La nourriture est faite pour construire, à la suite d’une série d’étapes et à travers diverses contributions matérielles qu’elle apporte, le corps animal en général. Il faudrait ici comprendre que l’homme et l’animal ont besoin de manger pour être chacun en harmonie avec sa santé, et non pas autre chose. Si tel ou l’autre se dit croyant chrétien, qu’il n’oublie pas qu’au dix-huitième verset du chapitre 3 du livre de Genèse et au troisième verset du chapitre 9 du même livre de la bible chrétienne, l’auteur relaie ce qu’aurait dit » Dieu », le maître de création, chef d’œuvre de la réalité humaine, animale et floristique, en termes qui peuvent se traduire dans le langage courant comme » manger pour préserver la vie ». En effet, ces passages bibliques disent respectivement, << Le sol te (l’homme) produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe de champs >> et << Tout ce qui se meut et qui a la vie vous (les hommes) servira de nourriture : je vous donne tout cela comme l’herbe verte...>>. La Torah, le Coran, pour ne citer que ceux deux autres livres dits » saints » parmi tant d’autres, auront certainement quelque chose à dire à ce propos. La nourriture, quoi qu’elle soit, est essentielle à la survie de la vie. Vivre à jeûn pour quelques jours, est un passage inconscient de la vie à l’autodécomposition
Le Corps animal fonctionne, en effet, sans différence avec un vrai système mobile. Étant composé de parties qui, naturellement, entretiennent des rapports d’interdépendance sérieuse, interliées, il agit et réagit comme n’importe quel autre appareil.
Autrement dit, il lui faut de l’énergie nécessaire et suffisante pour qu’il reste bien portant au quotidien. Il en est de même d’un appareil electro-technique à un autre : Le téléphone a toujours besoin de charges électriques pour être fonctionnel ; La télévision, quant à elle, aura besoin de la puissance électrique pour s’alimenter, s’allumer et transmettre les images ; Les automobiles nécessiteront du carburant et d’un peu d’eau pour effectuer des déplacements sans dérangement. Ceux appareils cités se déchargent au fil de leurs utilisations considérées, qu’elles soient temporaires ou permanentes. Cela est, sans doute, la résultante du fonctionnement cyclique de ces outils d’une façon survolée. Et, sans épargner le corps animal, nous retiendrons que c’est dans cette même logique que nous devons l’observer. La raison y liée est qu’il tire son énergie, son carburant ou ses forces électriques dans son alimentation horaire et quotidienne. A la différence ou divergence de ce qui est cité précédemment, le corps animal dont l’humain, absorbe et consomme un amas d’aliments sans le garder pendant une durée beaucoup plus longue. Il connaît un processus qui lui permet de sélectionner ce qui lui plaît. Nous devons ici penser à ce qui est énergétique et à d’autres nutriments qui ont des rôles utiles à jouer dans ce processus. Ce qui reste en dehors de ceci est à rejeter dans les heures qui suivent. C’est ici qu’il prend force et énergie pour se remettre en fonctionnement dans une allure bien plus performante encore. Cependant, cette énergie diminue à force de beaucoup exercer les activités cinétiques, du niveau fort et élevé de sa constitution jusqu’à atteindre son point zéro. Il sera donc à convenable de retenir que le corps aura toujours besoin de l’énergie. C’est un perpétuel recommencement des faits alimentaires que constitue les actes du manger et du boire quotidien. L’alimentation en nourriture fait foi à la bonne gestion de nos états corporels sur chaque saison que nous sommes appelés à vivre.
En outre, il faut surtout ne pas omettre qu’il est mieux de mettre en avant des aliments qui répondent au bien-être du corps. Ce dernier est ouvert à toute consommation, mais n’en reste pas toujours content à tout recevoir. C’est vrai que le corps peut trouver plaisir à prendre tout comestible. Pourtant, à partir du moment où un comestible est déphasé, on doit admettre qu’il n’est plus bon à être utilisé. C’est ici que se heurtent parfois les relations euro-africaines de coopération commerciale et d’échanges extérieurs avec les avantages de la population. Pour une économie assez dépendante de l’extérieur, peu diversifiée et orientée pour la plus grande part vers le secteur minier, le cadre agricole qui préside aux destinées du manger et du boire au Congo, n’a pas des mots justes à placer sinon que des cris à lancer, des cris d’alarme quant à son abandon à son triste sort. Si nous concevons que le corps animal doive recouvrer son état vigoureux qu’après son alimentation ou réalimentation, alors nous devrons aussi accepter que cette alimentation ne doit pas porter sur n’importe quelle matière. Dans le cas contraire, nous aurions l’énergie mais nous ne saurons pas construire le corps que nous avons chacun. Ainsi, il faudrait que les lumières ici exposées au carrefour de ce qui sont avancés précédemment et qui sont : <<Manger pour préserver la vie et construire le corps >> et << Manger pour apporter au cours des éléments énergétiques dont il a essentiellement besoin pour son fonctionnement >>. Ces deux réalités ne sont pas à s’exclure mutuellement sinon le chaos qui en résulte ne tardera pas à se manifester au grand jour. Disons aussi qu’ils devront être incluses dans la même vision alimentaire. C’est ça même ce qu’entonne le profil d’attentes de l’ensemble composé des objectifs du millénaire pour le développement aux côtés des cadres cibles du développement durable.
