Le dernier développement de la situation à l’Est de la RDC avec la prise des villes de Goma et de Bukavu par les troupes rwandaises doublées de leurs supplétifs du M23, sur fond des avancées diplomatiques remarquables avec, notamment, la résolution 2773 (2025) du Conseil de sécurité et les actions de l’Union européenne, a donné lieu à plusieurs réactions. Parmi ces réactions, celle de M. Elisée Tshisekedi Kalambay, président du Parti politique ADSP (Académie des Démocrates Socialistes et Progressistes).
SelonElisée Tshisekedi Kalambay, la guerre dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) est un conflit complexe et prolongé, impliquant de multiples acteurs locaux, régionaux et internationaux. Pour parvenir à une solution durable, plusieurs mesures doivent être envisagées, à savoir :
1. Dialogue politique inclusif : Un dialogue impliquant toutes les parties prenantes, y compris les groupes armés, les communautés locales, le gouvernement congolais et les pays voisins, est essentiel pour établir une paix durable. (Initiative de Nairobi, Processus de Luanda…) ;
2. Renforcement des institutions : Il est crucial de renforcer les institutions étatiques pour qu’elles puissent assurer la sécurité, la justice et le développement économique dans la région ;
3. Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) : Les programmes de DDR doivent être mis en œuvre pour aider les combattants à déposer les armes et à réintégrer la société civile ;
4. Lutte contre l’exploitation illégale des ressources : La région est riche en ressources naturelles, dont l’exploitation illégale finance souvent les groupes armés. Une meilleure gouvernance et une transparence accrue dans le secteur minier sont nécessaires ;
5. Coopération régionale : Une coopération renforcée avec les pays voisins, notamment le Rwanda et l’Ouganda, est essentielle pour résoudre les tensions transfrontalières et couper les soutiens externes aux groupes armés ;
6. Implication de la communauté internationale : La communauté internationale doit continuer à soutenir les efforts de paix, à travers des missions de maintien de la paix, des sanctions ciblées et des pressions diplomatiques ;
7. Justice et réconciliation : La mise en place de mécanismes de justice transitionnelle peut aider à traiter les crimes passés et à promouvoir la réconciliation entre les communautés ;
8. Développement économique et social : Investir dans le développement économique et social de la région peut réduire les inégalités et les frustrations qui alimentent le conflit.
Le président de l’ADSP est d’avis que, bien que complexes et nécessitant un engagement à long terme, ces mesures sus-indiquées sont essentielles pour mettre fin à la guerre à l’Est de la RDC et construire une paix durable.
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Moïse Tchombé/CP