Chef de centre de la Régideso de la ville de Kabinda, chef lieu de la province de Lomami, Habacuc Kyabu a décroché avec brio son diplôme de master en leadership managérial, samedi 6 mai dernier. C’était lors de la cérémonie de collation des grades académiques organisée dans l’enceinte du lycée Mgr Shaumba à Kinshasa/Gombe. Ce spécimen lui a été remis par le corps professoral composé du vice chancelier Dr Diafwila Dia Mbuangi et le secrétaire général Dr Alfred Ngato de l’université Triune Biblical University et institut universitaire de Développement International.
Jadis diplômé en bachelor dans la faculté de la théologie, il a poursuivi son cursus universitaire en master. ‘’Le leadership managérial et les performances de nouvelles provinces démembrées de la République Démocratique du Congo’’, tel était son sujet.
Tout part de son constat sur la gestion de nouvelles provinces ayant vu le jour après la décentralisation en 2015 qui, d’après lui, a engendré une crise de leadership et développement dans différents gouvernements provinciaux.
‘’Je suis remplis de satisfaction, car après autant de sacrifices consentis, maintenant, je comprends que je dois assumer mes responsabilités, je dois travailler pour mon pays, l’Eglise ainsi que ma province. Quand j’ai réalisé la crise du leadership dans notre pays surtout dans les nouvelles provinces démembrées, c’est ce qui m’a poussé de réfléchir pour contribuer tant soit peu au développement de la RDC parce qu’il y a, à un certain niveau, trop de conflits au niveau des institutions provinciales, trop de problèmes, trop d’antivaleurs. C’est pourquoi j’ai développé le leadership managérial et les performances de nouvelles provinces démembrées de la RDC », a déclaré Habacuc Kyabu.
A la question de savoir comment il compte procéder pour palier aux maux qui rongent son pays, il a proposé quelques bonnes pistes de solution et recommandé son travail aux différentes institutions du pays.
‘’Dans ce sujet, j’ai évoqué au moins cinq outils que je présente aux nouvelles provinces pour leur développement accéléré parce que j’ai constaté qu’il y a pas un développement entre le nouveau mécanisme de province et la vision de la décentralisation. Bien qu’il y a eu la répartition des postes dans ces entités, cela n’a pas résolu la crise du leadership qui demeure encore. C’est pourquoi nous avons proposé dans notre étude que chaque province doit avoir une vision provinciale pour définir les objectifs, la planification visionnaire, la planification stratégique, et une planification tactique pour trouver des solutions aux problèmes provinciaux sans avoir nécessairement recours au Gouvernement central’’, a-t-il lancé.
Ruth Musau
