L’Asbl “Congo Don de Dieu” a organisé, vendredi 7 octobre 2022, une journée de réflexion autour du thème : «Le paradoxe congolais ». C’est dans le cadre de ses activités que le secrétariat général de l’Eglise du Christ au Congo/13ème Communauté baptiste du fleuve Congo (CBFC), à travers sa direction Justice, paix et sauvegarde de la création gérée par M. Elembo Yangotikala Jean-Christophe, le conférencier, a tenu au déroulement de cette activité à l’Eglise locale CBFC/Lisala, dans la commune de Kasa-Vubu devant les fondateurs de cette association, les fidèles et quelques invités. Il a été question de savoir pourquoi la RDC, pourtant dotée de potentialités énormes à une population pauvre ? Mais aussi pourquoi la RDC peuplée à majorité des chrétiens, mais sa population est dominée par la corruption ? Et pourquoi la paix est toujours précaire ?
CONGO DON DE DIEU est une association sans but lucratif ayant pour devise : travail-prière- prière-travail. Ses activités sont axées sur les prières, la sensibilisation, le plaidoyer. L’association se fixe comme objectifs de construire avec Dieu et rendre les Congolais réellement libres. Elle contribue au changement des mentalités et forme les citoyens qui craignent Dieu et prennent les valeurs universelles pour repères ; influence les décisions publiques et les pratiques de la gouvernance suivant le plan de Dieu pour la RDC. Elle a pris l’engagement de ne pas vouloir laisser aux générations futures un Congo politiquement disloqué, culturellement évanoui, socialement désintégré, économiquement sinistré et extraverti, écologiquement pillé et naufragé et moralement désespéré.
Cette structure est aussi un référentiel des organisations sociales et politiques ainsi que des personnalités en vue d’obtenir la consécration de la RDC à Dieu à travers les reformes des instruments de souveraineté nationale notamment l’hymne nationale et la Constitution aussi chercher à réconcilier le congolais avec lui-même, avec sa terre, avec les autres et avec les valeurs communes.
RDC : pays potentiellement riche mais la population pauvre, pourquoi ce paradoxe?
«Parce que le congolais n’a pas fructifié les dons reçus de Dieu, n’a pas servi Dieu avec joie et de bon cœur au départ de son accession à l’indépendance, demeure esclave du mal», a déclaré monsieur Jean-Christophe se disant, c’est chaque jour qu’en RDC, il y a de nouvelles découvertes mais le congolais n’arrive pas à transformer ce qu’il a reçu. Le congolais a un conflit avec sa terre.
Et d’ajouter « qu’il y a rupture entre le congolais avec lui-même (son savoir, son savoir-être ou sa culture et son savoir-faire ou sa technologie et son art) ». Les justes peinent à faire appliquer le plan de Dieu pour la RDC car les fondements sont renversés.
Comment sortir de ce paradoxe ?
« L’Asbl CONGO DON DE DIEU vient comme une solution à ce paradoxe », a renchéri le conférencier. Il faut consacrer la RDC à Dieu par une confession publique et pérenne de la nation congolaise à travers premièrement, remplacer dans l’hymne nationale « Congo don béni de Dieu des aïeux » par « Congo, don béni de Dieu aux aïeux », renverrait à la culture d’inclusion, de gratitude et au sens de responsabilité envers les autres, les générations futures et Dieu, aussi consacrer le texte de l’hymne nationale dans une loi et instituer la journée d’action de garce chaque année à la date de la promulgation de cette loi, cela contribuerait à la prise de conscience citoyenne.
Deuxièmement, « faire de la crainte de Dieu » un dispositif ou un article dans la Constitution du pays. « Ceci est une des valeurs nationales, c’est le socle de la citoyenneté, c’est aussi un engagement contraignant mais qui ne remet pas en cause le caractère laïc de l’Etat», a ajouté monsieur Jean-Christophe .Ensuite, vu que le fondement sont renversés, il faut placer des nouvelles fondations pour que le pays soit bien géré.
Signalons que l’association ne regroupe pas seulement les fidèles de la Communauté Baptiste du Fleuve Congo, même si l’idée vient de là, mais aussi ceux d’autres confession religieuse et les laïcs également.et elle reste ouverte à toute personne qui désire adhérer.
H. Mposhi
