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Mzee Kabila et sa vision d’un Grand Congo Démocratique

Par La Prospérité
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Mzee Laurent-Désiré Kabila

Prof Antoine Roger Lokongo

1. Introduction :

La RDC mon pays a faim et soif de la grandeur mais n’a pas une classe politique ayant un esprit de grandeur, affichant plutôt un opportunisme charognard, méprisable et cynique comme marcher sur les cadavres des autres pour arriver au top ! « Il faut tourner le moulin lorsque souffle le vent », se disent-ils. Mais quelles sont les conséquences de vivre dans un Congo « où le plus n’est jamais assez, où l’opportunisme et la cupidité se généralisent » pour paraphraser De Leonardo DiCaprio ?

Et le peuple dans tout cela ?! Ah ! Les bonnes gens sont aisées à tromper ! Or, «on peut tromper quelques personnes tout le temps mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps! », comme le disait Abraham Lincoln. Les politicailleurs congolais se trompent « en laissant au peuple toutes les ignorances qui ne letrompent pas » (proverbe chinois). Le peuple n’est pas aussi dupe qu’ils le croient !

Quelle sorte de page de l’histoire du Congo sommes-nous en train d’écrire si 11 ministres (parmi eux, un vice-premier ministre) nous devons aller mendier de la farine en Zambie et en Afrique du Sud, tout en étant un pays qui regorge de 800 millions d’hectares de terre arable ?

Beaucoup de mandataires publics RD Congolais qui ne poursuivent que leurs propres intérêts égoïstes ont une double nationalité contrairement à l’Article 10 de la Constitution qui stipule que la nationalité congolaise est une et unique et ne se détient pas concurremment avec d’autres nationalités. Or quand ces mandataires parlent de la Constitution, ils ne choisissent que les dispositions qui les arrangent. C’est la «congolité» qui fait couler beaucoup d’encre et de salive ces jours-ci !

Elections, parlons-en…

En RDC, les élections ne visent pas la victoire de la meilleure vision de société ou projet de société mais le remplacement de ceux qui sont au pouvoir par les chômeurs de longue date qui veulent aussi « accéder à la mangeoire », qui veulent eux-aussi jouer le rôle de porte-étendards des intérêts étrangers en contrepartie d’un soutien politique et des avantages matériels au détriment du peuple. Ils prétendent avoir de la chaleur pour le peuple mais à vrai dire, ils sont là pour le brûler !        

Les autres nations du monde ne nous considèrent nous les Congolais que comme d’excellents danseurs (musique). Or, « quand les chansons donnent de la célébrité, la vertu n’en donne guère ! » (Proverbe chinois).

Les autres nations du monde ne nous considèrent nous les Congolais que comme d’excellents buveurs de bière et des ambianceurs (les femmes), oubliant que « la sagesse n’habite pas là où séjournent ‘la bonne chère’ et le rire » ! (Proverbe algérien).

Les autres nations du monde ne nous considèrent nous les Congolais que comme des pauvres mendiants tendant nos sébiles pour quémander alors que nous sommes assis sur des richesses énormes !

C’est ça la perception qu’ils ont de nous et il devient difficile pour  nous de défendre une autre image du Congo parce que les réalités que nous vivons sur le terrain n’en portent aucun démenti, y compris malheureusement au sein du Gouvernement, dans les églises, et dans les universités, au sein de l’opposition, soi-disant représentante de l’alternance.

Quel est ce pays riche en minerais qui vend son droit d’ainesse, ferme les yeux et laisse facilement un pays voisin devenir le plus grand exportateur des dits minerais, le dernier surpassant même le premier ? Il faut être la RDC ! C’est comme si la grandeur et la prospérité des autres pays du monde requiert la diminution de la RDC (surtout les Etats-Unis qui instrumentalisent le Rwanda et l’Ouganda contre la RDC pour maintenir son statut de superpuissance face à la Chine, compétition oblige).

2. La vision de Patrice Lumumba et de Mzee Laurent Désiré Kabila demeure incontournable pour un Congo Grand, Uni et prospère

Marchant sur les pas de Patrice Lumumba, le terme “Grand Congo Démocratique” revenait toujours dans les discours de Mzee Kabila, plus spécialement dans son dernier discours à la nation à l’occasion de la fête de Nouvel An 2001. Ce terme traduit une grande vision que Mzee Kabila avait pour le Congo. Il voulait reconstruire une nation unie, indépendante et forte.

“Je vous convie tous, filles et fils du Grand Congo Démocratique, à une résistance encore plus active et à une lutte, sans merci, contre nos ennemis, jusqu’au jour où nous recouvrerons totalement l’intégrité territoriale, l’indépendance nationale, et la souveraineté internationale de notre pays”, a-t-il déclaré. Un discours qui doit retentir dans nos oreilles et nos cœurs en ce moment même où le Nord-Kivu reste sous occupation tutsi.

