Accueil » Leadership national congolais de progrès, Sommes-nous vraiment capables, nous les Congolais, de mettre fin à la tragédie de façon définitive et durable et d’engager notre Pays dans la voie du progrès réel, profond et continu ?

Leadership national congolais de progrès, Sommes-nous vraiment capables, nous les Congolais, de mettre fin à la tragédie de façon définitive et durable et d’engager notre Pays dans la voie du progrès réel, profond et continu ?

Par La Prospérité
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Notre réponse est négative à cause de nos faiblesses intrinsèques graves devant lesquelles nous nous voilons la face :

Nos faiblesses ne nous permettent pas d’anticiper, de prévoir, de prévenir, de mieux résister et même d’amorcer une offensive victorieuse face à nos ennemis internes et externes ;

Nos faiblesses ne nous permettent pas d’être :

  • Intransigeants, fermes et rigoureux sur la tenue des élections crédibles, transparentes et démocratiques car, c’est un droit, et le pouvoir qui en résulte reflète l’ancrage et la volonté populaire souveraine ; jouit d’une légitimité juridique et populaire incontestable ; est indiscutablement reconnu à l’Etranger et est stable ;
  • Intransigeants, fermes et rigoureux sur le profil des candidats aux élections de sorte que le leadership qui sera au pouvoir soit constitué d’une équipe de meilleurs fils et filles de notre Pays ; une équipe qui soit à la hauteur du triple destin de notre Pays (destin national, destin africain et destin planétaire) et des enjeux et des défis auxquels l’Humanité est confrontée. Les Grands Peuples envoient au front et aux commandes les meilleurs de leurs leaders dans des crises et des tragédies, les meilleurs de leurs pilotes dans les tempêtes, les meilleurs de leurs marins dans les ouragans et les meilleurs de leurs officiers dans la guerre.
  • Intransigeants, fermes et rigoureux sur les relations, les négociations et les accords qui engagent notre Pays et notre Peuple avec les pays voisins et la Communauté internationale. Partout dans le Monde, les relations, les négociations et les accords se font dans la transparence et impliquent les institutions appropriées et les experts au cours de leurs préparatifs et de leur déroulement.
  • Intransigeants, fermes et rigoureux sur la gestion quotidienne de notre Pays selon les principes de la Bonne Gouvernance.

Nos faiblesses constituent le lit de certains pays voisins et des autres étrangers qui veulent nous dominer, nous humilier, nous massacrer, nous arracher notre pays et piller nos ressources naturelles. Si nous sommes « intrinsèquement forts » dans tous les domaines de la vie nationale, aucun pays voisin, aucun étranger ne peut se permettre de nous agresser facilement, d’occuper insolemment pendant plusieurs mois une partie de notre territoire national, de s’y installer confortablement, de massacrer impunément nos populations, de forcer des milliers de nos Compatriotes à l’exode et de piller nos ressources naturelles ;

Nos faiblesses rendent impossibles la fin définitive et durable de la tragédie et l’engagement sérieux et responsable de notre Pays dans la voie d’un changement réel et profond et d’un progrès véritable et continu.

Voici certaines de ces faiblesses intrinsèques graves :

  1. Il n’y a toujours pas de rupture totale d’avec l’ancien système

L’ancien système subsiste : ses fondations et ses piliers sont toujours debout et actifs (sa constitution, ses institutions, ses structures et ses gestionnaires).

Les gestionnaires criminels, impénitents et irrécupérables de l’ancien système sont actuellement présents dans toutes les institutions de l’Etat ; les autres sont même à la tête des institutions régaliennes et importantes de l’Etat.

Ces gestionnaires n’ont ni demandé pardon au Peuple ; ni posé des actes de repentir et de conversion ; ni dénoncé la nature criminelle de l’ancien système qu’ils ont servi avec zèle, piété, dévotion et dévouement ; ni quitté l’ancien système par idéal patriotique et démocratique ; ni lutté pour le Changement démocratique.

