Au cours d’une matinée de sensibilisation organisée et animée, ce 27 février 2025, au chapiteau du Gouvernorat de la province du Haut-Katanga, par l’Honorable Président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, celui-ci a appelé toutes les couches de la population de cette province à l’unité et la cohésion nationale. Accompagné du Président de l’Assemblée provinciale et du Gouverneur du Haut-Katanga, le Président du Sénat a lancé un message fort à toute la population du Grand-Katanga à l’unité et à la cohésion nationales. Plus de 500 personnes, représentant toutes les couches de la population étaient présentes à cette séance de sensibilisation.
Dans son mot, le Président du Sénat a exprimé toute la compassion et la solidarité du peuple haut-katangais à leurs frères des provinces du Nord et du Sud-Kivu. « Je voudrais ici après cette minute de silence, exprimer toute la compassion et la solidarité du peuple haut-katangais à nos frères des provinces du Nord et du Sud-Kivu », a-t-il dit dès l’entame.
Il a ensuite rappelé le contexte et les motivations de l’agression que subit la République démocratique du Congo en affirmant qu’il s’agit, comme le reconnaît le monde entier aujourd’hui, de la convoitise des richesses naturelles de la RDC. Cela avant d’attirer l’attention sur le rôle que devra jouer chaque Congolais pour la défense de la souveraineté et l’intégrité territoriale de son pays en restant unis derrière le président de la République qui incarne cette unité. Le président du Sénat a également insisté sur l’importance de ne pas céder à la division qui demeure l’arme dont se sert l’ennemi pour fragiliser les Congolais et pouvoir mieux mener son action.
« Nous faisons cette sensibilisation parce que c’est important que nous puissions avoir une armée préventive. Aujourd’hui, nous subissons parce que nous n’avons pas cette armée préventive et dissuasive. D’où l’engagement de notre jeunesse. Le mot de la fin, parce que je dois toujours terminer là où j’ai commencé, c’est l’unité et la cohésion. Face à l’agressivité, face à la guerre qui nous est Imposée, la réponse c’est l’unité, la cohésion et l’engagement. Évitez de tomber dans les pièges de l’adversaire qui cherche à nous diviser, qui cherche à nous ramener dans nos appartenances linguistiques et communautaires. C’est une arme de division. Il faut dire non à cette arme.
Ensuite, nous avons le devoir, en tant que patriote, chaque congolais là où il est, particulièrement ici dans le Haut-Katanga, de nous tenir tous derrière l’action du président de la République, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qu’on appelle affectueusement Fatshi Béton, dans son combat, tant diplomatique que de la sauvegarde de la souveraineté de notre pays », a déclaré Sama Lukonde devant les forces vives du Haut-Katanga.
Et de poursuivre que le prétexte des FDLR pour justifier l’invasion de la RDC par le Rwanda ne tient plus debout. Il est clair aujourd’hui, et toute la communauté internationale le reconnaît, ce sont les ressources naturelles de la RDC qui sont visées et c’est la balkanisation du pays qui est envisagée et la souveraineté du peuple congolais qui est bafouée. D’où, cette mobilisation pour la défense de la souveraineté et l’intégrité territoriale.
« Nous devons être solidaires non seulement dans la douleur, mais aussi dans l’effort de reconstruction. Chacun a un rôle à jouer. L’État, la société civile, la diaspora, les jeunes et tous les aînés. C’est important, parce que j’ai rappelé le contexte dans lequel nous nous retrouvons, que je puisse dire que si hier la République démocratique du Congo n’a eu de cesse de clamer cette invasion rwandaise avec les supplétifs du M23, aujourd’hui, nous ne sommes plus seuls à le dire. On a suivi ici, toute la communauté internationale, que je salue en passant, depuis les Nations-unies, l’Union européenne, mais aussi ici, toutes les communautés dans lesquelles nous sommes engagés, que ce soit l’Union africaine, la SADC et l’EAC, la condamnation qui a suivi avec nous de l’agression que nous subissons dans l’Est du pays. Et si aujourd’hui, nous ne sommes plus seuls à le dire, toute la communauté internationale le dit avec nous, c’est au bénéfice de la diplomatie agissante de Son Excellence Monsieur le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Je voudrais ici lui rendre un vibrant hommage pour cette diplomatie agissante. Le message qu’il nous a donné, c’est de rappeler les vraies motivations de cette agression. Vous allez comprendre plus tard où je vais. Les vraies motivations de cette agression, ce sont les ressources naturelles de la République démocratique du Congo. Hier, il y avait des prétextes des FDLR. Aujourd’hui, tout le monde dit clairement que ce sont nos ressources naturelles qui sont visées », a-t-il poursuivi.