Le Roi des Yansi y a accordé grande importance et considération. C’est aussi pour des clarifications comme telles que ce dernier soutient les efforts et actions de l’AJAC (l’Association des Journalistes Agricoles du Congo) dans les angles de sensibilisation des populations locales sur l’alimentation authentique qu’elle prône jusque-là.
Considérant alors l’AJAC, cette plateforme journalistique qui s’entend une organisation multi-objectifs. Déjà, même si elle n’est pas très connu du public congolais majoritaire, l’on peut retenir qu’elle est une association sans but lucratif avec son grand siège actuellement à Kinshasa. Admise comme membre associé de la fédération internationale des journalistes agricoles, au cours du congrès d’Hamilton au mois d’octobre de l’année 2015, elle se constitue encore aujourd’hui des journalistes spécialisés dans la couverture d’activités ou événements agricoles et environnementaux. Il faudra cerner ici les activités d’agriculture, pêche, élevage, le domaine de l’environnement durable ainsi que celui du développement rural et périurbain. Pour une fois de plus, en tant qu’association sans but de lucre, l’AJAC veut à tout prix garder le cap de ses principales missions dont ceux de << Servir de cadre d’échanges entre journalistes producteurs des émissions sur l’agriculture et l’environnement en RD Congo ; Assurer la collecte, le stockage, le traitement, la diffusion et la vulgarisation de l’information agricole et technique ; Plaider et assurer la formation de membres aux métiers d’informations et de communication agricole et technique et susciter de vocations ; Contribuer à la sensibilisation de l’opinion publique par l’avènement d’une culture agricole et environnementale stable et équitable ; Encourager la coopération entre l’association, les ministères, les instituts de recherche et d’enseignement et les organismes de coopération dans le domaine de l’agriculture et du développement en RD Congo puis finalement, promouvoir les actions du mouvement paysan sur toute l’étendue de la RD Congo ainsi que promouvoir les relations et courants d’échanges d’expérience et de formation permanente entre ses différents membres >>. Ainsi repris par le deuxième chapitre des statuts de l’association. Ayant lancé la campagne d’alimentation authentique dans l’ensemble des espaces congolais, la présente association venait de rallier l’une des pistes de Sa Majesté Mfúm Ntwál MOKA NGOL MPAT’I 1èr, le Roi et Chef des traditions des Communautés Yansi. Il en va donc sans aucun détour de ce que prévoit le plan MOKA dans les aspects de l’authenticité des faits alimentaire et vestimentaire.
En effet, le mfúm Ntwál MOKA NGÒL MPAT’I 1èr, dans son plan MOKA, prévoit de redonner sens à la notion de consommation locale. Si les populations yansophones, ou encore africaines en général, n’ont pas un niveau d’espérance de vie meilleur et appréciable à l’échelle mondiale, l’on accusera bien sûr plusieurs faits, mais que parmi cela, l’alimentation gastronomique ne manquera pas à faire figure dans le top 5 de causes avérées. D’où la nécessité de son soutien à cette mise en observation de la campagne qui sensibilise des populations, parmi lesquelles la sienne. Consommer local, c’est prévenir des dégâts à l’issue de certains gestes de mauvaise volonté qui surgissent du côté des fournisseurs (surtout pour ceux qui sont extérieurs) et qui peuvent coûter la vie. Nous savons tous qu’il n’y a pas, en nombre et fréquence, deux vies sur terre quand bien même certaines théories voudraient affirmer le contraire. Quand une personne meurt, la conséquence directe est la diminution du potentiel humain par niveau ordonné : D’abord pour sa famille, son clan, sa tribu, son ethnie, sa communauté, sa société et puis sa nation. Ayant compris cette importance des choses, le Roi des Yansi, dans le souci d’encadrer les potentialités humaines que lui ont laissé la feue