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Observation électorale, RDC : une mission de l’Union Européenne attendue en juin 2023

Par La Prospérité
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*‘’L’Union européenne a décidé de répondre favorablement à l’invitation officielle des autorités congolaises de déployer une mission d’observation électorale européenne. Une première mission exploratoire chargée d’identifier et d’évaluer le format et la faisabilité de cette mission viendra à Kinshasa au début du mois de juin pour rencontrer la CENI et les parties prenantes nationales et internationales concernées. Forte de son histoire partagée, de ses plus de 100 millions d’habitants, de ses 450 groupes ethniques, de ses 221 langues, de ses 26 provinces, la République démocratique du Congo a, j’en suis viscéralement convaincu, tous les atouts pour faire de son unité et de sa diversité, une puissante force d’attraction et d’influence en Afrique et au-delà dans le monde.  Les défis de développement (3) de la République démocratique du Congo demeurent immenses quand l’écrasante majorité de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, quand 25 % de la population vit en situation de malnutrition, quand l’accès à l’électricité, à l’eau potable, aux soins de santé primaires demeurent des produits de luxe réservés à une minorité. Je demeure néanmoins convaincu qu’une émergence durable et équitable est plus que jamais à l’ordre du jour pour la République démocratique du Congo, autour de trois piliers : l’agroécologie, l’énergie verte et le développement d’une industrie locale de transformation des innombrables minerais stratégiques que recèle votre sous-sol’’. Tel est l’essentiel à retenir du message de Jean-Marc Châtaigner, l’Ambassadeur de l’Union en RD. Congo, de ce mardi 9 mai 2023 à l’Institut des Musées Nationaux du Congo. Bien plus, à cette même occasion, dans un monde toujours plus interdépendant, ‘’l’Union Européenne a lancé le « Portail Mondial », sans doute plus connu en anglais sous le nom de « Global Gateway », sa stratégie d’investissement pour établir à travers le monde des connexions durables et fiables qui soient au service des citoyens et de la planète. En effet, notre salut collectif repose sur notre capacité à coopérer efficacement pour préserver les biens publics globaux : la paix et la sécurité, le climat et la diversité biologique, l’eau, la santé et le développement humain.

Pour les préserver, il nous faudra notamment, réussir ensemble la double transition énergétique et numérique. Lors de leur visite à Kinshasa en mars dernier, les Commissaires européens Thierry Breton et Jutta Urpilainen ont appelé de leurs vœux un partenariat étroit entre la République démocratique du Congo et l’Union européenne sur ces transitions. Européens et Congolais ont le même intérêt à renforcer leur autonomie stratégique dans un monde multipolaire.

Cela passe par un développement économique qui mette l’accent sur la valeur ajoutée locale, afin de favoriser la création d’emplois et de revenus, l’utilisation durable des ressources naturelles, et la souveraineté alimentaire. Pour y parvenir, nos complémentarités sont évidentes, et vous pouvez compter que la coopération de l’Union européenne continuera de s’engager avec force aux côtés des Congolais dans ces efforts. Par ailleurs, aucun pays ne peut atteindre ses objectifs de développement durable sans institutions démocratiques transparentes, responsables et efficaces gouvernées par le principe de la légalité et reposant sur des bases juridiques solides. Un pouvoir judiciaire indépendant, impartial et efficace est le garant de la stabilité politique et de la sécurité, ainsi que d’un bon climat des affaires.

Ce dernier est particulièrement indispensable au développement de l’investissement national et international’’, a-t-il ajouté.

‘’Voilà pourquoi, nous poursuivrons notre coopération en faveur de la réforme du secteur de la sécurité, qui couvre non seulement la justice mais aussi, la police et la défense, soit le trépied sur lequel reposent la paix, la sécurité des personnes et des biens, et la souveraineté’’, a-t-il conclu. 

Fête de l’Europe Discours de S.E.M. l’Ambassadeur de l’Union européenne, Jean-Marc Châtaigner, en République démocratique du Congo Institut des Musées Nationaux du Congo,

Kinshasa, 09 mai 2023

Mesdames, Messieurs, chers amis,

Ba mama, ba tata, bandeko mbote !

Mbote lisusu.