Tout en démontrant que la guerre n’est vise pas le Président Félix Tshisekedi, mais plutôt qu’elle vise à ravir aux Congolais ce qu’ils ont de plus précieux, leurs terres et leur dignité en tant que peuple, le Président du Sénat a appelé les forces vives du Haut-Katanga à ne pas prêter le flanc à l’ennemi qui utilise la division comme objet de fragilisation des Congolais pour mieux accomplir son dessein diabolique.
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« Et, à partir de ce moment, il appartient à tous, les leaders d’opinion, les leaders d’entités, les leaders des communautés, d’avoir la bonne compréhension de cette agression, de manière à ce que nous fassions le relais en termes de message que nous devons faire passer à nos compatriotes de manière à ne pas être divisés. Car la division est une arme que l’ennemi utilise pour nous fragiliser. Vous suivez toutes ces stigmatisations qu’on cherche à faire. Les divisions linguistiques, les divisions des communautés, d’appartenance aux provinces, aux territoires, etc. C’est une arme de l’ennemi. Nous ne devons pas céder à ces divisions qu’il cherche à semer entre nous pour nous fragiliser et pouvoir mieux mener son action. Et ici dans le Grand Katanga, nous avons déjà vécu la guerre. Nous n’oublions pas les massacres que nous avons connus à Moba, à Pweto, dans les plaines de Pepa. C’est quelque chose que l’on ne peut pas souhaiter. Il faudrait plutôt, face à cette adversité, donner une réponse digne de l’histoire à travers l’unité et la résistance. Nous avons toujours été un peuple debout. Nous avons survécu à de nombreuses épreuves et avons traversé de nombreuses tempêtes. Je suis convaincu que nous tiendrons bon. C’est aussi l’occasion de rappeler que cette guerre n’est pas faite contre le président Félix Tshisekedi. Elle est faite à toute la République démocratique du Congo dans le but d’entamer notre souveraineté avec de très grandes menaces de balkanisation de notre pays. C’est pour cela que nous avons l’obligation, à partir du moment où ce n’est pas fait qu’au président, nous avons l’obligation de nous tenir derrière le président pour le soutenir et l’accompagner, lui le commandant et chef suprême des armées, pour qu’il ne se sente pas seul, pour qu’il se sente appuyé par toutes les filles et tous les fils de la RDC, pour qu’il se sente fort dans le combat qu’il doit mener. Combat qu’il doit se mener sur tous les fronts. Je crois qu’il a rappelé tous ces fronts. Combat qui doit se mener sur le front diplomatique avec les indications de tous les processus sur lesquels nous sommes déjà engagés, tant avec l’EAC, et aujourd’hui, avec l’appui de la SADC et toute l’ouverture qu’il a donnée en rappelant que lui, en tant que garant de la Nation, il a toujours appliqué le principe du dialogue ouvert et permanent. Mais aussi de rappeler que nous avons la responsabilité de la protection de la souveraineté de notre pays. D’où l’accompagnement qui doit se faire à nos forces armées, aujourd’hui appuyées par nos vaillants Wazalendo. Pour ces forces armées, l’indication claire de les accompagner dans leur montée en puissance. Ça l’a été dit par la haute autorité, d’avoir les meilleures conditions pour eux, surtout ceux qui sont en première ligne de bataille. De manière à ce que dans la sensibilisation que nous faisons pour nos jeunes, qu’ils puissent trouver ces conditions-là », a renchéri l’Honorable Jean-Michel Sama Lukonde.
La Pros.