Nulle part dans le Monde, aucun vrai changement ne s’est opéré par le maintien de l’ancien système et sa purification progressive comme on le fait en RDC :

  • Les Alliés ont immédiatement détruit le système nazi (sa constitution, ses institutions, ses structures et 24 de ses gestionnaires – responsables politiques et militaires- ont été jugés et condamnés au Procès de Nuremberg). Le système nazi a été immédiatement remplacé par le système démocratique (constitution, institutions, structures et gestionnaires).
  • L’ANC, en Afrique du Sud, a immédiatement commencé la gestion du pays avec une nouvelle constitution (Charte de la liberté), et l’abolition de toutes les lois ségrégationnistes et antidémocratiques.

Aussi longtemps que l’ancien système perdure, avec ses fondations, ses piliers, sa constitution, ses institutions, ses structures et ses gestionnaires, ce que nous croyons opérer comme changement n’est que le traitement des apparences et des seuls symptômes, non le traitement approprié de la cause principale de la tragédie ; nous faisons le colmatage des brèches, le saupoudrage, le replâtrage, la décoration du Cimetière, le changement de sparadrap sur une plaie pourrie sans traiter la plaie elle-même. Nous nous enfermons dans la Caverne ; nous continuons à patauger dans la boue et nous n’aurons que des résultats dérisoires et décevants par rapport à nos ressources naturelles, à la vocation naturelle de notre Pays, aux enjeux, aux défis et aux espoirs suscités.   

  • Nous sommes jusqu’à ce jour un peuple déraciné, mentalement aliéné et sans identité culturelle

Tous les peuples ont leurs racines particulières ; ils sont détenteurs de savoirs et porteurs de sagesses essentielles pour définir et redéfinir notre place d’être humain dans le monde. Au-delà de leur lien à la nature, leur relation à l’invisible et leurs conceptions de l’être et du devenir nourrissent une spiritualité particulière éminemment moderne.

Accorder de l’importance à nos racines est une forme de connaissance de soi, ce qui peut nous être très utile pour atteindre les buts que nous nous fixons. En effet, nous connaître nous permet de prendre plus facilement des décisions à des moments difficiles car nous savons comment nous fonctionnons.

Les enseignements qui proviennent de nos racines peuvent nous aider à savoir vers où nous devons aller à différents moments de nos vies ; ils contribuent aussi à nous faire décider de la façon dont nous voulons atteindre chaque destination. Nous nous dirigeons plus facilement vers nos objectifs si nous accordons de l’importance à nos origines.

Nos valeurs culturelles et civilisationnelles forment l’âme de notre société ; une représentation de nous-mêmes en tant que sujet agissant. C’est notre code A.D.N. spécifique ; les fondations, les repères, la boussole, les références et le fil conducteur qui ont été à la base de l’organisation de notre Société en tant qu’une communauté politique, sociale et économique enracinée dans une unité et dans un ensemble culturel.

Chaque peuple est doté de sa propre superstructure idéologique sur la base de laquelle ce peuple génère, à partir de son génie propre, sa propre organisation dont les caractéristiques les plus intimes ne peuvent être transposées ailleurs, de sorte qu’il n’existe pas une organisation politique, sociale et économique prototype universel, mais des organisations différentes selon les peuples et dont les traits reflètent l’histoire, la géographie, et tout ce qui contribue à identifier la culture propre à ces peuples.

L’organisation de chaque peuple présente une personnalité spécifique faite des particularités non transposables. Il en va de l’organisation de chaque peuple comme de tout être humain irréductible génétiquement et rebelle selon les règles biologiques à tout clonage.

Il existe, chez tous les peuples, autant des récits qui racontent l’histoire des hommes, donnent un sens à leur vie individuelle et collective. Ces valeurs sont comme un sémaphone : la description de ses pièces et de ses mouvements n’apporte rien quand on ignore la signification des signaux transmis.

En effet, s’il y a un trait commun à toutes les sociétés, c’est bien que chaque société possède une identité génétique et culturelle particulière et construit son propre univers mental, pensé et impensé, qui traduit sa vision du monde, sa manière de vivre ensemble.

