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Tout en lorgnant sur Joseph Kabila, Conclave de Lubumbashi : Moïse Katumbi face aux pro et anti rupture avec Tshisekedi

Par La Prospérité
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Un conclave sous haute tension se tient aujourd’hui, sauf imprévu,  à Lubumbashi où Moïse Katumbi devra définir sa position après sa sortie médiatique de vendredi 16 décembre dernier sur RFI et France 24. Il a annoncé officiellement sa candidature à la présidence de la République et surtout, son départ de l’Union sacrée. Difficile d’entrevoir ce qui va se passer à ce conclave où les disparités sont clairement dessinées. Mais, le leader de cette plateforme sait à quoi s’attendre.

A propos du cycle électoral, ce leader katangais avoue que le calendrier du processus électoral publié par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avec les élections le 20 décembre 2023 est jugée intenable par la plupart d’observateurs internationaux. Mais, il dit espérer que «la CENI sera à la hauteur», rappelant qu’il « reste une année » pour organiser  de « bonnes élections ».

A près d’une année de prochaines élections, il réédite l’exploit d’annoncer sa candidature à la présidence comme sous Joseph Kabila avec le mythe du « 3ème penalty » pour lui tourner le dos et s’opposer à son troisième mandat. Entretemps, beaucoup d’eau a coulé sous le pont de deux leaders. Autour d’eux, les Katangais se sont réjouis que leur province désormais en lambeaux, puisse retrouver son unité. Après cette cérémonie de réconciliation, Joseph Kabila a regagné sa ferme et plus rien d’officiel.

C’était le 29 septembre 2015 que Moïse Katumbi alors gouverneur en fonction dans la province du Katanga, décide de claquer la porte du PPRD, parti de Joseph Kabila, l’accusant de subterfuges pour se maintenir au pouvoir au-delà du délai constitutionnel.

Devant les médias français, l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga, Moïse Katumbi a affirmé que son parti politique étudiera dans les prochains jours, tous les paramètres pour voir avec qui, il faudra coaliser, ne fermant ainsi donc pas la porte à une possible coalition avec l’ex-Chef de l’État.

«Vous savez, au congrès nous allons inviter tout le monde, la réconciliation avec Monsieur Kabila, c’est une réconciliation des Katangais donc j’ai serré la main au président Kabila, le plus important pour nous, c’est le pays, c’est le Congo. Je suis un chrétien catholique et j’avais serré ma main et ma main était sincère parce que nous devons voir l’avenir en face. Le plus important pour moi, pour le moment nous n’avons pas un deal politique avec qui que ce soit, mais le parti va voir lors des assises ce que nous devons considérer en tant qu’ami et allié », a-t-il déclaré.

Et d’insister en ce qui concerne un quelconque délai : « Pour le moment nous avons un grand parti politique, nous avons notre propre vision avec le parti politique, pour le moment nous marchons en tant qu’Ensemble pour la République. Il y a eu la main à l’église, mais il y a plusieurs candidats qui se sont déclarés et je respecte tout le monde, mais jusqu’à aujourd’hui, ce n’est pas à l’ordre du jour », a-t-il ajouté.

Le sort des membres des institutions

C’est l’une des épineuses  questions que doit trancher cette rencontre de Lubumbashi. Mais déjà, l’un de porte-paroles de Ensemble Francis Kalombo soutient que chacun prendra ses responsabilités.

« Chacun va prendre ses responsabilités. C’est des adultes, nous sommes en démocratie, chacun est libre. Ceux qui veulent nous suivre viendront, ceux qui veulent rester, vont rester. Vous savez nous sommes fin mandat, il y a des élections qui s’approchent, chacun peut prendre ses responsabilités », a-t-il déclaré.

Les députés révolutionnaires progressistes de la plateforme Ensemble pour le changement, ont dans une déclaration indiqué  qu’ils ne sont pas concernés par le départ de Moïse de l’Union sacrée.

Le Courant Révolutionnaire Progressiste d’Ensemble pour le Changement  affirme rester, pour sa part, membre à part entière de l’Union sacrée de la nation et fidèle au président de la République avant de lui promettre  son soutien et son accompagnement jusqu’à la victoire finale aux élections en vue.

Et de conclure sur tweet que ce courant qui compte en son sein la majorité de députés, estime que la présente déclaration de l’ancien chef de leur plateforme n’est que la manifestation des stratégies occultes contre lesquelles plus de 50 députés avaient jugé bon de créer le présent courant.

Emma Muntu

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