Samy Bosongo est journaliste au quotidien La Prospérité, fonction qu’il exécute en parallèle avec celle de poète doublé d’essayiste. C’est à ce dernier titre qu’il vient de publier son ouvrage dédié au Ministre congolais de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau Ebua qu’il a intitulé : ‘’Jean-Pierre Lihau Ebua, l’homme-orchestre du renouveau dans la fonction publique en RDC.’’
C’est durant 107 pages reparties en deux grandes parties que Samy Bosongo parle tant de la quiddité de Jean-Pierre Lihau que de son statut en exercice en tant que Vice-Premier Ministre et Ministre de la Fonction publique. En premier lieu, il met en avant-plan la détermination de Lihau et sa volonté de bâtir une administration moderne avec un accès ouvert à tous les citoyens sur base d’une égalité de chances et de procédures de recrutements transparentes en vue d’un rajeunissement tant qualitatif que compétitif.
Plusieurs secrétaires généraux, avant l’arrivée de Jean-Pierre Lihau à ce poste de Vice-Premier Ministre et Ministre de la Fonction publique, s’étaient illustrés dans le recrutement abusif de plusieurs nouvelles unités en violation des textes légaux. Ce qui a créé un grand désordre au sein du Ministère. Jean-Pierre Lihau, qui arrive, a procédé à un balayage absolue qui lui a valu de remettre de l’ordre au sein de ce portefeuille, épine dorsale de l’Administration publique. Voilà ce qui justifie l’option de Samy Bosongo de le présenter, à juste titre et à juste raison, comme un vrai combattant qui a réussi à redresser les mentalités via l’ouverture d’une vague d’actions disciplinaires à charge de ces fauteurs de trouble.
A en croire Monsieur Bosongo, avec Jean-Pierre Lihau, à la tête de cette Vice-primature, l’Administration congolaise est désormais sortie de l’ornière de l’inversion des valeurs. Au-delà des défis exogènes, le confrère incrimine la sous-administration comme ayant été pendant très longtemps le défi endogène clé à la base du sous-développement de la République Démocratique du Congo.
La réalité est que, à la Fonction publique, la majorité des cadres qui ont une parcelle d’autorité ont abusé de leurs positions en ayant recouru à leurs influences respectives pour délivrer des matricules à leurs membres de famille, amis et connaissances, ainsi que copains et copines, sans aucune qualité ni qualification, juste pour les aider à toucher des rémunérations à la fin de chaque mois, sans jamais prester.
Jean-Pierre Lihau, que Samy Bosongo présente comme étant l’auteur du grand chantier de rénovation du mode de gestion et des ressources humaines de l’Etat congolais ainsi que de la réparation de l’appareil administratif de l’Etat congolais longtemps tombé en panne, a réussi à sortir la République Démocratique du Congo de la tant déplorée sous-administration qui s’en est suivi.
Cette sous-administration, faut-il le souligner, s’est vite illustrée par, entre autres, son cadre juridique tombé en obsolescence, il y avait de cela plusieurs années, mais aussi et surtout, son cadre organique de plus en plus inadéquat. Cette inadéquation, Samy Bosongo l’a démontrée sous plusieurs aspects : des besoins réels en ressources humaines, ma non-mise à la retraite des agents y éligibles, avec un cumul de plus de 350 000 agents à retraiter, des recrutements et des promotions en grades irrationnels, l’absence d’une politique salariale adéquate, la lourdeur des procédures ayant entraîné des vagues de lenteurs administratives, surtout dans la prise des décisions, des désintéressements au sujet des valeurs citoyennes et de la conscience professionnelle, la prolétarisation du fonctionnaire congolais avec précarisation de ses conditions de travail ayant ainsi donné lieu au sein de la Fonction publique, à des prestations de médiocre qualité.
Du point de vue de Samy Bosongo, Jean-Pierre Lihau a réussi à sensibiliser les agents de l’Etat congolais sur les grands enjeux de la reforme et de la modernisation de l’administration congolaise. Il est parvenu à susciter l’appropriation des responsables administratifs autour des actions prioritaires pilotées par la Fonction publique. Il a pu remettre en place les valeurs de référence de l’agent public qu’il est arrivé à armer, sur le double plan moral et technique, d’outils sine qua non à la bonne gestion des ressources humaines et des services publics sous leurs responsabilités respectives.
Le tableau sombre qu’il avait trouvé à son arrivée à la fonction publique sur l’état des lieux de l’administration publique congolaise, foi sur les propos de Samy Bosongo qui a réussi à le brosser noir sur blanc, Jean-Pierre Lihau a réussi à l’effacer d’un seul coup de frottoir en fournissant aux cadres et agents qu’il a trouvés, des explications sur l’état de morbidité dans lequel se trouvait tombée la Fonction publique depuis des décennies.
La plume de Samy Bosongo à travers cet ouvrage permet donc à ses lecteurs de prendre connaissance de la reforme restauratrice que Jean-Pierre Lihau a pu apporter à la Fonction publique congolaise, surtout en matière des effectifs. Ce grand ministère est désormais rétabli dans son rôle de moteur de croissance et de développement qui a longtemps fait défaut à la République Démocratique du Congo.
Saint-Germain Ebengo