branche mfum’ngoliste, insiste et fait résonner l’appel à la consommation locale pour l’ensemble de ses sujets où qu’ils se trouvent, puisqu’en Afrique noire, plus généralement, la notion de force va explicativement de pair avec celle de l’être. Il est donc sensé de prévenir tous les dangers qui concourent à la perte de la vie humaine, car tout être humain africain qui nait, est doté d’un élément contributif important et, en même temps, singulier qui vient répondre à l’insatisfaction d’un besoin non entièrement satisfait, ou tout bonnement, aucunement satisfait, peut-être pour des raisons bien latentes de sa communauté. Nzyám, le Dieu que prient les Yansi, sait que des créatures ont des besoins qu’ils ne peuvent pas eux-mêmes comprendre. Et, il sait aussi de quelle façon les aider à les combler… C’est sur ces détails que le Roi MOKA NGOL MPAT’I 1 ÈR, veut éviter le pire, déjà en s’immiscant rapidement dans le seuil de la vie de ses protégés. Il est, pour le redire, un homme qui qui aime à éviter l’erreur en amont de son approche ; Il consoit mieux voir vivre la population dont il est Maître Régnant, dans un espace de temps aussi long que possible. Lui, comme ses ascendants royaux, tient inamoviblement de la théorie selon laquelle la principale et véritable cause de la mort est la »vieillesse » ; Il souhaite que cette vraie cause soit et ne reste que la vieillesse, mais pas n’importe laquelle ! Il ne s’agira pas ici de la jeune vieillesse, car tout Yansi qui doit vivre jusqu’à réelle consommation de ses contributions personnelles sur le plan pour lequel il a été envoyé par le Nzyám. C’est aussi à signifier que la vie, telle que vécue dans la lecture coutumière et habituelle yansi doit y aller avec épuisement total des forces ainsi que d’autres qualités innées à travers lesquelles la communauté s’est retrouvée. C’est sur base de cette longue explication que la Royauté yansi a compris la nécessité de soutenir les moindres efforts de l’association de ces journalistes qui n’ont juré que par l’assainissement et amélioration du domaine d’agriculture, lequel domaine joue un rôle moteur dans la vraie sûreté de l’État, en ce sens que tout part de la santé mentale qui, au demeurant, est fonction de la santé physique
Et pour garantir une bonne santé, le Roi des yansi recommande à sa population, désormais, à recourir à l’authenticité agroalimentaire réprise dans son fameux plan. La civilisation yansi d’antan reconnaissant la valeur de certains biens, de produits naturels à capacité de nourrir et de guérir à la fois, doit être réimprimé dans les habitudes de ladite population.C’est sur cela que le code alimentaire royal tourne. Les champignons du genre Bédzuún, Mángàr, Kenzàb, Bélèm (autrement dit, Atsompôw), Mánguùn, Mámpëmpèm, Káyèkèw, Málilèw, Máampôw, Kábôkebòk, Kásàs, Bésèy, Yómbwôm, Kátèk ; Les chenillestels que Mísàh, Mímbyèm, Míwày, Mákangadzibùn, Ngyìl, Benzéngèlèl, Betèn, Bemvwùt, Mísongolòl, Mígìn, Mímbàm, Bémwothmwòt, Mílyèm, Míy-nkièhn ; Les poissons à l’instar de Embàt, Kékwuùb, Sángalwùm, Múwpèw, Mútswáh, Músyôw, Máyêb, Mpèèw, Mútoór, Kóngonsyik, Késwêh, Múukòn, Lémwàm, Nkwáh, Kèèy, Ngálèh ; Des légumes comme Nzyimbùl, Atembèl, Éshèl(Késhèl ou Mántsòl, ou encore Bezàk), Mpôb, Besàk, Beteketèr, Tsíkòr, Sárìs, Mûwnzòh, Bekoy (ou bukey, ou encore dzàal), Mínkyàh, Ndyén(ou Ádzuùh), múnkièhn (ou ónkièhn), mbaày ; Les fruits tels que Ntún (ou mbäàh), Ntsèb (ou Nkéf), Nzyàam (ou Éyal), Mámàng, Mún’angán, Kéninàs, Àkwôn, Mbáh ; Ainsique les autres comestibles d’importance majeure comme Ntèr, Mbén, Mfùub, Bétòh, Ntsón’ayáng, Ntsong’atwáh, Mûbèèhn... Cette diversité fait harmonie du plat principal yansi. Elle n’en fait pas la seule richesse de la culture culinaire yansi mais la base subtile de l’alimentation authentique yansi.Et, ce sont des éléments qui, non seulement construisent le corps mais aussi, le traité dans ses différentes anomalies.
