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Attention au piège des organisations régionales, RDC : André-Alain Atundu tire la sonnette d’alerte !

Par La Prospérité
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*‘’La guerre que mène la République Démocratique du Congo sert à imposer au Rwanda un dialogue crédible et loyal. A ce sujet, certaines conditions essentielles doivent être remplies, à savoir : l’impératif de la vérité des faits ; l’engagement de ne pas se venger ou de prendre de revanche à travers des actes déloyaux contraires aux engagements, l’action sans équivoque de certains acteurs emblématiques de l’Etat conformes aux engagements.

A ces trois conditions objectives, s’ajoutent trois conjoncturelles,  à savoir, Bouter l’agresseur dehors ; Ecraser tous les complices et Acquérir des armes à la hauteur de l’immensité du territoire et des convoitises avérées des certains Etats voisins. L’anxiété doit changer de camp ; passer du Congo au Rwanda’’, écrit l’Ambassadeur André Alain Atundu Liongo, dans une analyse  publiée sous la bannière de Best, son Bureau d’Etudes Stratégiques.  

Mais, quoi qu’il en soit et ‘’en toute hypothèse, et pour le cas de figure, le Président TSHISEKEDI doit garder le leadership dans la conduite des opérations militaires et de dialogue pour une paix crédible et durable. En effet, une victoire diplomatique qui ne repose pas sur un acquit militaire sur le terrain n’aboutit qu’à établir une paix précaire et de courte durée’’, conclut-il.

LPM

Le piège des organisations régionales ou le mirage  du ramage diplomatique ?

Dans sa quête inlassable d’une voie pour une solution durable aux incursions de l’armée rwandaise et à l’agression du Rwanda, le Président TSHISEKEDI n’a eu de cesse de sensibiliser l’opinion internationale à travers les organisations multilatérales et les forums internationaux qui ont fini par admettre l’agression rwandaise contre la République Démocratique du Congo comme un fait établi et avéré.

Belle issue diplomatique qui ne doit pas nous donner l’illusion d’une victoire définitive sur le Rwanda.

Si telle est la tentation la plus séduisante, les massacres des populations et les affrontements entre les armées des deux pays sont là pour nous ramener à la dure et exigeante réalité.

De par sa nature, une organisation régionale ou internationale n’a pas pour vocation de combattre par les armes un membre en conflit avec un autre.

Elle va plutôt s’employer à trouver une solution sur la base de la médiation de l’organisation en question avec comme résultat peu enviable le statu quo ou l’enlisement pour imposer la paix selon l’expression consacrée.

La vigoureuse intervention des troupes de SADC sur le théâtre des opérations dans la guerre opposant la République Démocratique du Congo au Rwanda n’a été techniquement possible que parce que le Rwanda ne faisait pas partie de SADC.

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Autant de preuve de l’incapacité congénitale de l’intervention d’une organisation dans un conflit opposant deux Etats membres.

Ce qui amène les esprits avisés, dans le cas d’espèce, à préconiser la passe d’arme susceptible d’établir d’abord un équilibre de peur pour amorcer un dialogue porteur et positif, sur la base d’une inquiétude partagée.

C’est la voie dure de real politik qui s’impose à la République Démocratique du Congo dans les circonstances actuelles pour espérer recouvrer de façon durable, l’intégrité de son territoire et la paix conséquente.

A cette fin, la République Démocratique du Congo doit monter la puissance de son armée à un niveau MAD par rapport à chacun de ses Etats voisins pris individuellement. C’est-à-dire l’assurance d’une destruction en cas d’attaque contre la République Démocratique du Congo.

En effet, l’inefficacité de la MONUSCO, de CIRGL et de la Communauté de l’Est donne au Rwanda la pernicieuse illusion d’impunité et d’être à l’abri d’une réplique de la République Démocratique du Congo.

A l’état actuel de la situation, la République Démocratique du Congo doit infliger un revers mémorable au Rwanda pour l’obliger à plus de loyauté et à un dialogue franc sur la base de l’impératif de la vérité sur la réalité de l’agression dont il est auteur.