Natombeli bino nyonso boyeyi bolamu !

Quel plaisir de vous accueillir ce soir pour notre fête de l’Europe, dans ce lieu symbolique qu’est le Musée National, dans cet écrin étincelant des richesses de votre pays, la République démocratique du Congo !

Comprenez mon émotion de prononcer, pour une dernière fois à Kinshasa, ce traditionnel discours du 9 mai, Journée de l’Europe. Dans quelques semaines, je quitte votre pays avec une nostalgie que je sens déjà poindre quand je me remémore tous les moments passés ensemble, les échanges, les discussions, les espoirs partagés d’une démocratie grandissante, mais aussi les déchirements de la guerre à l’Est. Chaque année, la Journée de l’Europe célèbre la paix et l’unité de l’Europe.

C’est la date anniversaire de la déclaration historique du 9 mai 1950, où Robert Schuman exposait l’idée d’une nouvelle forme de coopération politique en Europe, qui rendrait impensable la guerre entre les nations du continent. La déclaration de Robert Schuman est considérée comme l’acte de naissance de ce qui est aujourd’hui l’Union européenne.

Cette année, c’est à travers la création artistique que nous célébrons ce 9 mai ici, en République démocratique du Congo. En fait, au moment même où je vous parle, il y a une création artistique qui se passe dans cette salle par le peintre Joao Paulo. La création artistique est un acte parlant, puissant et pérenne de liberté, une manifestation de respect et de valeurs communes. C’est autour de la culture et des arts qu’un groupe, une nation peut se reconnaitre et engager le dialogue avec les autres, sans préjugé, sans hostilité. Ce que nous souhaitons partager avec vous ce soir, c’est donc la célébration de valeurs communes et de relations amicales – fraternelles, même – entre la République démocratique du Congo et l’Union européenne. Emporté par la passion et par mon attachement profond pour la République démocratique du Congo, je pourrai ici me livrer à un long discours et vous tenir en haleine de nombreuses heures.

Je vais essayer de m’en réfréner pour concentrer mon message sur trois points: · le soutien indéfectible de l’Union européenne à la souveraineté, l’indépendance politique et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo ;

· la promotion partagée de nos valeurs démocratiques communes et de respect universel des droits humains ;

· les immenses défis de développement auxquels votre pays doit encore faire face et l’accompagnement de l’Union européenne pour son émergence durable et équitable.

Je commencerai donc mon propos (1) par une évidence : la République démocratique du Congo est une grande nation. Et nous sommes reconnaissants, nous européens, du partenariat de confiance que vous avez bien voulu construire avec nous depuis plus de 60 ans, dans des moments certes parfois difficiles et complexes, mais sans jamais casser le fil de notre dialogue.

La souveraineté, l’indépendance politique et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo ne peuvent faire l’objet d’aucune discussion ou débat, encore moins souffrir la perspective d’un quelconque compromis. Les principes du droit international s’appliquent uniformément sous toutes les latitudes. Ils n’ont pas à être interprétés au gré d’aventureuses réécritures de l’histoire. Le principe d’intangibilité des frontières valable pour l’Ukraine l’est tout autant pour la République démocratique du Congo.

L’Union européenne appelle tous les groupes armés qui sévissent illégalement dans l’Est de la République démocratique du Congo à déposer immédiatement et sans condition les armes et à se démobiliser.

Nous appuyons dans ce sens le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS) mis en œuvre par le gouvernement congolais, ainsi que le double processus politique et militaire de Nairobi. Nous soutenons également la position des autorités congolaises de refuser, d’une part, toute intégration et tout brassage de ces groupes armés dans les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et, d’autre part, de n’accorder aucune amnistie pour les combattants, nationaux et étrangers, des groupes armés auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Aucune paix durable ne sera en effet possible sans que justice ne soit rendue à toutes les victimes civiles des violences inouïes commises sur votre sol.

L’Union européenne appelle en particulier le M23 et toutes les parties concernées à mettre en œuvre de bonne foi et respecter les dispositions de la feuille de route de Luanda, seul chemin de sortie de crise et de prévention d’une guerre régionale qui aurait des conséquences catastrophiques, seul chemin aussi d’une résolution plus globale de la spirale de conflits qui enflamme les provinces de l’Est de la RDC.

