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RDC : Non à la levée de l’état de siège dans l’Est ! (Par Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, Président National de l’UDS)

Par La Prospérité
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*Le go a été donné ce lundi 14 Août 2023 au Palais du Peuple de Kinshasa par Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Président de la République, Chef de l’Etat congolais.   Il s’agit du démarrage des travaux de la Table Ronde d’évaluation de l’état de siège décrété à l’Est du pays par le Chef de l’État depuis 27 mois. Cette mesure exceptionnelle de haute portée sécuritaire pour pacifier la partie orientale de notre pays et pour le bien-être de nos populations locales, fait l’objet des critiques en sens divers.

Est-il un échec ou un succès cet état de siège ? Difficile de répondre à cette question de manière objective tant il est vrai que chacun voit midi à sa porte. Une affaire de verre à moitié plein ou à moitié vide.

L’état de siège a, à mon humble avis, contribué énormément de manière positive à la pacification des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

En Ituri, des résultats positifs engrangés sont palpables. Tous les neutres observateurs avisés le reconnaissent. La paix est en train de revenir petit à petit. D’ailleurs, cela a permis au gouverneur militaire en place de réaliser quelques ouvrages d’intérêt public.

Au Nord-Kivu, l’état de siège n’a pas été une mauvaise mesure. Les autorités militaires se débrouillent tant bien que mal en dépit de l’agression barbare et sauvage dont notre pays est victime de la part du Rwanda et de celle camouflée de l’Ouganda. L’administration fonctionne. Des gains obtenus dépassent le niveau des obstacles qui jonchent sur le chemin de la paix.

Cependant, certaines voix hostiles à l’état de siège et des gens mal intentionnés, sont enregistrées ici et là. Sont-elles fondées ?

J’émets beaucoup de doutes.

Au Nord-Kivu comme en Ituri, les critiques négatives émanent de tous ceux qui vivent de l’insécurité et qui l’entretiennent. Nombreux sont ceux qui tirent les ficelles de l’insécurité dans l’ombre pour brasser des affaires du sang.

Dans cette économie souterraine créée par les seigneurs de guerre, on y trouve tout le monde. Les simples citoyens comme lampistes et acteurs jouant un second rôle, les opérateurs économiques, les hommes politiques, les activistes de la société civile. Ce n’est pas pour rien que tous ces gens qui se font de la fortune sur le dos du simple et pauvre peuple inoffensif crient en faveur de la levée de l’état de siège. En 27 mois, que des millions ratés !

Il ne faut pas ignorer la complicité d’une certaine couche de la population locale qui envoie ses enfants dans les groupes armés, des hommes politiques qui les entretiennent et des organisations non-gouvernementales internationales qui se font aussi du beurre.

Faut-il souligner la complicité d’autres mauvais compatriotes qui refusent d’aider nos vaillantes forces de défense et de sécurité dans la traque des inciviques sous prétexte qu’il s’agit de leurs enfants qu’il faille protéger à tout prix ? Des témoignages sont nombreux à ce sujet.

En demandant à l’État congolais de lever l’état de siège, que propose-t-on en contrepartie comme mesure ?  Rien ! Par manque d’alternative crédible, veulent-ils pousser l’Etat à la faute ? Inacceptable !

Un Etat digne de son nom ne doit en aucun cas démissionner devant ses obligations régaliennes. Où va-t-il le faire sous-traiter ? Mais, par qui ? 

L’instauration de l’état de siège a été une bonne décision de la part du gouvernement central. Il va falloir le maintenir. Toutefois, l’améliorer pour une meilleure efficacité serait une résolution acceptable et soutenable.

Au regard des résultats obtenus sur le terrain, je dis non à la levée de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri. Le gouvernement central ne doit jamais céder aux caprices des seigneurs de guerre et de tous les contrebandiers qui se servent de l’insécurité pour assouvir leur gloutonnerie financière. Ce serait irresponsable de la part de notre Etat.

Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi

Président National de l’UDS

Tribune depuis Paris, RDC : les Chefs des Partis Politiques interpellés !

(Par David Menge, Docteur en Histoire des Sciences)

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