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De grâce, laissez Vital Kamerhe diriger l’Assemblée nationale. Trop tard de l’en empêcher…

Par La Prospérité
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Rien, mais alors rien, et vraiment rien n’explique ni ne justifie le retard enregistré dans la mise en place du Bureau définitif de la Chambre basse après l’épreuve improvisée des primaires. Déjà, cette épreuve n’avait aucun sens si l’on s’en tient à la révélation faite par Vital Kamerhe le 24 avril 2024. En effet, après avoir été reçu en audience par le Président de la République, le vainqueur des primaires a bien admis qu’il était le choix de l’autorité morale de l’Union sacrée de la nation. Je n’avais jamais demandé d’être candidat président de l’Assemblée nationale. J’étais en réalité le choix du président de la République depuis plus de deux mois. Les autres sont venus exprimer leurs desiderata », a-t-il déclaré à Top Congo Fm, a-t-il déclaré à la cellule de communication de la Présidence de la République. Mieux, Félix Tshisekedi l’a reçu par cette phrase-confirmation : Monsieur le président de l’Assemblée nationale, félicitations ». Dans des organisations se voulant sérieuses, la messe était dite, ou encore les carottes étaient cuites. 

Lui permettre de consolider son leadership

Effectivement, il ne restait plus au Bureau provisoire présidé par Christophe Mboso que d’organiser la plénière entérinant le mandat de Vital Kamerhe en qualité de speaker national. Question, comme relevé dans un compte X, de lui permettre de consolider son leadership. 

Pour rappel, en 2006, Vital Kamerhe avait été élu à ce poste avec 388 voix sur 465 votants. Evariste Boshab en 2009 avec 329 voix sur 349 votants. Aubin Minaku en 2012 avec 343 voix sur 349 votants et Christophe Mboso en 2021 avec 389 sur 460 votants. 

Les primaires improvisées lui ayant accordé 186 voix sur 367 votants, Vital Kamerhe a droit à au moins 400 voix sur les 470 votants membres de l’Union sacrée. Lui procurer la moitié (235 voix), voire autour de 300 voix équivaudrait à un désaveu. 

Samedi 18 mai 2024 : la grande épreuve

En attendant, l’impression à se dégager est que l’Union sacrée est dans la voie d’ouvrir l’élection du speaker national à d’autres candidatures. 

La preuve, c’est ce communiqué officiel n°011/AN/BP/P/MNPC/2024 du 7 mai 2024. Le Bureau provisoire « informe les Honorables Députés nationaux que, le vote du Bureau définitif porte sur les sept (07) postes qui composent ce dernier, à savoir : 

1. Président (Majorité)

2. Premier Vice-Président (Majorité)

3. Deuxième Vice-Président (Majorité)

4. Rapporteur (Majorité)

5. Questeur (Majorité)

6. Rapporteur adjoint (Opposition)

7. Questeur adjoint (Majorité).

Le communiqué poursuit : « A cet effet, le Bureau Provisoire exhorte la Majorité comme l’opposition à finaliser dans les meilleurs délais les pourparlers en ce qui concerne les candidatures aux différents postes car l’exécution du calendrier publié le 26 avril 2024 a comme première étape le dépôt des candidatures après son actualisation imminente ». 

Le lendemain, il y a eu publication de la Décision n°004/CAB/P/AN/MNPC/2024 DU 08 MAI 2024 fixant le calendrier de l’élection et de l’installation du Bureau Définitif de l’Assemblée nationale.

Son article premier annonce les cinq phases prévues : dépôt de candidatures, examen des dossiers des candidatures, affichage des listes des candidats retenus, campagne électorale, audition des messages des candidats au cours de la séance plénière et installation officielle. 

Le deuxième article fixe au samedi 18 mai 2024 la Grande Épreuve. 

Mal en point dans la gestion des dossiers sensibles de la République 

Que va-t-il se passer autour du poste du speaker national apparemment ouvert à toutes les candidatures tant il est vrai qu’il n’y a aucune exception dans le communiqué et les décisions ci-dessus évoqués ?

D’ailleurs, on parle de plus en plus de la candidature concurrente de  Godefroid Mpoyi, président sortant de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, douanier de profession, pasteur d’une église chrétienne. 

Si cela est vrai, il va alors falloir justifier le pourquoi des primaires.

Et quand même il en est ainsi, on devra alors révéler ce qui justifierait la préférence de Godefroid Mpoyi à Vital Kamerhe quand on se réfère à ses prestations aussi bien dans son église que dans la conduite des affaires publiques dans la première institution provinciale. Ses prestations tiennent de la théâtralisation qui caractérise un certain leadership congolais. Idem pour les autres  prétendants.

Par ailleurs, en introduisant le critère non réglementaire des primaires pour la désignation du speaker national, la famille politique à laquelle appartient le chef de l’Etat devrait aller au bout de la logique en imposant le même exercice aux six autres membres du Bureau de l’Assemblée nationale.

Agir différemment reviendrait à confirmer la rumeur selon laquelle les primaires visaient uniquement Vital Kamerhe, ce d’autant plus que Modeste Bahati ne pouvait pas passer sans transition de la présidence du Sénat à celle de l’Assemblée nationale et Christophe Mboso n’avait pas à briguer un 4ème mandat en quatre ans, soit 2 en tant que président du Bureau d’âge (2021 et 2024), 2 président du Bureau définitif (2021 et 2024). 

Le contexte actuel fait que tout échec de Vital Kamerhe dans sa remontada sera un coup dur pour l’Union sacrée, contrainte de l’admettre : elle est mal en point dans la gestion des dossiers sensibles de la République. 

Appelez ça alors plaidoyer ou quelque chose de semblable, c’est la réalité même : il faut laisser Vital Kamerhe diriger l’Assemblée nationale. Simple question de pragmatisme…

Omer Nsongo die Lema

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