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Udps, Cns, Parlementarisme et Fédéralisme : par devoir de mémoire !

Par La Prospérité
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UDPS : Union pour la Démocratie et le Progrès Social. CNS : Conférence nationale souveraine. Parlementarisme : régime politique Fédéralisme. Forme de l’État. Pour saisir le sens du titre, petit rappel des faits d’histoire.

1. Créé le 15 février 1982 en raison du rejet, par Mobutu, de la proposition lui faite d’accepter un  courant réformateur au sein du MPR,  Parti-Etat face au courant conservateur, l’UDPS croit son heure de revanche et de gloire arrivée le 24 avril 1990, date de proclamation de la libéralisation politique (alias processus démocratique). Ce jour-là, en effet, le maréchal dissout le monopartisme.

Il se résigne à reconnaître le multipartisme. 

Cependant, en bon animal politique, il préconise le « tripartisme » avec comme partis politiques le  MPR (devenu fait privé), l’UDPS et le FCN (Front commun des nationalistes) que les Udepesiens qualifient d’emblée de MPR Bis. 

Réagissant de façon épidermique (comme il en a l’habitude à l’époque), Etienne Tshisekedi rejette cette formule. Il réclame haut et fort le  multipartisme intégral. Du jour au lendemain, le Zaïre se retrouve avec une  centaine de partis politiques. Ceux communément appelés  » partis-mallettes ou partis alimentaires. 

Il se raconte aussi que Mobutu, connaissant bien son vieil ami ayant dans son ADN le rejet instinctif de tout ce qui émane de lui, se serait attendu à cette réponse pour bien noyer l’UDPS dans sa marmaille. D’où,  la théorie de « dynamique de salle » qui entretient et explique le « phénomène » de  transhumance politique.

2. Au moins, pendant la Conférence nationale souveraine soutenue à 100 % par la Société civile tractée par la Cénco (ces bons catholiques qui deviennent mauvais selon les saisons), le multipartisme intégral géré pour le maréchal par un certain Jacques Tshimbombo Mukuna (surnommé « Aumônier »), n’affaiblira pas la dynamique de salle reste favorable à Étienne Tshisekedi devenu, sur ses entrefaites, leader de l’Opposition, donc de  l’UDPS et des forces politiques et sociales gravitant autour de lui. 

3. La logique défendue bec et ongles par l’Opposition d’alors est, en ce qui concerne le régime politique, celle du « Chef de l’Etat qui règne et du Premier ministre qui gouverne. Exactement comme en Belgique. Exactement comme voulu au Congo au lendemain de la proclamation de l’indépendance : Joseph Kasa-Vubu régnant et Patrice-Emery Lumumba gouvernant. 

Dans cette logique, la CNS est dans le schéma du régime parlementaire ou parlementarisme.

4. S’agissant de la forme de l’Etat, l’UDPS, à vrai dire, n’est pas un parti prônant l’unitariste. C’est clairement signifié au 10ème objectif fixé dans ses statuts. Il y est dit : Doter l’État d’une organisation politique fédérale…

« En pleine  » Détshisekedisation » 

Au moment où le débat politique se focalise sur la révision ou le changement de la Constitution, il est impérieux de se livrer à cet exercice de mémoire si on veut comprendre le mode opératoire de l’UDPS. 

Dans une chronique, nous nous demandions si le parti présidentiel et le parti autrefois pilote de l’opposition de 1982 à 2019 étaient le même, du moins en termes d’idéologie. 

En effet, les valeurs prônées et défendues par l’UDPS/Opposition ne sont pas ou ne sont plus les mêmes que celles que prône et défend l’UDPS/Pouvoir. 

N’en déplaise à ceux qui, pour un rien, se réfugient dans la lutte de 37 ans du parti au sein ou à la tête de l’Opposition pour justifier l’injustifiable.

L’un des derniers des Mohicans de l’UDPS, Paul Kapita Shabangi pour ne pas le citer, disait récemment ne pas s’y retrouver. C’est comme si, aujourd’hui, on était en pleine   » détshisekedisation » pour ne pas parler de désacralisation du parti. 

La puissance de la corruptibilité

Là, est engagée la responsabilité pleine, entière et directe de Félix Tshisekedi, fils biologique et politique d’Etienne Tshisekedi. 

Et pour cause !

Normalement, après le premier mandat, l’UDPS aurait dû entrer en congrès d’évaluation du quinquennat 2018-2023. Au cours de ses assises, il devrait établir le bilan de la gestion de tous les postes d’Etat,  institutions par institutions  avec pour finalité de dresser sorte d’état des lieux autant pour les postes gérés par le parti que pour ceux confiés à des partenaires de l’Union sacrée de la nation.

C’est sur base de cette évaluation que seraient planifiées les actions du second mandat. 

Aujourd’hui, avec le débat politique qui se focalise sur la révision ou le changement de la Constitution, l’UDPS devait s’en tenir à des fondamentaux. Dont le régime politique parlementaire et la forme d’Etat fédérale.

On ne le dira jamais assez, ce parti est contraint au devoir de mémoire : en ou à son nom, le sang a abondamment coulé avec pour victimes des compatriotes soit morts, soit blessés (certains sont même devenus des personnes avec handicap majeur). 

En ou à son nom, les larmes ont coulé à la suite de la destruction gratuite des biens publics et privés d’autrui.

En ou à son nom, le sang et les larmes ont constitué le lot compatriotes forcés à l’exil dans les pays voisins où ils passent pour des marginaux. 

Résultat : si réellement le Congo a été mis entre les mains de Dieu (le vrai), c’est que l’UDPS sait ce qu’il a à faire : renaître de nouveau pour préférer au régime politique le parlementarisme  présidentialisme à la place du présidentialisme, et à la forme de l’Etat le fédéralisme à la place de l’unitarisme. 

Sans cela, on tournera en rond, car le Dieu auquel ce pays a été consacré est clair : « Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur terre sera délié dans le Ciel ». 

De grâce, qu’aucune objection ne vienne soutenir la thèse de la laïcité de l’État congolais. Ce n’est pas à l’auteur de la chronique qu’il faut attribuer et imputer la responsabilité de cette initiative.

Au demeurant, Augustin Kabuya – qui aime brandir sa chrétienté à tout bout de champs, et souvent à contretemps – ne dira pas le contraire. 

Sauf s’il a réalisé à son tour la puissance de la corruptibilité du pouvoir.

Omer Nsongo die Lema/CP

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