La communauté universitaire de l’Institut Supérieur Pédagogique (ISP/Gombe), a rendu, samedi ses derniers hommages devant la morgue de l’Hôpital général de référence de Kinshasa, ex-Mama Yemo, au Chef de Travaux Albert Muha Bosanza, décédé à Kinshasa à l’âge de 68 ans.
C’était en présence des différentes personnalités académiques, scientifiques, politiques, des connaissances et des familles biologiques de l’illustre disparu.
Le Chef du département d’Histoire de l’ISP/Gombe, le Professeur Ekombe, a fait des éloges dans son oraison funèbre à l’illustre disparu, pour de nombreux services rendus aussi bien à cette alma mater qu’à la nation congolaise toute entière, avant de reconnaître les qualités professionnelles du disparu, indiquant qu’il a été pour l’ensemble du personnel un membre toujours à l’écoute des autres et prêt à servir. Somme toute, l’orateur a salué les qualités morales et intellectuelles qui ont caractérisé la vie du défunt. « On gardera du CT Albert Muha, le souvenir d’un homme très simple. Homme très effacé. Il était d’une rigueur à toute épreuve. S’il fallait rechercher les quelques personnes incorruptibles dans notre Alma mater, le CT Muha était une de ses perles rares », a déclaré en substance le Professeur Ekombe,
En effet, selon ce dernier, même les postes n’intéressaient pas le défunt. Il en a voulu pour preuve son refus opposé en 2018, à l’offre lui faite par le comité de gestion, après consultation par personne interposée, laquelle offre consistait à prendre les commandes de la bibliothèque centrale de l’ISP/Gombe.
« Il n’y a que des gens comme Muha pour refuser un poste qui fait de son détenteur membre du conseil de l’institut, c’est-à-dire, un des décideurs de l’institution qui fait courir nombre de personnes », a rappelé le chef de département.
Notons qu’au moment de sa disparition, le CT Muha était en pleine rédaction de sa thèse de doctorat, sous la direction du professeur Jérôme Mumbanza Mwa Bawele et que sa santé chancelante l’a empêché de terminer ce travail commencé il y a déjà quelques années.
Qui était l’illustre disparu ?
Albert Muha est né à Basoko, le 06 décembre 1954 de papa Muha Losuma Louis et de maman Badzeke Mwango Léonie, tous décédés.
Il était originaire du village de Koki secteur de Bomenge territoire de Basoko, province de la Tshopo.
Après avoir obtenu son diplôme d’Etat des Humanités littéraires option Latin-Philo, en 1976, il s’inscrivit à la faculté des Lettres, Département d’Histoire au Campus universitaire de Lubumbashi en 1981, d’où il sort licencié en Histoire avec la mention ‘’Distinction’’ (75%)
Il est détenteur d’un D.E.S. en Histoire en 2009 avec la mention Distinction.
Albert a commencé sa carrière professionnelle universitaire en 1982 en qualité d’assistant de recherche au Centre de recherche interdisciplinaire pour le développement et l’éducation (CRIDE), structure de recherche rattachée à l’Université de Kisangani. Il ne sera effectivement mis en service qu’en 1983.
Du CRIDE, il est affecté à la Faculté des Sciences sociales, administratives et politiques où il sera nommé secrétaire chargé de recherche au département des sciences sociales, administratives et politiques.
C’est en avril 1989 que Muha obtient son transfert pour l’ISP Gombe qu’il ne quittera plus. Il a été promu chef de travaux le 17 avril 1990.
Il a été inhumé, samedi, à la nécropole Kinkole/Nouvelle Cité, dans la commune de Maluku, au lendemain d’une veillée mortuaire organisé en son honneur au funérarium Bambelota, situé dans la commune de Lingwala.
Le C.T Albert Muha laisse une veuve ainsi que plusieurs enfants et petits-fils.
Célestin Lutete/CP
