(Par le Professeur Florent Gabati)
Les congolais sont aujourd’hui à un moment pivot de leur histoire et il faut qu’ils se prennent en charge d’un point de vue de faire autrement la politique contrairement à cette galaxie au pouvoir composée des patriotes de pacotille et en second lieu assurer leur propre défense. Il est évident qu’il faut œuvrer pour une nouvelle ère d’autres choix à déterminer afin de rompre avec la logique mortifère du régime actuel où tout est pourri des pieds jusqu’à la tête. Le contexte politique donne un nouveau sens de l’urgence et de responsabilité face à ceux qui ont échoué et constituent la problématique du développement plénier de notre pays, de la paix et de l’unité nationale. Les incuries du pouvoir, les tambouilles politiciennes et le manque de volonté politique pour réduire la voilure budgétaire surtout de la présidence, du parlement et du sénat en vue de s’inscrire prioritairement dans la logique de « Si vis pacem para belum » ont transformé la RDC pendant deux décennies en un géant aux pieds d’argile. Ce qui doit maintenant nous obliger à repenser toute l’architecture de notre pays. L’impératif devoir nous incombe de réparer les erreurs commises par Felix Tshisekedi, car il est le problème.
Du jamais vu, avec ce président la RDC bascule dans le gouffre. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus croire sur les capacités du chef de l’Etat afin de restaurer la paix, l’unité nationale, car nous devons enfin prendre en main notre destin à l’aune de ce nouveau contexte national et international. Il ne faut pas que les pratiques surannées d’hier deviennent des solutions pour demain. Entre autres, les fraudes électorales qui expliquent le recul de notre pays. Même si les raisons de l’effondrement actuel de la RDC demeurent complexes, mais la mauvaise gouvernance, l’instabilité à l’est du pays et dans le Bandundu, le siphonage des deniers publics puise leur origine dans les fraudes électorales par le bourrage des urnes bien planifiées par la CENI sous la coupelle de Felix Tshisekedi. Où est donc la légitimité démocratique pour un Président, des parlementaires élus par défaut ? Etre élu par fraude ou par défaut est un danger pour la république puisqu’on n’est pas l’élu couronné par le vote populaire. Si déplorable qu’il puisse paraître, l’expression populaire demeure l’instrument par excellence perfectible de la démocratie, les modifications de résultats des élections mettent à mal la république avec tous les risques d’élire des voleurs, des incompétents de première catégorie.
Au-delà de tous ces avatars, les congolais ne vivent plus dans un Etat souverain. L’étendue conquise par le M23 est impressionnante. La paralysie des institutions publiques dans des pans dirigés par les rebelles est forte. Plusieurs compagnies
D’aviation ne peuvent plus assurer les liaisons avec certaines villes de l’est du pays. Un autre défi majeur : comment payer les agents publics de l’État dans ces territoires ? C’est donc parti pour la durée compte tenu de l’impasse actuelle et nous devons tenir comptable monsieur Felix Tshisekedi qui a cru diriger la RDC comme sa boutique.
Pour éviter que notre pays s’engouffre davantage, nous estimons que la médiation menée par les églises catholique et protestante pourra permettre à travers le dialogue national la restauration de l’unité nationale nécessaire à la refondation de l’État congolais. Malheureusement aujourd’hui le président jette le pavé dans la mare en voulant mettre en place un gouvernement d’union nationale en faisant abstraction de la médiation menée par les églises catholique et protestante. Nul n’ignore que le gouvernement d’unité nationale ou d’union nationale est une initiative faite suite à une guerre ou catastrophe nationale. Le pays se consolide davantage en bloc avec toutes les forces vives de la nation pour plus d’efficacité dans la gestion de l’Etat. Quand l’étau se resserre autour des cadres du PPRD, le parti politique de Joseph Kabila pour s’expliquer sur leurs collusions avec la rébellion, c’est installer un climat délétère en RDC, un climat particulièrement désagréable voire même destructeur à la démarche des églises catholique et protestante, tout comme mettre en jeu 5 millions de dollars pour l’arrestation des chefs de l’AFC/M23 demeure une aberration dans un pays où environ 73,5 % des congolais vivent avec moins de 2,15 dollars par jour et le salaire d’un fonctionnaire ne dépasse pas 150 dollars par mois. Comment pourrions-nous nous élever ensemble si nous ne soignons pas nos divisions ou nos rancœurs ? Dans l’intérêt suprême de la nation, nous devons éviter d’hériter la part maudite du politique chez Machiavel quand le moment est grave.
In fine, même si les autorités congolaises se délectent d’une fraction des sanctions infligées au Rwanda, la messe est déjà dite, ceux qui restent aux manettes à Kinshasa ne sont plus maîtres des horloges. Comme disaient les romains : « alea jacta est ». Felix Tshisekedi demeure l’ennemi numéro un de notre pays. Il sous- évalue la désintégration de la RDC, son patriotisme de pacotille est d’un air fourbe. Il assiste bras-ballants aux villégiatures des troupes ougandaises comme si la RDC était devenue un poulailler. Comment voulons-nous que notre pays émerge avec ce loser ?
Nous pensons qu’avec nous de la nouvelle génération politique, nous mettrons le congolais au centre de nos politiques de développement intégral en renforçant prioritairement nos capacités de défense nationale dans le contexte international des rapports de force en s’enracinant sur le paradigme de « si vis pacem para bellum ». Nos politiques de bonne gouvernance de nos recettes nationales devront assurer une meilleure redistribution des richesses à partir de nos ressources nationales. Nous nous attellerons à la création d’un fonds souverain congolais, à la reconquête du territoire nationale par la mise en place des zones franches agro-industrielles tout en assurant aussi des appuis à la relance des cultures d’exportation telles le café, l’huile de palme.
Nous relancerons les politiques des grandes infrastructures avec le système de péage, d’édification d’une nouvelle capitale économique dans les environs de Kinshasa en vue de résoudre l’épineux problème des embouteillages dans la capitale sans oublier la lutte contre le grand chômage des jeunes diplômés congolais. Somme toute les enjeux sont énormes, nous avons une grande vision pour notre pays afin qu’il devienne un géant en Afrique. Il faut donc un autre président très charismatique, un grand patriote comme nous qui ne tolérerons aucune base arrière en RDC, tout comme une milice privée. La mobilisation sous le drapeau sera du ressort du Ministère de la Défense et non des responsables politiques comme dans une république bananière à l’instar de ce qui se passe actuellement en RDC semblable à un concert de rock ou de jazz où il y a un mélange des genres. Il faut que nous soyons prêts dès maintenant pour les présidentiables afin de relever notre pays du déclin.