Rétablir la confiance exigera que les FARDC soient, sur le terrain, une armée pleinement républicaine, au service de l’État congolais, ce qui exclut toute collusion avec des groupes armés séditieux, insurrectionnels, rebelles ou étrangers, comme les FDLR. Le retrait du M23 des positions qu’il occupe doit quant à lui être effectif et ne pas se résumer à une manœuvre tactique et dilatoire. Le M23 doit impérativement laisser le territoire être temporairement sécurisé par les forces de l’EAC (dont je salue ici l’engagement pour le rétablissement de la paix aux côtés de la MONUSCO), ne pas entraver le retour pacifique des autorités locales et des populations déplacées et ne pas contribuer à l’armement des populations civiles sous son contrôle. Les actes pris durant l’administration de facto des zones occupés par le M23 devront être revus car ils ne sauraient, de notre point de vue, engager d’une quelconque manière l’Etat congolais.

Enfin, comme l’Union européenne l’a déjà exprimé avec force dans ses déclarations de décembre 2022 et février 2023, nous exhortons le Rwanda à cesser tout soutien au M23.

A l’occasion du pont humanitaire aérien mis en place par l’Union européenne, annoncé par notre Commissaire à la gestion des crises, Janez Lenarčič et par le Président français Emmanuel Macron, je me suis rendu à Goma à deux reprises. J’ai eu l’occasion d’y visiter plusieurs camps de déplacés (Kanyaruchinya, Rusayo, Bulengo…).

Voici ce que j’y ai vu : la pauvreté, le dénuement de populations ayant perdu tous leurs biens et l’accès à leurs terres et ressources agricoles, les problèmes de malnutrition chronique et aigue des plus jeunes enfants, la précarité des campements…

Tout ceci m’a touché au plus profond du cœur. Personne ne peut rester indifférent face à ce drame, et je dois vous dire ma fierté, en tant que citoyen européen, et en dépit de certaines critiques bien mal placées, à ce que nous ayons pu apporter un peu d’assistance à toutes ces personnes dans la détresse. Grace à l’augmentation, cette année, de l’enveloppe humanitaire de l’Union européenne pour la RDC, et avec le concours de nos partenaires, dont beaucoup sont ici ce soir et que je salue, nous devrions pouvoir atteindre des zones comme le Rutshuru et le Masisi, où les populations déplacées se trouvent encore dépourvues de tout soutien. Permettez-moi sur ce point un témoignage personnel : je me suis souvent rendu dans l’est de votre pays, comme dans ses autres régions.

De ces voyages, j’en retiens une conviction. Je ne parviens pas à comprendre et encore moins à admettre une forme de fatalisme collectif qui consisterait à accepter finalement, dans le silence ou l’indifférence, le renoncement ou l’inaction, les violences et les atrocités commises dans votre pays depuis trois décennies. Je fais partie de ceux qui croient que nous pouvons collectivement agir pour y mettre fin. Soyez certains qu’une fois parti, je garderai en moi cette volonté de briser ce fatalisme en continuant à réfléchir à des solutions pour mettre un terme à l’inacceptable.

La gravité de la crise sécuritaire et humanitaire au Nord-Kivu ne doit naturellement pas détourner nos yeux de la dégradation de la situation dans d’autres provinces, comme l’Ituri et le Sud-Kivu. Les agissements sanguinaires et barbares des ADF dans le grand nord du Nord-Kivu et en Ituri, tout comme ceux des groupes CODECO et Zaïre en Ituri, 5 et ceux des groupes Yakutumba et Twiraneho au Sud-Kivu, doivent être inlassablement condamnés et mis en échec. Partout où elle est présente, la MONUSCO doit assurer avec fermeté son mandat de protection des civils. Nous appuyons aussi l’approche concertée des FARDC et des Forces armées ougandaises (UPDF) pour neutraliser les ADF.