3. Préalables

Pour Mzee Kabila, les premiers préalables pour reconstruire un état fort sont :

3.1. Débarrasser le Congo du poids de l’histoire, notamment la nature obscurantiste, oppressive et exploiteuse de l’état que le peuple Congolais a toujours connu sous Léopold II jusqu’à Mobutu et Felix Tshisekedi (sans oublier les petits pays voisins agresseurs).

“Nous voulons le renouvellement de la classe politique, nous voulons rajeunir la classe politique Congolaise. Nous voulons une nouvelle classe politique consciente que ce pays peut se reconstruire comme tous les autres (changement de mentalités). Dans notre pays tout riche qu’il est, dans l’arrière-pays, le paysan, toute sa richesse c’est une machette, une houe et une natte. Il n’a pas de lit. Il a vécu comme ça pendant les trois décennies du Mobutisme. Mobutu les a laissés complètement isolés. Pas de routes, pas d’infrastructures de communication avec le reste du pays et du monde. Le peuple était complètement abandonné à lui-même. C’était vraiment de la misère. Voilà comment on peut punir tout un peuple et ce sont ces mêmes gens, renchéris par les occidentaux – surtout les missions diplomatiques des pays occidentaux chez nous parce que ce sont elles qui dirigeaient notre pays – qu’ils veulent nous voir être associés à notre œuvre libératrice », a déclaré Mzee Kabila !

3.2. Se réapproprier le Congo

Le Congo ne peut jamais devenir une puissance, “un Super Congo” si ses inestimables ressources aussi bien du sol que du sous-sol demeurent une « chasse gardée » des puissances occidentales, bref des intérêts étrangers et d’une mince couche des élites locales. Que signifie d’ailleurs le terme “investissement” lorsque nous connaissons tous que c’est l’argent du Congo qui y est recyclé ! Mzee Kabila a redressé le Congo avec l’argent propre du Congo et n’a pas laissé le pays en dette ! « Se prendre en charge (comme le guépard, purement chasseur, qui ne mage que la proie qu’il a attrapée lui-même. Il n’est pas charognard » ! « Qui veut que ses affaires soient bien faites, les fasse lui-même », dit-on. Il n’y a que le travail, la sueur de nos propres fronts, qui changeront notre sort. A titre de rappel, il y a trois espèces de sueur : celle de la maladie, celle de l’étuve, et celle du travail, qui est la meilleure de toutes.

3.3. Organiser le peuple 

Le mettre en mobilisation permanente (prise de conscience, auto-prise en charge, non à la dépendance extérieure totale) pour réaliser son unité sans fissures et résister à toutes les tentatives humaines intérieures et extérieures et velléités hégémoniques visant à l’asservir de nouveau ; et lui confier le pouvoir (démocratie ou pouvoir au peuple, par le peuple et pour le peuple). 

3.4. Créer une industrie puissante pour nous faire respecter

Le Congo ne peut compter sur une économie basée sur le trafic des chinchards, des poulets par les soi-disant opérateurs économiques qui ne feront jamais concurrence aux monopoles étrangers. Il nous faut des usines, de nouvelles technologies, de l’industrie lourde pour fabriquer les véhicules, des armes, des pièces de rechange, une industrie de transformation pour transformer nos ressources sur place et créer des emplois et des marchés au profit de notre peuple au niveau local, national, régional, continental et international. Il faut de nouvelles infrastructures qui connectent tout le pays, l’électrification e tout le pays qui mène à la transformation de nos ressources et la création de multiples unités de production. 

“Comment le Congo peut-il devenir une puissance si nous devons tout importer, y compris les cravates ? Que deviendra le Congo ?”, a ironisé Mzee Kabila (voir discours sur les CPP). 

3.5. Faire jouer au Congo son vrai rôle de « cœur de l’Afrique», du «moteur et de la locomotive de l’Afrique» sur le plan politique, économique et culturel, et dans le cadre du panafricanisme et de la coopération Sud-Sud sur tous les plans

“Les indépendances africaines offrent au monde le spectacle tragique d’un continent trahi, pille, humilie et exsangue avec la complicité de ses propres filles et fils. Nous exprimons le vœux de voir l’Afrique sortir du 20ème siècle guérie de toute velléité de dépendance extérieure, et réaffirmons  que le combat pour l’indépendance et la souveraineté du Congo  concerne tout le continent Africain car notre pays s’est donné  pour vocation africaine d’exporter la paix [et non la domination], la sécurité et le développement. Une République Démocratique du Congo faible, c’est une Afrique vulnérable à partir de son centre, J’allais dire, c’est une Afrique sans cœur.”, dixit Mzee Kabila, 3ème Sommet de la COMESA tenu, le 29 juillet 1998 à Kinshasa. Ce discours est toujours d’actualité.

A bon entendeur, salut ! 

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