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Irène : « Caritas me rend autonome par la coupe et couture, après que mon mari m’ait abandonnée avec deux enfants »

Par La Prospérité
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La localité de Kaseya, située à 30 Kms de Kongolo, abrite l’un de six sites du projet de Renforcement des Capacités des Jeunes, financé par la Caritas Australie. 34 jeunes poursuivaient leur apprentissage dans divers métiers, lors de la visite du reporter de caritasdev.cd en décembre 2022. Quatorze filles-mères et autres jeunes filles vulnérables bénéficiaient ainsi de la formation en coupe et couture.

Mme Zaïna est leur formatrice. Selon elle, il faut une année de formation pour la maitrise de la coupe et couture. « Mes filles ont déjà de l’expérience. Elles ont déjà accumulé plus de six mois de formation. Là à présent, je suis en train d’apprendre aux trois filles à côté de moi comment couper une blouse en pagne pour femme, appelée Libaya.  Tandis que trois autres sont en train de coudre », a-t-elle signifié.

Description : Mme Zaïna avec certaines de ses apprenantesMme Zaïna avec certaines de ses apprenantes

L’ambiance était au travail et à la sérénité dans cette grande salle, cédée pour la circonstance par le Chef de Groupement lui-même. Il a mis l’un de deux bâtiments de son Groupement à la disposition dudit projet, vu son impact très positif sur ses administrés. Mais, un nourrisson, accroché dans un premier temps au dos de sa mère, n’arrêtait de pleurer. Agacée, cette dernière a fini par lui donner à une compagne afin de lui permettre de continuer à coudre tranquillement.

Donnant son évaluation sur ces apprenantes, Mme Zaïna a estimé qu’elles s’adaptent bien : « J’espère qu’à cette allure, elles seront capables d’ouvrir leur propre atelier à l’issue de ces douze mois de formation pratique ». En guise de difficultés, elle a relevé que les machines à coudre ne suffisent pas pour toutes ses apprenantes. En effet, ce jour-là, trois machines à coudre étaient utilisées dans l’atelier. Il faut dès lors faire des tours de trois apprenantes chaque fois pour leurs travaux pratiques. Ce qui provoque une perte de temps. « Nous souhaiterions que l’on ajoute d’autres machines », a-t-elle conclu.

Mme Irène Namumba est parmi les 14 apprenantes. La vingtaine révolue, elle a en charge deux enfants : « Caritas me rend autonome par la coupe et couture, après que mon mari m’ait abandonnée avec deux enfants. Je ne connais pas la direction il a prise. Cette formation me valorise et me permettra de me prendre en charge avec mes enfants ».

Irène a utilisé un verbe fort : « Caritas est venue me relever depuis juin 2021. Aujourd’hui, je sais coudre. J’ai déjà huit mois de formation. Et j’ai l’espoir quant à mon avenir. Après la formation, je compte ouvrir mon atelier pour pouvoir tirer profit de ce métier et subvenir aux besoins de mes enfants ».

Selon elle, il y a des clientes à Kaseya, à même de passer des commandes des habits à coudre. Le coût de la couture d’une blouse à pagne revient à 5.000 Francs Congolais /FC, soit environ 2,5 dollars US. Un habit pour enfants à 3.000 FC ; un complet jupe pour filles/femmes coûte 8.000 FC.

Par ailleurs, Irène a confirmé l’insuffisance de machines à coudre. Remerciant Caritas Kongolo et Caritas Australie qui l’appuient, elle a demandé l’augmentation du nombre d’outils nécessaires pour leur apprentissage : machines, paires de ciseaux, tables (pour coudre et repasser), chaises et autres accessoires.

GMK/Caritasdev.cd

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