Entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire, il existe une nette démarcation dans l’indépendance de deux corps. L’un ne peut donc pas empiéter sur l’autre. Nicolas Kazadi, ancien ministre des Finances du gouvernement sortant, a reçu l’autorisation de la justice de se rendre à l’étranger pour des raisons de santé. Cette autorisation lui a été accordée par le Procureur Général près la Cour de Cassation. Mais avant cela, l’ancien argentier de la République avait été auditionné puis autorisé à regagner son domicile en attendant la poursuite de l’instruction.
Dans son intime conviction, il a décidé que les deux anciens ministres de Développement Rural, à savoir : Guy Mikulu et François Rubota ainsi que l’homme d’affaires et Mike Kasenga soient placés en détention provisoire à la prison de Makala.
Entretemps, il y a agitation sur les réseaux sociaux à propos de cette décision du Procureur Général de laisser voyager Nicolas Kazadi alors que les autres cités comme présumés détourneurs des derniers publics sont aux arrêts. L’instruction étant sécrète, le Procureur ne peut divulguer sa démarche pour répondre aux commentaires des internautes.
Le ministre de la Justice et garde des sceaux a promis de suivre de près l’évolution de ce dossier des lampadaires et forages. C’est le droit du patron de la justice, en tant que politique, de soutenir l’appareil judiciaire de la République démocratique du Congo. Il galvanise, en tant que tel, les espoirs de nombreux Congolais qui attendent voir du nouveau avec l’avènement du gouvernement Suminwa.
Les Congolais se rappellent du procès de cent jours qui a remué ciel et terre pour se terminer sans que quelqu’un ne soit en réalité condamné. Et pourtant, l’argent décaissé par le Trésor public pour la construction des sauts-de-mouton sur la ville-province de Kinshasa, a réellement été détourné.
Cette appréhension de voir le dossier des lampadaires et forages connaitre le sort du procès de cent jours, hante encore les Congolais qui croient qu’il s’agirait de bonnet blanc et blanc bonnet. Il y va de la crédibilité de l’appareil judiciaire de la RDC après qu’il a été déclaré malade par le Magistrat suprême.
Le Procureur Général près la Cour de Cassation qui a la lourde mission de redorer le blason terni notamment, dans cette affaire qui implique trois anciens membres du gouvernement, se doit de tout mettre en œuvre en vue de l’éclosion de la vérité. La justice congolaise en sortira grandie.
La Pros.