L’un des objectifs et des résultats de la colonisation a été de nos désafricaniser et de nous européaniser. Nous sommes, jusqu’à ce jour, vidés de notre ADN génétique propre ; du poids de notre humanité, de toute consistance ontologique et épistémologique, de toute densité axiologique, de toute capacité de transcendance et de toute possibilité d’élévation spirituelle.

Les peuples asiatiques et arabes ont préservé jusqu’à ce jour leurs cultures et leurs civilisations, mais ils les ont enrichies de la science et de la technologie de l’Occident. Mais l’homme noir de l’Afrique s’est débarrassé de ses valeurs culturelles et civilisationnelles ; il les a substituées par la culture et la civilisation étrangère qu’il considère désormais comme les racines et les fondations de sa vie. Il croit préserver sa dignité et sa fierté en étant greffé sur la culture et la civilisation étrangère.

Un arbre coupé de ses racines dépérit et meurt ; une feuille coupée de la branche d’un arbre se dessèche et meurt. Un être humain coupé de ses racines ancestrales flotte dans l’air comme un papillon ; il n’a pas de personnalité ; il est léger et irresponsable ; il est balloté dans toutes les directions par le vent et manipulé comme un objet par les autres êtres humains ; il se perd dans la vie ; dégénère et meurt.

Plusieurs années se sont écoulées depuis la proclamation de notre indépendance nationale le 30 juin 1960, mais nous continuons à régresser. Notre Pays ne cesse de s’enfoncer dans un gouffre malgré ses ressources naturelles et ses potentialités ; il est classé parmi les derniers pays du Monde selon les paramètres et indicateurs internationaux. Nous sommes incapables d’atteindre le niveau qu’avait notre pays en 1960 !

Le déracinement, le manque de l’identité culturelle et l’aliénation mentale sont l’une de nos faiblesses intrinsèques et l’une des causes fondamentales de notre désarroi.

Sommes-nous capables de répondre adéquatement aux questions relatives à notre identité culturelle, à nos repères, à nos références, à notre boussole, à notre fil conducteur, aux proverbes, aux récits, à la conception de la personne humaine et à l’organisation politique, sociale et économique de nos sociétés à l’époque précoloniale.

Dès la proclamation de l’indépendance nationale le 30 juin 1960, les programmes scolaires, en RDC, auraient dû contenir des cours sur notre identité culturelle ; toute l’histoire politique de notre Pays ; la position multi-géostratégique de la RDC ; nos 4 langues nationales ; la vie de nos Héros ; nos valeurs culturelles ancestrales ; la conception de la personne humaine et l’organisation du pouvoir en Afrique précoloniale.

Si nous n’intégrons pas tous ces éléments dans les programmes des cours pour la formation de la Jeunesse, quel est le modèle des jeunes formons-nous pour notre société de demain ?

Quelle est notre attitude envers tous ceux qui, dans nos villages, sont capables de créer des œuvres d’art ; envers nos musiciens traditionnels et leurs orchestres que nous appelons dédaigneusement et péjorativement « folklore » ; envers la Médecine traditionnelle ?

Que savons-nous de la civilisation de l’Egypte pharaonique ; du Mythe de la création en Egypte pharaonique ; de Maât (le principe de l’harmonie cosmique, de la rectitude (ou conduite morale), de l’ordre et de l’équilibre du monde, de l’équité, de la paix, de la vérité et de la justice) ; de la Liste de  42 principes de la  Maät ; de laComposition de l’être dans l’Égypte antique ; du Jugement de l’âme (Égypte antique) ; du Livre des morts des Anciens Égyptiens ; du lien entre la civilisation de l’Egypte pharaonique et la civilisation négro-africaine ; de l’apport de la civilisation de l’Egypte pharaonique à la civilisation grecque, occidentale et au Monde…

A suivre.

Le 06 décembre 2022.

Dr François Tshipamba Mpuila

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