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Elections 2023 : la guerre déclarée des lobbies en RDC

Par La Prospérité
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Les élections en RDC s’approchent à  grand pas. Les différents états-majors des partis politiques se mettent en branle pour contrer Tshisekedi. Le président de la République qui tend à achever son premier quinquennat s’estime favori pour 2023 au regard de nombreuses réalisations. La RDC est devenue fréquentable en abritant de nombreux sommets internationaux, en redonnant confiance aux institutions de Breton Wood…A l’aune des joutes électorales, la RDC se trouve plus que jamais au cœur des enjeux au regard de la guerre Russo-ukrainienne et aussi la menace d’une confrontation sino-américaine autour de Taiwan. La RDC pour ses ressources naturelles et dont le sous-sol regorge des matières stratégiques est dans les projecteurs de toutes les puissances. 

L’Administration Trump avec l’ambassadeur Mike Hammer aura permis à Tshisekedi de se faire beaucoup d’amis acquis à sa cause. Les lobbies américains des cercles juifs l’ont adopté. A l’avènement de Joe Biden, le Département d’Etat ne semble pas changer d’opinion. Ce, en dépit de diverses pressions même de certains pays voisins de la RDC. Les USA ont continué de considérer Tshisekedi comme un partenaire fiable et crédible.

A l’interne, toutes les démarches tendant à obtenir un dialogue en vue d’un consensus pour les prochaines élections se sont soldées par un échec. L’opposition s’est rendu compte que la machine électorale a démarré. Il faut se battre pour rattraper le retard. Les opposants vont se mobiliser pour renverser la vapeur aux USA. Moïse Katumbi qui a semblé retrouver ses «origines », s’est vite rendu compte que le système était verrouillé.

Tous les coups permis

Pour accéder au pouvoir en RDC, on ne lésine pas sur les moyens. Il faut tourner les méninges et activer la toile d’araignée. Moïse Katumbi qui avait promis de faire le tour de la RDC, ne saura pas quitter la sphère swahiliphone de la RDC alors que le dispositif était mis en place pour l’accueillir en triomphe à l’Ouest. Entretemps, les partisans d’Ensemble au gouvernement vont passer à l’offensive.

Liés par le principe de la solidarité de l’action gouvernementale, ces ministres de Katumbi et autres parlementaires vont menacer de se désolidariser de leur leader au cas où il prend position contre Tshisekedi. Katumbi, afin d’éviter toute confrontation avec la frange de ses délégués aux institutions, préfère faire parler son directeur de cabinet et porte-parole, Olivier Kamitatu.

Le porte-parole de Moïse Katumbi a, dans une communication samedi 1er octobre, relevé les incertitudes qui entourent le processus électoral en cours en République démocratique du Congo avant de souligner qu’il est hors de question de prolonger indûment des mandats expirés en violation des délais reconnus par la constitution.

« Les autorités du pays doivent savoir que notre population ne transigera plus avec leur maintien au pouvoir au-delà de la fin de leurs mandats tel que prévu par la constitution. Tout le monde est pressé d’en finir avec la faim, la misère, le chômage, l’injustice et la peur du lendemain. Il est donc impérieux que les élections se tiennent dans le délai. Il est hors de question de prolonger indûment des mandats expirés, soyons clairs, pas une minute de plus ne doit être accordée à ceux qui sont censés nous représenter au-delà de la limite fixée par notre constitution (…) », a-t-il déclaré.

D’où vient le doute dès lors que Denis Kadima de la Centrale électorale rassure que les élections seront tenues dans le délai. Et ce d’autant plus que le président de la CENI a rejeté le vote électronique et porter son choix sur le vote semi-électronique avec bulletin papier comme en 2018, ainsi que sur la publication immédiate des résultats dépouillés bureau de vote par bureau de vote, désormais.

Didier Reynders…

Ce n’est pas la Belgique officielle mais quelques leaders d’origine belge au sein de l’Union européenne qui tenterait de faire pencher la balance en faveur de Katumbi. La plupart de ces « amis » du Chairman d’Ensemble contrôleraient divers secteurs d’activité, soit dans l’hôtellerie ou encore dans le système bancaire. C’est à ce niveau qu’interviendrait Forrest avec son empire d’investissement en République démocratique du Congo.

Ce groupe de pression qui n’a pas eu gain de cause pour le premier quinquennat qui regarde ailleurs en le méprisant, préfère activer sans beaucoup d’espoir la carte Katumbi. Raison pour laquelle, après une certaine léthargie, l’ancien gouverneur du Grand Katanga revient au-devant de la scène pour la magistrature suprême.

Et Mukwege

Le prix Noble de la paix faisait l’unanimité quand il était question d’évoquer la transition alors que Joseph Kabila avait achevé ses deux mandats. D’aucuns voit dans l’arrivée de l’ancien président français François Hollande, un soutien tacite tendant à rentabiliser les œuvres  caritatives en gain politique. A quelques jours des élections en RDC, il faut tout prendre en compte et surtout ne rien laisser au hasard.

François Hollande s’en est pris vertement à Paul Kagame alors que son successeur Emmanuel Macron peine à condamner la présence des militaires RDF aux côtés de combattants du M23. Ce, même si l’ancien président français  est venu officiellement pour l’inauguration le 28 septembre de l’Institut africain de chirurgie minimale Invasive. « Ma présence, ce n’est pas seulement, une fois encore le lieu qui unit la France à la République démocratique du Congo, ça doit être une mobilisation pour lutter contre toutes les violences faites aux femmes et pour faire cesser toutes les ingérences extérieures ici en RDC ».

Une prise de position qui contraste avec celle de la France officielle. Hollande touche les cœurs des Congolais blessés dans le for intérieur face l’inaction de la communauté internationale et de puissances occidentales face aux massacres qui jettent femmes et enfants dans l’errance et la désolation.

La chine aussi

A l’occasion de l’examen du dernier rapport en date du secrétaire général de l’ONU sur la situation en RDC, M. l’Ambassadeur DAI Bing, représentant permanent adjoint chinois auprès de l’ONU a condamné l’escalade de la violence dans l’est de la RDC et a mis l’accent sur le retour de la stabilité, une priorité absolue. La Chine exprime son appui au Gouvernement congolais et exhorte les groupes armés à l’est de la RDC à immédiatement déposer les armes, à respecter les appels à la paix, et à participer inconditionnellement au dialogue politique et processus de désarmement et de démobilisation.

M. DAI a indiqué que, des groupes armés tels que le M23 ont causé un grand nombre de victimes et des millions de personnes déplacés. La Chine soutient la RDC dans ses opérations militaires luttant contre les activités violentes, menées en collaboration avec la MONUSCO et des pays régionaux. Le maintien de la stabilité politique est la pierre angulaire du développement de la RDC.

Quoi qu’il en soit, les prochaines élections auront le mérite de faire découvrir au peuple congolais la vraie nature de ses dirigeants surtout ceux qui viennent pour se refaire une santé financière après avoir passé tout ce temps de jachère où ils ont eu tout de dépenser sans en retour renflouer leurs caisses .

Emma Muntu

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