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Poursuite de la vision de Bienvenu Sene Mongaba, Littérature : MoÏse Edimond encourage les congolais à promouvoir les langues nationales

Par La Prospérité
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 Il y a un an passé depuis que la littérature congolaise perdait un de ses grands baobabs, à l’instar du professeur Bienvenu Sene Mongaba, décédé des suites d’une crise cardiaque la soirée d’un certain Lundi 31 janvier 2022. Détenteur d’une thèse écrite entièrement en Lingala en 2013, il était considéré comme le premier défenseur des langues nationales propres à la RDC. Aussi écrivains et traducteur des ouvrages, des manuels scolaires et autres documents en lingala surtout, Bienvenu Sene était à la tête des éditions Mabiki, une maison qui promeut   aussi l’édition des ouvrages en langues congolaises.

Un an passé après son départ dans le firmament, quel avenir pour les langues congolaises ? A cette question, l’écrivain congolais, Moïse Edimond Lumbidi s’est dit être prêt et engagé à continuer la lutte de son maitre, le professeur Bienvenu Sene Mongaba. Cette lutte vise à ce que les congolais s’approprient leur propre culture, en écrivant notamment en langues congolaises qui sont entre autres, le Tshiluba, le Lingala, le Kikongo et Le Swahili.

« Nous continuons le combat que notre professeur nous a légué en guise d’héritage. La littérature en français n’a pas d’avenir au Congo. Au Congo, écrire en français, c’est personnaliser la lecture à une seule couche sociale, les évolués. Parce que ne peut mieux lire en français que ceux qui sont allés à l’école et à l’université sérieusement alors que ce groupe de gens en RDC sont minoritaires. Puisqu’on ne battit jamais une culture nationale avec une minorité, c’est ainsi que nous avons conclu par affirmer que la littérature d’expression française n’a pas d’avenir au Congo », a-t-il rassuré.

Croyant en lui-même, d’abord, et en la capacité des éditions Mabiki où le professeur Bienvenu Sene fut directeur, Moïse Edimond rassure de faire face quoiqu’il en coute aux contraintes et difficultés qui, certes, ne manquent jamais. Pour lui, la littérature comme un élément important des sciences humaines devrait être à la portée de chaque citoyen congolais, histoire de bâtir notre imaginaire sur base de nos propres jargons.

«Rien n’est tard aujourd’hui, c’est encore possible de concentrer l’inclusion de nos humanités classiques dans notre littérature. Si l’histoire de la Grèce aujourd’hui doit beaucoup aux textes de Le Cid, etc. Et nous qu’avons-nous déjà produit comme littérature phare pour notre Congo ? », s’interroge l’écrivain Moïse Edimond.     

En outre, il estime les congolais doivent produire des contenus, écrire de textes et ouvrages en langues nationales. Cette façon de faire permettra à ce qu’ils produisent les œuvres qui dureront longtemps. « Soki tokomi na minoko na biso moko, toko koma malamu mpe tokotangama mingi mpe seko”,a-t-il rassuré.

Josué Nsema

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