Les nombreuses visites des partenaires, adeptes d’un dialogue tout azimut, ne sont pas suffisants pour arrêter les velléités de KAGAME et mettre fin à la guerre, partant à la souffrance de nos populations.

Cependant, la détermination du Président TSHISEKEDI ne doit pas être portée seulement par l’acquisition des armes et la combativité des FARDC sur le terrain, mais aussi par la cohésion de nos populations, l’unité de notre classe politique et surtout par la confidentialité et la sauvegarde jalouse de notre stratégie dans la conduite des opérations. D’où la nécessité de soumettre la diffusion d’information de guerre à une législation particulière dans l’intérêt bien compris de la République Démocratique du Congo, de sa population et de son armée.

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Dans les circonstances actuelles, mieux vaut compter sur sa propre force et sur la coopération bilatérale.

Nous devons par conséquent, éviter tous les débats logomachiques qui prétendent nous réunir autour du Président TSHISEKEDI mais qui en réalité, divisent la population congolaise à cause de leur caractère partisan.

On ne fait ni procès ni jugement pendant une guerre ; il faut attendre l’issue victorieuse pour se livrer à cet exercice autrement périlleux pour la cohésion nationale et la synergie d’action.

L’intérêt national exige de cloisonner la curiosité malsaine des médias et de ne pas accorder la parole aux trompettistes narcissistes qui réduisent la partition d’un orchestre philarmonique à un seul instrument, le leur.

Puisque la diplomatie a atteint son objectif nec plus ultra, et afin d’éviter que toutes les déclarations de soutien à la thèse congolaise ne tournent en un simple tintamarre diplomatique, il est impérieux de marquer les esprits par des hauts faits d’armes qui poussent l’ennemi en dehors du territoire national.

Dans cette phase, le Président TSHISEKEDI doit privilégier la coopération bilatérale d’Etat à Etat ainsi que l’apport des Africanistes et l’appui des esprits bien-pensants. Car,  la guerre que mène le Président à l’Est de la République est certes légitime mais elle est surtout une guerre pour protéger les valeurs républicaines et démocratiques qui structurent le fonctionnement de nos Etats, conformément à la logique démocratique.

L’intégrité du territoire, qui procède du principe africain de l’intangibilité des frontières, et le non recours à la violence pour revendiquer un droit ou accéder à la responsabilité dans l’Etat. Sont des principes qui ne peuvent bénéficier d’aucune tolérance.

Par ailleurs, il est politiquement incorrect, moralement inadmissible et intellectuellement aberrant de demander à un homme, parvenu au pouvoir à l’issue d’un long combat démocratique de plus de trente ans et par une alternance pacifique exemplaire, de cautionner ou de conduire des négociations avec un Etat promoteur d’actes terroristes pour permettre ainsi à ses complices d’accéder aux responsabilités de l’Etat.

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Pour être sur la même longueur d’onde que les populations congolaises, le Président de la République a tout intérêt à se conformer à la position de l’Assemblée Nationale.

La guerre que mène la République Démocratique du Congo sert à imposer au Rwanda un dialogue crédible et loyal.

A ce sujet, certaines conditions essentielles doivent être remplies, à savoir :

  1. L’impératif de la vérité des faits ;
  2. L’engagement de ne pas se venger ou de prendre de revanche à travers des actes déloyaux contraires aux engagements
  3. L’action sans équivoque de certains acteurs emblématiques de l’Etat conformes aux engagements.

A ces trois conditions objectives, s’ajoutent trois conjoncturelles,  à savoir :

  1. Bouter l’agresseur dehors ;
  2. Ecraser tous les complices ;
  3. Acquérir des armes à la hauteur de l’immensité du territoire et des convoitises avérées des certains Etats voisins ;

    L’anxiété doit changer de camp ; passer du Congo au Rwanda.

En toute hypothèse, et pour le cas de figure, le Président TSHISEKEDI doit garder le leadership dans la conduite des opérations militaires et de dialogue pour une paix crédible et durable.

En effet, une victoire diplomatique qui ne repose pas sur un acquit militaire sur le terrain n’aboutit qu’à établir une paix précaire et de courte durée.

                                             Fait à Kinshasa, le 29/11/2022

                                    Ambassadeur André-Alain ATUNDU LIONGO    

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