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Qui est derrière ?

Par La Prospérité
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Le Gabon n’est pas le Niger. Le nouvel homme fort de Libreville prête serment aujourd’hui lundi 4 septembre devant les membres de la Cour constitutionnelle. Dissoute, cette haute juridiction a été réhabilitée pour la circonstance. Cependant, si le coup d’Etat de Niamey a eu à mobiliser la France essentiellement et la Cédeao, Ali Bongo n’aura pas eu la même chance. C’est, apparemment, une page tournée.

Niamey a bravé toutes les menaces de la Cédeao en s’alliant les soutiens du Mali et du Burkina Faso au risque d’embraser tout le Sahel. La voix de la raison semble prendre le dessus. L’option militaire cède peu à peu la place à la diplomatie.

Pour le Gabon, même  les pays de la CEAC se limitent à de simples condamnations, du reste, protocolaires. La France, la Russie, la Chine, l’Italie… tout le monde suit de près l’évolution de la situation. On préfère attendre la suite des évènements. L’Union africaine, l’indécise, suit, elle aussi, la situation de près. Elle s’inscrit dans la droite ligne des autres pays. Comme si tous les pays avaient entériné sans clairement l’avouer cette destitution du fils d’Omar Bongo.

Le Gabon et son pétrole sont parrainés par la France notamment, avec la société pétrolière Elf. Le Gabon d’Ali Bongo, qui n’a rien d’historique avec le Royaume-Uni, a préféré rejoindre le 25 juin dernier le Commonwealth. Avec le Togo, ils sont les derniers à accéder dans ce cercle du club anglophone. Qui pis est, lors de sa dernière sortie médiatique de sa résidence surveillée, Ali Bongo a opté pour l’anglais.

Cette adhésion était comme un affront à la France qui se trouve être en perte de vitesse dans ses anciennes colonies. Les dernières élections ont été une opportunité qui a préparé le terrain en faveur des putschistes qui ont trouvé le pays déjà sous le régime de couvre-feu après la coupure de l’internet qui venait d’être rétablie. Dans une situation de ce genre, l’équilibre des rapports entre Européens accorde naturellement avantage à son ancienne colonie qui est la France.

La secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland, s’est contentée à souligner que “les informations concernant la prise de pouvoir illégale au Gabon sont profondément préoccupantes”.

Tout est fait pour ménager le président déchu, compte tenu surtout de son état de santé. On a choisi son protecteur, le commandant de la Garde républicaine, Brice Clotaire Oligui Nguema, et son propre neveu, pour le déposer en douceur.

Mais déjà, c’est Sylvia Bongo qui jouait le premier rôle depuis la maladie du président. Elle s’est imposée depuis quelques années comme l’un des centres incontournables du pouvoir. Invisible et jamais évoquée en public, son influence est néanmoins déterminante sur les nominations, tant à la présidence que dans les principaux ministères, et elle s’étend jusqu’aux prestataires du régime.

La Pros.

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