N’oublions pas non plus les autres foyers de tensions et de violence qui sont apparus ou se sont aggravés ces derniers mois. Je pense notamment au Mai-Ndombe aux portes de Kinshasa, à Lubumbashi et plus largement au Grand-Katanga et plus récemment encore à la Tshopo dans les environs de Kisangani et au Maniema. Partout où c’est possible, il convient donc de relancer les mécanismes de dialogue et réconciliation intercommunautaires, de favoriser l’inclusion sociale et le développement économique, de déployer sur le terrain des services de l’Etat. Je parle ici de services qui ne soient pas uniquement sécuritaires, mais aussi sociaux : l’instituteur, le médecin, l’ingénieur agronome, le juge sont aussi des éléments moteurs d’un Etat moderne, protecteur et bienveillant pour la population. Sans leur présence, aucun contrat social durable ne peut se construire.

Je souhaiterai maintenant évoquer avec vous (2) la promotion partagée de nos valeurs démocratiques communes et de respect universel des droits humains. Contrairement à ce que j’entends ou lis parfois, il ne s’agit pas là d’une imposition par l’extérieur de certaines valeurs, et encore moins d’ingérence.

Nous sommes dans une démarche conjointe, et forcément réciproque, d’amélioration du fonctionnement de nos systèmes démocratiques. Elle se fait à partir de textes que nos Etats ont signé et ratifié. Je voudrais citer ici la Charte des Nations unies, la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948, la Convention européenne des droits de l’Homme (pour l’Union européenne) ou la Charte africaine des droits de l’Homme (pour la République démocratique du Congo), ou encore nos conventions Afrique Caraïbes Pacifique de Lomé et de Cotonou, cette dernière encore en vigueur aujourd’hui.

Alors que se répand un relativisme généralisé, alimenté par des mensonges, des contre-vérités, des manipulations souvent orchestrées et propagées par des intérêts hostiles à la démocratie et à la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes, alors que montent dans plusieurs régions du monde des mouvements extrémistes xénophobes, populistes et complotistes, il est important de garder la boussole de ces textes fondateurs, des engagements internationaux librement consentis, et donc de ces valeurs partagées. Face aux difficultés économiques et sociales, face aux défaillances d’une mondialisation non régulée, face à des inégalités de plus en plus grandes et à la compétition pour des ressources énergétiques en mutation, la plus grande erreur serait un repli nationaliste identitaire et un rejet des valeurs de la coopération internationale et du multilatéralisme. Soyons clair, je ne parle pas ici du patriotisme, de l’amour de sa patrie, qui est un noble sentiment.

J’admire tout autant les patriotes congolais, les patriotes africains, les patriotes de tous nos pays européens.

Je me définirai moi-même comme un patriote européen.

J’admire toutes celles et tous ceux qui mettent l’amour de leur patrie au-dessus de leurs intérêts et calculs personnels, politiciens et mercantiles. Le patriotisme et l’exacerbation identitaire ou nationaliste n’ont rien à voir l’un avec l’autre. Je parle plutôt de ceux qui instillent et prônent des discours de haine, d’exclusion ethnique ou de racisme.

Nous l’avons vu en Europe dans les années 1930, en Côte d’Ivoire dans les années 2000 avec les ravages du concept de l’Ivoirité : les discours de haine et d’exclusion d’aujourd’hui constituent trop souvent les ferments des violences de demain et les guerres fratricides et civiles d’après-demain. Comme l’a si sagement dit le Professeur Isidore Ndaywel, « tout Congolais se doit de protéger la cohésion nationale comme la prunelle de ses yeux ».

Nous nous réjouissons de l’engagement sans faille des autorités nationales de lutter contre toute stigmatisation d’une quelconque communauté ou ethnie congolaise.

Nous condamnons tous ceux qui tiennent des discours racistes et de haine contre d’autres communautés, contre d’autres fils et filles de la République démocratique du Congo. Nous appelons aussi ceux qui cherchent à déstabiliser les mouvements citoyens congolais sous de fallacieux prétextes à cesser leurs sombres entreprises qui mettent à mal la concorde nationale.

L’organisation au mois de décembre des élections présidentielles, parlementaires, provinciales et locales sera un moment important pour consolider la démocratie, permettant au peuple congolais d’exercer ses droits et son devoir de choisir ses dirigeants, dans le strict respect de l’esprit et de la lettre de la constitution du 18 février 2006. Le suffrage universel et la vérité des urnes constituent l’un des socles de nos démocraties.

