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Fait-il bon vivre actuellement au Plateau de Bateke ?

Par La Prospérité
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(Depuis Paris, David Menge, Docteur en Histoire des Sciences)

*Rien n’est moins sûr ! Cette question lancinante qui est sur toutes les lèvres ne nous empêche plus de parler de l’insécurité et de la façon dont elle est traitée dans notre pays. Au-delà de la guerre qui fait des milliers de morts chaque jour à l’Est et le phénomène KULUNA qui désole tout un chacun à Kinshasa, le banditisme rural voilé d’un tribalisme sectaire fait surface depuis quelques années à l’intérieur du pays sans que cela soit traité politiquement. Les assaillants haineux ne cessent pas d’endeuiller les familles sous le regard impuissant des forces de l’ordre.

Dans la journée de mardi 06 juin 2023 est survenu, au village DUMI près de MALUKU, dans la région capitale de Kinshasa, un évènement tragique inimaginable au 21ème siècle. Le conflit de terre qui oppose les YAKA et les TEKES, depuis des décennies, a fait encore des victimes : une dizaine de morts par armes blanches dont l’une d’entre-elles décapitée. Les assaillants YAKA, haineux obscurantistes, ont emporté, même la tête du Chef coutumier TEKE, comme trophée pour se vanter de leur victoire. Quelle barbarie ? La scène s’est déroulée sous l’œil impuissant des policiers et des autorités locales. Ces derniers, par aveu d’impuissance face au pouvoir mystique des YAKA et par manque de munitions n’ont pu rien faire pour empêcher ce massacre et pour maintenir l’ordre républicain.

Aujourd’hui, la crise sécuritaire au Plateau de BATEKE et ses conséquences économiques doivent nous interpeler ! Depuis ces assassinats horribles et à répétition, toutes les exploitations agricoles des petits propriétaires, utiles pour l’approvisionnement de la ville de Kinshasa en produits viviers frais, ont été fermées. Ces propriétaires malheureux ont dû quitter leurs lieux de travail dans la précipitation laissant derrière eux leurs biens sans surveillance. Ils sont très inquiets pour l’avenir de leurs exploitations et pour leur propre sécurité. Selon les témoignages reçus sur place, même les policiers qui assuraient l’ordre dans la région ont déserté leur poste de garde sur menace des assaillants, pour se réfugier à Kinshasa.

En l’absence de l’autorité de l’Etat sur le terrain et la mainmise de ces intrus fétichistes motivés sur ce territoire, nous nous interrogeons sur l’avenir immédiat du Plateaux et sur le devenir des petits exploitants agricoles ayant suffisamment investis dans ce secteur porteur d’espoir pour l’autosuffisance alimentaire de la ville de Kinshasa.

En somme, les conflits récurrents entre les tribus et le banditisme rural qui s’installe, depuis l’affaire de HEMA et LENDU dans le Nord, nous questionne sur la capacité qu’a l’Etat de contrôler les territoires de notre immense pays. On peut disposer de policiers en nombre mais, si ces derniers patrouillent à pied, avec armes sans munitions, il sera difficile pour eux d’assurer l’ordre et la tranquillité publique.

A cela s’ajoute le mysticisme traditionnel qui prend de l’ampleur et qui rend difficile toute approche de la loi. La RDC n’est pas un Etat bananière.

Elle est un Etat de droit et elle doit faire régner l’ordre par une application stricte des lois.

L’affaire de DUMI doit être instruite et servir d’exemple pour que ces genres de crimes gratuits ne restent pas impunis.

Faisons confiance à notre police ; qu’elle soit formée et équipée correctement afin qu’elle fasse régner, même de manière dissuasive, l’ordre et la tranquillité sur toute l’étendue de la république, car la vie de chaque Congolais est sacrée !

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