Le Roi MOKA NGOL MPAT’I 1èr, veut que ces aliments soient prises dans leur état de fraîcheur. Il faudra éviter les biens importés ? Quelque chose paraît très sûr : La plupart de ces importations ne subissent pas assez d’examen de qualité, en temps tout comme en espace, et traversent les frontières étatiques de manière honteuse pour finalement causer du tort à la santé des innocents consommateurs. C’est pourquoi, Sa Majesté, martèle sur le fait qu’à l’honneur de l’agriculture locale, tout Yansi doit être producteur des biens alimentaires pour que l’échange qui en sera facultativement résultante ne fasse pas objet d’une quelconque interprétation anti-sanitaire. Mais, pour que cela arrive à point nommé, le Conseil Royal a pensé sur les dotations prochaines aux populations yansophones de matériels d’agriculture. Ils auront également besoin d’un marché local à bonne portée pour que les retrouvailles des bénéfices à l’issue de leurs nouvelles activités, soient le motif d’alimentation pérenne des échanges communautaires. La faune et flore de l’espace royal yansi sont riches. Il n’est plus important de réimporter les biens importés par Kinshasa. Le Conseil Royal doit aider le Roi à amener son peuple à découvrir d’autres potentialités naturelles et comestibles qui existent dans leurs différents espaces végétaux. L’homme Yansi ancien n’a pas tout mis à sa propre disposition. Il faut continuer à creuser pour aller plus loin que lui (pour l’homme Yansi d’aujourd’hui). Les notions intelligentes qu’il a légué au Yansi actuel doit servir de lampes (à ce dernier) pourqu’il continue son voyage de découvertes. C’est cela la seule façon d’honorer ses prédécesseurs. C’est aussi par ce canal qu’on peut répondre à la question de sages qui s’articule en << Qu’as-tu fait de ce que je fais de toi >> .
Privilégier une consommation locale, c’est vouloir s’assurer la sécurité alimentaire dont tous les médias s’attachent de ‘’parlailler ‘’ ces jours-ci. Car, cette dernière tient de la disponibilité, de l’accessibilité, de la stabilité et de la presentabilité des aliments que l’homme pense utiliser. Tenons-nous-en là ! En effet, ce sont les difficultés liées à ces faits qui obligent les populations à prendre n’importe quoi, n’importe où et n’importe comment.
Dans la civilisation alimentaire yansi, chaque produit alimentaire a son bonne heure ainsi que sa bonne saison de consommation. Il est effectivement délibéré dans la philosophie yansi qu’un bien ne peut mieux satisfaire un besoin donné que s’il s’y accorde en temps (heure,saison) et en espace (milieu où l’on se trouve). Pour, NGAMITSHAR, ce savant mythique glorieux de la société yansi d’antan, << il faudrait consommer chaque fruit (produit) à sa saison, car chaque fruit qui apparaît et réapparaît dans un espace et un temps donné, Vient au soutien du bien-être du corps, l’aidant à faire face au climat et à ces différents réajustements >>. De l’autre côté, à en croire MANTERAWEL, << Les boissons fortes, mais utiles pour la santé devraient être consommées sur les trente minutes d’avant-sommeil...>> . Autrement dit, et considérant ces deux déclarations des philosophes yansi d’antan, force reste de retenir que la logique yansi est positive quant à la consommation bio des aliments, mais y est aussi pour la consommation respectant les exigences spatio-temporelles des faits avancés dans les lignes précédentes.
Dans ce même ordre d’idée, s’inscrit la perception royale des faits alimentaires qui doivent répondre à un résultat sanitaire escompté au niveau de la hiérarchie étatique de la République Démocratique du Congo où l’État n’a pas prévu une politique agricole familiale fiable et protectrice des intérêts des nationaux. Car, nous ne sommes pas sans savoir que l’arrivée de chaque produit agroalimentaire extérieur étouffe à mort la production locale. Le Roi des Yansi, réitérant son soutien à toute idée qui vise développement à court, moyen ou à long terme des espaces du territoire congolais dans l’ensemble, demande au gouvernement congolais d’en tenir amplement compte, pense-t-il qu’il s’agit surtout d’un domaine qui peut offrir un pas de souveraineté aux pays du tiers-monde qui, même pour ces petites choses, entendent dépendre du monde extérieur.
Le secteur agricole est, pour paraphraser l’AJAC, le poumon de la survie de toute une nation. Cela dit, le mfúm ntwál MOKA NGOL MPAT’I 1èr, attend de chacun de membres de sa communauté de faire sienne cette campagne d’alimentation authentique en vue d’aider ceux qui ignorent encore bien des choses dessus, en aient ne serait-ce que le quart de la connaissance, de telle sorte que cela soit un reflet du bien-être communautaire aujourd’hui et demain.
Fofana Mukubi/CP