A l’approche des élections de décembre, la tension monte déjà. Les esprits se chauffent à telle enseigne que l’intolérance tend à s’incruster dans la sphère politique Rd congolaise. Les mêmes scènes décriées tambour battant par le passé désormais au goût du jour. Qu’est-ce qui ne va pas au juste entre l’Opposition et le camp du pouvoir ? Tel est, en tout cas, le nœud de la problématique qu’il convient de souligner au lendemain de l’arrestation de Salomon Kalonda, connu sous le nom de Salomon SK Della, proche collaborateur de Moïse Katumbi Chapwe, un des potentiels candidats à la présidentielle du 20 décembre prochain, au niveau de l’aéroport international de N’djili. Dans une vidéo qui voltige sur la toile, on peut facilement voir Salomon Kalonda brutalisé et pris à la colle avant d’être embarqué dans un véhicule. Un spectacle affligeant. Une scène terrible dans un contexte où la République démocratique du Congo entend mettre en musique sa vocation d’être un Etat de droit, cet Etat où les droits de ses citoyens sont scrupuleusement respectés. Tout en reconnaissant le plein droit aux instances judiciaires d’interpeller tout compatriote, peu importe son rang, grade ou qualité, il faut, cependant, reconnaitre que la procédure est un élément important dont on se doit de tenir compte à tout prix au risque de marcher sur les principes sacrosaints de la démocratie. S’il y a eu des indices sérieux de culpabilité, Salomon pouvait être interpellé à partir de chez lui pendant qu’il était encore à Kinshasa. Les opposants ne devraient se sentir muselés sous le mandat du Président Tshisekedi, héritier consubstantiel du combat du Sphinx de Limete d’heureuse mémoire. Il sera jugé sévèrement sur le terrain démocratique au regard de la longue lutte menée par son père biologique et politique. Le passé doit nous enseigner. Ne tombons pas dans le piège du bis repetita. L’image du Chef de l’Etat est en jeu dans le cadre des enjeux des élections à venir. Ne confondons pas vitesse et précipitation.
La Pros.