C’est par un communiqué de presse datant du 17 décembre dernier que le Bureau National du Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo, CALCC en sigle, a formulé une série de recommandations à la CENI. Il s’agit d’un canevas de 6 recommandations dont 2 pour des zones du pays qui sont frappées par l’insécurité. Le CALCC a salué le discours du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, sur l’état de la Nation durant lequel il a donné suffisamment de garanties sur le bon déroulement du processus électoral en RDC pour l’année 2023. Un acte de noblesse qui ne dilue aucunement la vigilance du CALCC et de ses partenaires de la Société civile et des mouvements citoyens qui, tel qu’ils le déclarent, ‘’suivent de près l’évolution du processus du quatrième cycle électoral en cours dans notre pays’’. Un communiqué signé par Jean-Bosco Lalo Kpasha, Président du CALCC, que vous pouvez lire intégralement dans les colonnes qui suivent.
CONSEIL DE L’APOSTOLAT DES LAICS CATHOLIQUES DU CONGO
« CALCC »
COMMUNIQUE DE PRESSE N° 33/CALCC/BN/12/2022
« LE PROCESSUS ELECTORAL EN DANGER »
Le Bureau National du Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo (CALCC), ainsi que ses partenaires de la Société Civile et des mouvements citoyens suivent de près l’évolution du processus du quatrième cycle électoral en cours dans notre pays. Comme les trois précédents cycles électoraux, l’actuel aussi souffre d’un manque de consensus résultant d’un cadre légal et institutionnel contesté par l’opposition et une majeure partie de la Société civile.
Le 10 décembre dernier, dans son discours sur l’état de la Nation devant les deux chambres réunies en Congrès, Son Excellence Monsieur Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République et Chef de l’Etat a rassuré que 2023 sera ‘’essentiellement l’année électorale’’. Il a réitéré sa volonté : ‘’d’élections inclusives, transparentes et crédibles’’ et a plaidé pour l’accompagnement du Gouvernement ; et il a enfin appelé toutes les parties prenantes à ‘’s’impliquer de manière active, positive et constructive’’ dans le processus électoral en cours.
Le Bureau Nation du CALCC et ses partenaires saluent ces propos qui répondent aux attentes des Congolais et des partenaires techniques et financiers ; et demeurent très regardant pour sa concrétisation, si non sans transparence et inclusivité, le processus sera désavoué par la majorité de la population et entachera la légitimité des nouvelles institutions.
Ainsi, nous encourageons la CENI à :
- Vulgariser et diffuser largement son règlement intérieur, les mesures d’application de la Loi électorale, les mesures d’application de la Loi sur l’identification et l’enrôlement ;
- Répondre aux demandes d’accréditation des observateurs et témoins dans le respect des délais légaux, soit 7 jours suivants le dépôt des dossiers ;
- Mettre sur pied un cadre de concertation crédible avec les acteurs de la Société civile responsables en vue des échanges inclusifs et constructifs ;
- Associer la Société civile dans la sensibilisation et l’éducation civique et électorale.
S’agissant des zones insécurisées, nous demandons à la CENI de :
- S’impliquer pour l’opérationnalisation du Groupe Technique pour la Sécurisation des élections (GTSE), qui relève du Ministère de l’intérieur ;
- Appeler les groupes armés à une trêve pour faciliter le bon déroulement de l’ensemble du processus électoral.
Fait à Kinshasa, le 17 décembre 2022
Pour le CALCC
Me Jean-Bosco LALO KPASHA
Président
