*Consécutivement au remue-ménage effectué récemment par le Commandant Suprême des Fardc et de la Police Nationale Congolaise, le Général Christian Tshiwewe Songesha, désigné Chef d’Etat-Major général des Forces Armés de la République Démocratique du Congo, récupère, officiellement, les leviers de commande ce jeudi 13 octobre 2022. La cérémonie de passation de commandement entre le sortant, Mbala Musense et l’entrant, Tshiwewe Songesha, va se dérouler en présence du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, au camp Colonel Tshatshi, qui abrite le siège de l’Etat-Major.
A cette même occasion, le Général Léon-Richard Kasonga et le Général Jacques Ishale Gonza, nommés respectivement Chef d’Etat-Major adjoint chargé de l’administration et logistique et Chef d’EMG adjoint chargé des opérations militaires, vont prendre leurs fonctions.
Jusqu’à la veille de sa nomination en tant que Chef d’EMG des FARDC, le Général Christian Tshiwewe, général 3 étoiles, était le numéro 1 de la Garde républicaine où il a sacrifié toute sa jeunesse pour servir son pays. Le Chef d’Etat-Major général adjoint, Léon Richard Kasonga, occupait, lui, le poste de Porte-parole des Forces Armées de la République Démocratique du Congo. Ce changement profond au commandement des FARDC s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la réforme de l’armée et, aussi, de l’instauration d’une nouvelle politique de défense, conformément à la vision du Commandant suprême, le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
La Pros.
Tsunami dans l’opposition
Le premier quinquennat de Félix Tshisekedi va tout doucement à sa fin. Il s’est déjà déclaré candidat à sa propre succession après bon nombre d’objectifs atteints. La majorité présidentielle se bombe le torse pour avouer qu’elle a un bilan à présenter au terme de ce premier mandat du fils du sphinx de Limete. A quelques mois de prochaines élections, la majorité présidentielle s’élargit et se consolide. Tandis que l’opposition est loin de faire bloc autour d’un candidat. En effet, après la cérémonie de passation de bâton de commandement entre Adolphe Muzito et Martin Fayulu représentés par leurs secrétaires généraux respectifs, on s’est rendu compte que le fossé était profond. Pour cette fois, aucun communiqué final sanctionnant cet évènement.
La preuve que ce regroupement des opposants qui avait donné des insomnies à Joseph Kabila en 2018, n’est plus que l’ombre de lui-même. Les deux leaders de Lamuka qui gardent encore le fanion après le départ des autres, s’activent, chacun en ce qui le concerne, à peaufiner des stratégies pour les prochaines joutes électorales. De temps en temps, ils ne manquent pas de se lancer des pics. Moïse Katumbi, un autre challenger à Tshisekedi, est, lui aussi, victime de schisme dans son regroupement politique. Une quarantaine de députés a choisi de se désolidariser de ce leader katangais après la dernière sortie de son directeur de cabinet. Entretemps, un outsider semble donner quelques frissons à la majorité présidentielle. Il s’agit de Denis Mukwege qui parle pourtant très peu de ses ambitions politiques mais largement soutenu par quelques partenaires étrangers. Cette discordance au sein de l’opposition renforce Tshisekedi donné favori par les différents sondages d’opinions. Une opposition émiettée, ne représente pas un danger. Le temps est désormais compté pour tenter de colmater les brèches dans l’opposition. Aucun leader n’entend se prêter à ce jeu de faire le lit pour l’autre. Face à ce désespoir, certains opposants ne manqueront de rallier le camp Tshisekedi par peur du lendemain.
La Pros.