Nous saluons l’engagement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dans l’organisation de ces scrutins, et appelons toutes les parties concernées, en particulier les partis politiques et les organisations de la société civile, à assurer la tenue d’élections libres, équitables, transparentes et, naturellement, inclusives. Dans ce contexte, le respect de l’indépendance de la justice, de l’Etat de droit et des libertés publiques constituent des éléments déterminants du déroulement d’un scrutin apaisé.

Les arrestations et les détentions arbitraires de longue durée, sans mandat de justice, rappellent les mauvaises pratiques d’un temps révolu.

L’Union européenne a décidé de répondre favorablement à l’invitation officielle des autorités congolaises de déployer une mission d’observation électorale européenne.

Une première mission exploratoire chargée d’identifier et d’évaluer le format et la faisabilité de cette mission viendra à Kinshasa au début du mois de juin pour rencontrer la CENI et les parties prenantes nationales et internationales concernées. Forte de son histoire partagée, de ses plus de 100 millions d’habitants, de ses 450 groupes ethniques, de ses 221 langues, de ses 26 provinces, la République démocratique du Congo a, j’en suis viscéralement convaincu, tous les atouts pour faire de son unité et de sa diversité une puissante force d’attraction et d’influence en Afrique et au-delà dans le monde.

Les défis de développement (3) de la République démocratique du Congo demeurent immenses quand l’écrasante majorité de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, quand 25 % de la population vit en situation de malnutrition, quand l’accès à l’électricité, à l’eau potable, aux soins de santé primaires demeurent des produits de luxe réservés à une minorité.

Je demeure néanmoins convaincu qu’une émergence durable et équitable est plus que jamais à l’ordre du jour pour la République démocratique du Congo, autour de trois piliers : l’agroécologie, l’énergie verte et le développement d’une industrie locale de transformation des innombrables minerais stratégiques que recèle votre sous-sol.

Mesdames et messieurs, chers amis, dans un monde toujours plus interdépendant, l’Union Européenne a lancé le « Portail Mondial », sans doute plus connu en anglais sous le nom de « Global Gateway », sa stratégie d’investissement pour établir à travers le monde des connexions durables et fiables qui soient au service des citoyens et de la planète.

En effet, notre salut collectif repose sur notre capacité à coopérer efficacement pour préserver les biens publics globaux : la paix et la sécurité, le climat et la diversité biologique, l’eau, la santé et le développement humain.

Pour les préserver, il nous faudra notamment, réussir ensemble la double transition énergétique et numérique. Lors de leur visite à Kinshasa en mars dernier, les Commissaires européens Thierry Breton et Jutta Urpilainen ont appelé de leurs vœux un partenariat étroit entre la République démocratique du Congo et l’Union européenne sur ces transitions. Européens et Congolais ont le même intérêt à renforcer leur autonomie stratégique dans un monde multipolaire.

Cela passe par un développement économique qui mette l’accent sur la valeur ajoutée locale, afin de favoriser la création d’emplois et de revenus, l’utilisation durable des ressources naturelles, et la souveraineté alimentaire.

Pour y parvenir, nos complémentarités sont évidentes, et vous pouvez compter que la coopération de l’Union européenne continuera de s’engager avec force aux côtés des Congolais dans ces efforts. Par ailleurs, aucun pays ne peut atteindre ses objectifs de développement durable sans institutions démocratiques transparentes, responsables et efficaces gouvernées par le principe de la légalité et reposant sur des bases juridiques solides. Un pouvoir judiciaire indépendant, impartial et efficace est le garant de la stabilité politique et de la sécurité, ainsi que d’un bon climat des affaires.

Ce dernier est particulièrement indispensable au développement de l’investissement national et international.

Voilà pourquoi, nous poursuivrons notre coopération en faveur de la réforme du secteur de la sécurité, qui couvre non seulement la justice mais aussi, la police et la défense, soit le trépied sur lequel reposent la paix, la sécurité des personnes et des biens, et la souveraineté.

Ngomba na ngomba ekutanaka te kasi batu bakutanaka kaka.

Kin eza elengi!

Kala te tokokutana.

Merci mingi.

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