Il laisse derrière lui une veuve et six orphelins. Bravo l’artiste !
La Pros.
