Patrice Emery Lumumba et Célestin Nembalemba sont nés la même année (1925) dans le même territoire (Sankuru). Les deux jeunes tetela décident de travailler pour l’État. Patrice à la Poste et Célestin dans la Force Publique.
En 1960, ces deux amis vont se retrouver dans la politique. Après la destitution de Lumumba comme premier ministre par le président Kasa-Vubu, le major Nembalemba va se retrouver à Kisangani comme bras droit du général Lundula. Avec les militaires du 3e groupement (ANC/Lundula), ils vont, sous l’autorité politique d’Antoine Gizenga, prendre le contrôle de la Province Orientale, attaquer et prendre le contrôle de Bukavu, chef-lieu de la grande province du Kivu et une grande partie du Nord-Katanga. Ici au Nord-Katanga, ils appuient en armes et en munitions, la Jeunesse Balubakat, dirigée par un jeune katangais de 19 ans, Laurent Kabila, qui combat la sécession de Moïse Tshombe.
Sur la photo, Patrice Emery Lumumba et le couple Nembalemba (les parents de Léon Nembalemba dit Papa Molière), le jour de son investiture au Parlement comme Premier ministre.
Pendant ce temps, le fils du major Célestin Nembalemba, Léon Nembalemba, est intégré dans la famille de Lumumba. Il habite avec François, Patrice junior (décédé) et Juliana à la résidence officielle du premier ministre sur le boulevard du 30 juin à Kinshasa. A la mort de Lumumba, Léon Nembalemba partira en exil avec la famille Lumumba. Les enfants Lumumba vont s’installer en Egypte, chez le président Nasser, et Léon Nembalemba en Yougoslavie chez le Maréchal Tito.
Le jeune Léon Nembalemba deviendra une célébrité dans les années 2000 en RDC, mais surtout à Kinshasa où il est le député national le mieux élu de la capitale en 2018, sous le nom de Papa Molière !
Les détails de cette longue histoire du major Nembalemba dans la prochaine page d’histoire. Comment se termine la rébellion, comment il se réconcilie avec le président Mobutu, quelles fonctions il va occuper, comment il se fâche avec Mobutu et redevient civil, comment il va créer l’Association des Parents d’Élèves du Zaïre (ANAPEZA).
A suivre !
